Cyberguerre : les États-Unis préparent leur arsenal pour riposter aux attaques
6200 personnes seront recrutées pour répliquer
Il est notoire que la cybersécurité est au centre des préoccupations du gouvernement américain. Et pour cause, les récentes attaques qui ont permis à des hackers russes d’obtenir des archives des emails des personnes travaillant à la maison blanche viennent de rappeler encore une fois l’importance du problème et l’urgence des actions à prendre afin de faire face à cette situation. Avant ce forfait, on peut également rappeler l’épisode de piratage du réseau de Sony qui avait fait couler beaucoup d’encre et mis à mal l’économie et les données sensibles de l’entreprise.
Cherchant donc à régler ce problème avec beaucoup plus de transparence, le président Barack Obama a appelé dans un passé récent, l’ensemble des entreprises IT a travaillé de concert avec le gouvernement afin de mieux défendre le territoire américain en plus d‘avoir signé un décret afin d’accompagner cette volonté.
Pour continuer dans cette dynamique, le gouvernement américain revient sur la scène avec un document contenant la stratégie du département de la défense pour faire face aux cyberattaques sur les cinq prochaines années. Une stratégie qui devient désormais offensive et plus seulement défensive.
Les conséquences politiques, économiques, sociales étant énormes en cas d’une cyberattaque menée sur le territoire américain, ce document fait l’apologie des armes de dissuasion mises en place par les USA à l’effet de contrevenir aux éventuelles attaques.
Pour y arriver, le département de défenses américain compte s’entourer d’un ensemble de ressources efficaces afin de défendre les réseaux, les systèmes et les informations du département de la défense et au-delà toute la nation entière.
De manière opérationnelle, des actions collaboratives de partage d’informations de cybermenaces seront menées entre le département de la défense et les autres agences du gouvernement telles que le FBI ou encore DHS. Si besoin est, les entreprises du secteur privé et même d’autres pays peuvent être mises à contribution afin d’enrayer une menace potentielle ou active.
Ces actions du département de la défense sont basées sur trois principes de fonctionnement. La première est qu’il doit être capable de défendre ses propres infrastructures. La seconde qu’il doit-être préparé à défendre les États-Unis et ses intérêts contre les cyberattaques de conséquences significatives. Cela signifie que lorsque ses propres infrastructures ne sont pas menacées, le département de la défense américaine se réservera le droit de ne pas intervenir en laissant les organes concernés s’occuper du problème. Au cas où la menace est de portée nationale ou de grande importance en impliquant par exemple la perte en vie humaine, le département de la défense interviendra afin de résoudre le problème.
Enfin en dernier point, le département de la défense peut mener des actions offensives dirigées par le président américain afin de détruire des infrastructures et réseaux lorsque cela est nécessaire. Pour cela, il compte s’appuyer sur les personnes ressources de sa force de cybermission dont le nombre doit être porté à terme à 6200 personnes composées de militaires, civils, entités des autres agences de gouvernements, etc.
Avec cette adresse, les États-Unis affichent clairement leur volonté de régler de front et ouvertement le problème.
Source : Département de la défense (PDF)
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