La Corée du Nord répond aux prétendues cyberattaques des États-Unis
La NSA aurait ciblé le programme nucléaire nord-coréen avec une variante de Stuxnet
Face à la nouvelle selon laquelle la NSA aurait développé une version nord-coréenne de son fameux virus Stuxnet, Pyongyang se dit prête à faire face à toute forme de guerre qui viserait à précipiter la ruine de la Corée du Nord, et surtout s’il s’agissait d’une cyberguerre.
En effet, selon The Guardian et Reuters, cela fait maintenant cinq années que les États-Unis tenteraient d’infiltrer le programme nucléaire nord-coréen. Et que cela se soit soldé par un échec cuisant. En effet, Stuxnet, avec le succès retentissant qu'il a connu, et dont le père serait les Etats-Unis, aurait été révisé par les services de renseignements américains pour rééditer son exploit en Corée du Nord. Mais ces derniers se seraient retrouvés face à un solide mur de pare-feux et de systèmes anti-intrusions qui aurait empêché l’accès au cœur de l’infrastructure.
Pour rappel, Stuxnet a été à la base de l’arrêt du programme nucléaire en Iran, en détruisant plus d’un millier de centrifugeuses à Uranium dans les installations de Natanz au sud du pays, entre 2009 et 2010. L’écosystème informatique de contrôle et d’administration de ces plateformes nucléaires était composé de logiciels Siemens installés sur des systèmes d’exploitation Microsoft. Stuxnet a exploité des failles sur ces deux couches.
On se souvient qu’en fin d’année dernière, la Corée du Nord faisait la Une dans l’affaire du « piratage de Sony Pictures » dans laquelle il était le principal accusé. Dans cette même période, le pays avait révélé une force de 1800 hackers prête à faire face à toute attaque informatique qui viserait le pays ; prouvant ainsi sa capacité de réaction devant les puissances les plus fournis en la matière comme les États-Unis, son principal protagoniste.
A cela, il faut ajouter que la Corée du Nord est l’un des pays les plus fermés à Internet avec une seule liaison souterraine la reliant à la Chine. La connexion au Web est réservée à une catégorie de personnes privilégiées, et même posséder un ordinateur fait d’abord l’objet d’une demande officielle adressée à l’administration publique. Le pays contrôle ainsi tout trafic entrant et sortant sur Internet, limitant au maximum tout risque d’intrusion informatique via un quelconque PC d’un citoyen. Selon les analyses, c’est cet aspect qui a été la faille de sécurité en défaveur de l’Iran et qui a été la vulnérabilité exploitée par les Américains pour perpétrer l’attaque qui a vu la fin du nucléaire dans cette nation. En effet, l’Iran est un pays « normal », ouvert sur Internet avec plusieurs transactions économiques entre partenaires d’affaires dans plusieurs pays.
Source : The Rodong Sinmun
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