Le gouvernement américain désire rendre open source une partie du code de ses logiciels développés
et partager ces logiciels entre ses agences
Il est de notoriété publique que le partage du code des applications constitue un avantage intéressant, car il permet à une communauté plus importante d’évaluer ce code et de détecter des erreurs éventuelles. Par ailleurs, la disponibilité du code pourrait donner d’autres idées insoupçonnées afin d’améliorer son implémentation.
Conscient de tous ces avantages, le gouvernement américain a soumis pour avis publics depuis quelques jours « un projet de politique de code source fédéral pour soutenir l’amélioration de l’accès au code des logiciels personnalisés ». Ce projet qui comporte plusieurs points stipule par exemple qu’un « nouveau logiciel développé spécifiquement pour ou par le gouvernement fédéral soit mis à disposition pour le partage et la réutilisation dans les organismes fédéraux. Il comprend également un programme pilote qui se traduira par une partie de ce nouveau code personnalisé financé par le fédéral » qui sera livré au public en tant que logiciel open source (OSS).
À travers cette politique et ce programme, explique le billet de blog de la Maison-Blanche, « nous pouvons économiser l’argent des contribuables en évitant les achats de logiciels personnalisés en double et promouvoir l’innovation et la collaboration entre les organismes fédéraux ». De plus, cela constitue une occasion pour « permettre aux esprits les plus brillants à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement de revoir et d’améliorer notre code, et travailler ensemble pour veiller à ce que le code soit sécurisé, fiable et efficace dans la poursuite de nos objectifs nationaux », a ajouté Tony Scott, le directeur informatique de la Maison-Blanche sur la page d’annonce du projet.
Nous rappelons que ce projet n’est pas un acte isolé, mais fait suite au second plan d’action du gouvernement américain publié en 2014 sur l’initiative gouvernement ouvert (OGP) dont l’objectif vise à promouvoir la transparence de l’action publique et la gouvernance ouverte, à renforcer l’intégrité publique et combattre la corruption, à exploiter les nouvelles technologies et le numérique pour renforcer la gouvernance publique, et à promouvoir l’innovation et stimuler le progrès.
Dans ce second plan d’action, quatre nouvelles initiatives ont été intégrées afin d’accroitre la sensibilisation et l’engagement, offrir des services de gouvernement plus efficacement grâce aux technologies de l’information, accroitre la transparence en fournissant des données publiquement et enfin utiliser le Big Data pour soutenir une plus grande ouverture et une plus grande responsabilisation.
Ces actions américaines qui sont très appréciées par le public trouvent également leurs correspondants du côté français. La Direction générale des finances publiques (DGFiP) françaises par exemple a annoncé il y a quelques jours qu’elle mettra le code source de son calculateur d’impôts et organisera un hackathon autour de ce code en début de mois prochain.
Toutes ces initiatives tendent à démontrer que les gouvernements auraient pris conscience des avantages liés à l’open source et désirent ne pas être en reste face à ces enjeux.
Source : Blog de la Maison-Blanche
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