Le nombre de personnes utilisant un smartphone au volant va grandissant,
selon une étude
Une étude commandée par AT&T dans le cadre de sa campagne It Can Wait (amorcée il y a cinq ans pour sensibiliser les automobilistes sur le danger que représente le fait de garder ses yeux rivés sur son téléphone portable au lieu de prêter attention à ce qui se passe sur la route) a mis en exergue le fait que des automobilistes ont étendu la liste des activités qu’ils font sur leurs smartphones pendant qu’ils sont au volant, en y ajoutant un passage sur les médias sociaux (Facebook, Twitter, Snapchat, etc.), prendre des selfies ou même des vidéos.
L’étude a été menée par Braun Research qui a interrogé 2 067 personnes propriétaires de smartphones et qui conduisent au moins une fois par jour. Selon les résultats, 27 pour cent des conducteurs âgés de 16 à 65 ans ont fait savoir qu’ils s’étaient rendus sur Facebook chaque fois qu’ils conduisaient tandis que 14 pour cent ont expliqué se rendre sur Twitter durant la même activité.
« Une personne sur dix a affirmé lancer des conversations vidéos alors qu’ils conduisaient. Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens », a avancé Lori Lee, vice-président exécutif dans la branche marketing chez AT&T.
L'enquête a révélé que 17 pour cent prennent un selfie (ou une photo). Les messages par texte restent l’activité la plus répandue (pratiquée par 61 pour cent des conducteurs), suivis des courriels (33 pour cent des conducteurs) et d’une façon plus générale de la navigation sur internet (28 pour cent des conducteurs).
Parmi les autres découvertes mises en exergue par l’étude, six conducteurs sur dix gardent leurs téléphones à porter de main pendant qu’ils conduisent, trois conducteurs sur dix font tout le temps des Tweet tandis qu’ils conduisent, 27 pour cent de ceux qui prennent des vidéos pendant qu’ils conduisent pensent qu’ils le font sans danger, 22 pour cent de ceux qui se rendent sur les réseaux sociaux tandis qu’ils conduisent évoquent l’addiction comme raison expliquant leur comportement.
Les initiatives comme celle d’AT&T ambitionnent de sensibiliser les automobilistes sur les dangers de l’utilisation d’un smartphone pendant la conduite et de les encourager à penser à changer leurs habitudes. AT&T collabore par la suite avec les plateformes des réseaux sociaux pour partager le message et lancera une campagne internationale de réalité virtuelle pour faire comprendre aux conducteurs qu’il n’est pas possible de conduire prudemment pendant qu’on utilise son smartphone. Depuis son lancement en 2010, la campagne It Can Wait a aidé 90 % des membres de son panel à comprendre le danger de faire des SMS pendant qu’ils conduisent et 6,5 millions de personnes ont déjà promis d’éviter de le faire pendant qu’ils conduisent.
En France, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), qui est directement placé auprès du délégué interministériel à la sécurité routière, dénombre 265 personnes décédées sur les routes en avril 2015. « La mortalité routière connaît une hausse assez forte (4,3 %) par rapport à avril 2014. Les blessés hospitalisés sont en hausse de 1,5 %. Par contre, les blessés et les accidents corporels sont en baisse (respectivement -1,5 %, -3,3 %). Sur les 4 premiers mois de l'année 2015, le nombre de personnes tuées est en augmentation (+24 tués) par rapport à la même période de l'année précédente ». Précisons que le bilan qui a été ainsi dressé ne concerne que la France Métropolitaine.
Pour établir ses statistiques, l’ONISR s'appuie sur le travail des forces de l'ordre, des observatoires régionaux et départementaux de la sécurité routière qui participent au recueil et au contrôle des données, avec le soutien technique du CEREMA, centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement.
Peut-être l’idée de la voiture autonome serait une réponse à cette situation. Après tout, après une expérience de 1,7 millions de milles, la voiture sans chauffeur de Google a été impliquée dans 11 accidents tous répertoriés comme mineurs selon un rapport de Mountain View. Google a précisé que, dans chacune des 11 collisions, le véhicule sans conducteur de Google n’était pas en faute.
Source : AT&T, baromètre ONISR - avril 2015 (au format PDF)
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