Envoyé par
MobyKDIK
Encore une fois je ne parle pas de cette grève en particulier, je parle de façon plus générale des grèves en France. La grève est un droit, je l'ai déjà reconnu (enfin là dessu mon avis on s'en fout, c'est la loi). Mais ce que je remarque , c'est qu'en même temps que l'exaspération monte et ne cesse de progresser contre nos politiques, la même chose se passe vis à vis des grévistes chroniques français : les gens, surtout les parisiens en ont ras le bol d'être bloqué tous les 3 mois dans les transports, de voir les professeurs de collège et lycée sortir dans la rue dès qu'une loi sur l'éducation sort (à tel point qu'ils font des fois grève contre une mesure qu'ils plébiscitaient 2 ans plus tôt), de voir des ouvriers bloquer des usines en brulant des pneus de voiture (encore que eux ont vraiment de quoi se sentir abandonnés), de voir les aiguilleurs du ciel prendre en otage les aéroports quand leur métier n'est vraiment pas le plus à plaindre, etc etc.
La grève est un droit, mais comme je l'ai dit aussi précédemment, les grévistes enfreignent souvent ces règles : bloquage d'usines ou d'entreprises, bloquage des routes, violences, etc. Très récemment 30 CGT ont décidés de bloquer le traitement des ordures d'un site : ils ont pas décidé de faire grêve, mais d'empêcher tout le monde de ne pas faire comme eux.
La grève pourrait être un moyen de protestation, mais il en est trop souvent réduit aujourd'hui à un pur et simple affrontement stérile car il n'amène aucun débat, aucune discussion, juste un rapport de force. Il serait plus intéressant, et beaucoup plus efficace d'arriver à créer non pas un rapport de force dans l'affrontement physique, mais sur la scène politique : en cela je rejoins grunk, je ne me sens pas du tout représenté par les syndicats d'aujourd'hui et ne leur fais pas plus confiance qu'à nos hommes politiques, beaucoup s'incrivent dans le même affrontement caricatural, plein de discours populistes, sans chercher à proposer d'ententes constructives.
Tous les mouvements syndicaux ne sont pas comme cela, certains ne cherchent pas à diviser la société, et ne cherchent pas à dégrader nos institutions, et je suis bien plus respectueux d'un Edouard Martin qui, ayant eu la possibilité de devenir député européen, a voulu comprendre comment marche l'exécutif démocratique européen et a cherché à défendre les droits ouvriers via ces institutions. Je le suis beaucoup moins d'un Philippe Martinez qui me donne l'impression d'être né 100 ans trop tard, recherchant plus le conflit direct et l'anarchie qu'autre chose.
Partager