Moscou va obliger les entreprises de l’Internet à stocker leurs données en Russie
une nouvelle loi adoptée par le pays
Les services en ligne des grandes entreprises de l’internet comme Facebook, Google ou encore Microsoft pourraient être interdits sur le territoire russe, si celles-ci ne se plient pas à une nouvelle loi adoptée par le pays.
Vladimir Poutine, président de la Russie, a ratifié récemment une loi controversée qui oblige les entreprises de l’internet à stocker les données des utilisateurs sur des serveurs basés en Russie.
La loi avait été votée début juillet par la chambre basse du Parlement russe (la Douma) et entrera en vigueur dès le premier septembre 2016. Les réseaux sociaux, les services de messagerie, les moteurs de recherche, etc. ont donc deux ans pour se conformer à cette loi.
La liste des serveurs basés en Russie qui seront utilisés par ces entreprises devra être transmise aux autorités russes, selon cette loi. De plus, l’autorité de contrôle des médias, Roskomnadzor, aura le droit de restreindre sur ces sites l'accès aux informations qui violent les lois russes déjà en vigueur dans le champ des données personnelles.
Vadim Denguine, l'un des députés à l'origine du texte, avait justifié cette décision par le fait que « la majorité des Russes préfèrent que leurs données restent sur le territoire de la Russie ».
Mais, derrière ce geste, se cache le besoin de Moscou d’avoir une main mise sur les données des utilisateurs. Actuellement, la Russie ne peut pas accéder légalement aux données manipulées par les entreprises étrangères sans passer par une demande juridique susceptible de ne pas aboutir. Le gouvernement s’était vu refuser l’accès aux données des utilisateurs de Facebook et Twitter, qui sont activement utilisés par l’opposition russe.
Il s’agit donc pour la Russie de contourner cette mesure en obligeant le stockage des données des citoyens russes sur le territoire.
Il faut également noter qu’en avril, la Russie avait adopté une autre loi qui obligera à partir du 1er août, tout blogueur dont le site est consulté par plus de 3 000 visiteurs, à se plier aux mêmes exigences que les médias, très surveillés en Russie.
Source : annonce de la Douma
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