Test Lovelace 2.0 : un nouveau test d’intelligence artificielle
qui montre que l’homme se distingue des machines par sa créativité.
Nombreux sont les tests d’intelligence artificielle (IA) qui définissent à quelles conditions l’intelligence d’une machine peut être comparée à celle d’un humain.
Parmi ces tests, on note le test de Turing. L’idée de ce test est de mettre en conversation, pendant 5 minutes, un homme avec une entité cachée qui peut être un autre homme ou une machine. Si l’homme est en conversation avec la machine et qu’il ne s’en rend pas compte pendant plus de 30 % du temps, alors la machine a réussi le test.
En Juin 2014, un programme informatique, appelé Eugene Goostman, a réussi le test de Turing. Mais certains experts ont contesté son succès, parce que le programme a dupé ses interlocuteurs en se faisant passer pour un garçon de 13 ans. Ce qui a amené ses interlocuteurs à tolérer son manque de connaissance et sa personnalité maladroite, sans qu’ils puissent se douter qu’il s’agisse d’une machine.
Pour régler la question, un professeur américain, Mark Riedl du Georgia Institute of Technology, propose une nouvelle façon de tester si l’IA est sur un pied d'égalité avec l’intelligence des humains.
Ce nouveau test, appelé Lovelace 2.0, est une itération d’un précédent test Lovelace, proposé en 2001. Dans la version originale du test, un agent artificiel programmé par un humain réussit le test s’il arrive à produire un résultat qui ne peut pas être expliqué par son programmeur.
Lovelace 2.0 est basé sur la créativité et vient montrer les insuffisances du test de Turing. L’hypothèse du test est que l’homme se distingue des machines par la créativité. Alors, le chercheur affirme que l’intelligence d’un agent artificiel est déterminée par sa capacité à répondre lorsqu’il est pris par surprise.
« L'agent artificiel réussit le test s’il développe un artefact créatif à partir d'un sous-ensemble de genres artistiques nécessitant une intelligence humaine, et l'artefact répond à certaines contraintes créatives données par un évaluateur humain», a expliqué le professeur Riedl.
Pour ce dernier, « La créativité n’est pas unique à l'intelligence humaine, mais c’est l'une des caractéristiques de l'intelligence humaine » et même si des algorithmes ont déjà créé des histoires, « il n’existe pas de système générateur d’histoire qui puisse réussir le test Lovelace 2.0 ».
Les experts ont des sentiments mitigés au sujet de la qualité d'un tel test.
Prof Alan Woodward, un expert en informatique de l'Université de Surrey, pense que cela pourrait aider à faire une distinction essentielle: « Je pense que ce nouveau test montre que nous reconnaissons tous maintenant que les humains sont plus que des machines très avancées et que la créativité est une de ces caractéristiques qui nous sépare de l'informatique - pour le moment ».
Mais pour les futuristes de Londres, c’est seulement une question de temps avant qu’on puisse avoir des machines aussi intelligentes que l’humain.
Source : Lovelace 2.0 Test
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Partager