Dans mes bras. Je me rappelle d'un syndicaliste italien qui bossait dans un chantier naval menacé et qui disait "Nous, on connait notre boulot. Si le plan indique un tuyau droit, mais que sur place, on s'aperçoit qu'il faut un tuyau coudé, eh bien on coude le tuyau." C'est un bon résumé, à mon sens, du mot "professionnel". C'est l'antithèse du taylorisme appliqué massivement dans le tertiaire de nos jours.
En plus, le taylorisme est devenu has been dans l'industrie il y a plus de 50 ans. Mais il reste l'horizon indépassable des décideurs du tertiaire, qui rêvent de chaines de fabrication façon "temps modernes" pour toute activité humaine. Ça marche encore pour certaines choses(genre servir un hamburger), mais dans la majorité des activités, c'est dépassé. Il faut de l'intelligence, et l'intelligence ne s'industrialise pas. Les activités sont trop complexes pour entrer dans un petit manuel à suivre aveuglément.
C'est d'ailleurs paradoxal : notre job est d'industrialiser au maximum des process. Mais certaines parties de notre job ne sont pas industrialisables. Celles qui le sont(je pense en particulier au déploiement, ainsi qu'à certains tests de non-régression) doivent être industrialisées absolument. Mais la conception du code(ou, un code, ça ne se pisse pas, ça se conçoit, ça n'est pas juste une transcription de specs, c'est une vraie conception de bas niveau en soi).
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