Envoyé par
Glutinus
On pourrait presque le développer comme la seconde partie de l'article.
- En tant que prestataire, je m'engage à accepter les missions qui indiquent 1h29 selon le site de la ratp. J'accepterai que mon commercial me dise que ce n'est pas très loin (lui qui a un parking dans la SSII et qui ne met que 25 minutes pour y aller).
- En tant que prestataire, je ne serai ni spécialiste, ni polyvalent. Si je reste sur une technologie, je me ferai réprimander de ne pouvoir être passe-partout. Si je suis sur autant de technologies que de mission, on se plaindra que je manque d'expérience.
- En tant que prestataire, je m'engage à rester 3 ans chez le même client sans me plaindre. Si j'exprime mon mécontentement, celui-ci sera perdu dans les méandres de l'administratif, entre les comités annuels, les vacances de mon manager et les lettres d'augmentation envoyées au Père Noël.
- En tant que prestataire, je donnerai une "fourchette de salaire" en acceptant la partie basse, qui sera amputée de multiples primes de vacances, de 13ème, 21ème et 42ème mois, de primes de cooptation et d'apport d'affaires - celle-là même qui apportent 100 euros / jour à mon commercial - et de paniers-repas à 15 euros.
- En tant que prestataire, je me verrai promettre une fidélité sans loi de ma SSII qui me promet des missions de 35h / semaine, et me fera travailler jusqu'à 22h30 et les samedi tout en empochant silencieusement les astreintes.
- En tant que prestataire, j'accepterai sans sourciller une augmentation de 12 euros par mois et pestera contre mon co-prestataire déloyal qui est allé voir à la concurrence et qui touche désormais 8K€ de plus par mois.
- En tant que prestataire, en intercontrat je devrai monter une formation sur ma technologie pour 12 juniors, m'auto-former sur une technologie dont on a le bouquin de la version 2002 et cravacher sur des Appels d'Offres où je ne toucherai qu'une tape sur l'épaule en cas de succès.
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