Discussion :

[el_slapper]

(.../...) Or mis devant la télé il ne l'est pas plus que ça et devant un jeu encore moins, dans la mesure où il suit un scénario pré établi. (.../...)

Je suis plutôt d'accord avec le reste, mais pour moi, le jeu(vidéo ou pas) est quand même supérieur à la télévision. La télévision - ou les livres, ne sont que des outils de consultation. Le jeu, d'une manière générale, est un outil de manipulation - ce qui est pour moi supérieur à de la consultation. Le panard, évidemment, c'est la création(à 8 ans j'alignait 10 lignes de code, à 6 ans ma fille passe 25 heures par semaine à dessiner). C'est en créant(peu importe quoi) qu'un enfant apprend à prendre le contrôle de sa vie.

Après, ça dépend du jeu. Mais même un jeu surscripté nécéssite de l'enfant qu'il manipule et prenne des décisions. C'est toujours mieux(et j'entends déjà hurler les "anciens") qu'un bête livre ou l'enfant ne fait que consulter. Et quand je jouais à Macadam Bumper, je decais explorer les innombrables tactiques possibles pour marquer des points, voire inventer de nouvelles manipulations dans l'espoir de trouver des comportements rigolos. A Pirates!, j'établissais des stratégies à long terme(Fritter les Hollandais seulement tant que tout le monde est en guerre contre eux, histoire de garder un maximum d'opportunités pour la suite, se concentrer sur les petites Antilles ou les distances sont plus courtes, etc...). C'est une forme d'apprentissage de la prise de décision, de l'expérimentation, de pensée à long terme.

Le livre a une autre utilité : travailler ses capacités de lecture et d'imagination. Ce qui le rend utile. Mais pas plus qu'un jeu vidéo(surtout ceux qui laissent pas mal de liberté), c'est juste une autre classe d'utilité - et ça développe d'autres qualités. Bon, pour ma fille, la question ne se pose pas : elle n'est pas attirée par les écrans. elle n'a encore jamais joué à un jeu vidéo, alors que son père à son âge...et je ne l'en empêche même pas. Elle préfère dessiner(il est hors de question que je la freine sur le sujet).

[TheChovix]

Je suis plutôt d'accord avec le reste, mais pour moi, le jeu(vidéo ou pas) est quand même supérieur à la télévision. La télévision - ou les livres, ne sont que des outils de consultation. Le jeu, d'une manière générale, est un outil de manipulation - ce qui est pour moi supérieur à de la consultation. Le panard, évidemment, c'est la création(à 8 ans j'alignait 10 lignes de code, à 6 ans ma fille passe 25 heures par semaine à dessiner). C'est en créant(peu importe quoi) qu'un enfant apprend à prendre le contrôle de sa vie.
[...]

Ici, il est encore question d'autre chose, du caractère "éducatif" de chaque technologie, de l'application de celle-ci sur l'esprit et la manière de penser d'un enfant.

Création, Manipulation ou Consultation. Chacun d'eux favorisent un aspect de notre conscience. Mais est-ce que toutes les technologies ont les mêmes qualités ?

A mon sens, un jeu vidéo oblige une manipulation comparé à une télévision. Comme peut l'être un jeu de société comparé à un livre.
Chaque objet, sans forcément parler de technologie, forge notre conscience. Mais à quels degrés ?

Tout dépend alors du contenu.

[Drizzt [Drone38]]

Or mis devant la télé il ne l'est pas plus que ça et devant un jeu encore moins, dans la mesure où il suit un scénario pré établi.

Comme el_slapper, c'est mal connaître le monde des jeux videos que d'affirmer cela. Même le jeu le plus linéaire et abrutissant qui soit (bon on doit trouver des exceptions bien sur), rend plus actif qu'un film.

De plus certes les jeux vidéos sont limités dans les possibilités de part leur conception, mais pour atteindre ces limites il faut dans certains cas dépasser son cadre de raisonnement habituel. On peut prendre par exemple des jeux faisant intervenir des concepts de gravité inversée, de jeux de lumières .... Appréhender ces jeux force l'utilisateur à changer son schéma de fonctionnement ce qui est à mon sens positif.
Idem pour les jeux coopératifs (ou solo mais faisant intervenir différents personnages) qui ajoute une dimension supplémentaire.


Les jeux vidéos sont encore victimes d'une mauvaise image véhiculée par différentes formes d'excès (Ados jouant à WoW et délaissant tout le reste, violence inhérente à certains jeux, abrutissement de la population via Candy Crush & co ) mais comme pour tout il faut trier le bon du moins bon.
C'est comme les jeux de société, à en croire les pubs à la télé ce domaine se limite au Monopoly et aux jeux pour gamins attardés avec des élephants et des crocodiles qui jettent des trucs...


Bref je rejoins donc TheChovix, tout dépend du contenu et c'est cela qu'il est important de controler. (et adapter à l'age de l'enfant bien sur).

[charppy]

Je ne vais pas citer les précédents messages mais apporter une précision.
De part leur conception et leur interaction avec la façon dont les neurones fonctionnent, les jeux vidéos ne sont pas créateur d'imaginaire chez l'enfant.
Un choix dans un jeu vidéo n'est pas le même choix que celui supposé lorsqu'on lit un livre. L'expérience physique de lecture du livre est d'ailleurs plus importante qu'on a à faire à un livre au format papier plutôt que numérique.
Et oui, lire un livre sur un ordinateur ou une tablette n'active pas les mêmes neurones. Dure à croire et pourtant c'est bien le cas.

Ensuite les jeux vidéos ont deux inconvénients majeurs par rapport à d'autres types de jeux, qui les rapproches de l'inactivité face à la télé.
Le premier est le problème lié aux choix limités du jeu ne serait-ce que par sa conception. Il en est de même me direz-vous du monopoli ou du 1000 bornes. Sauf qu'avec le monopoli ou le 1000 bornes l'enfant peut adapter et créer ses propres règles. Ce qui n'est pas le cas dans Tekken ou GTA.
L'autre problème est la dimension d’immersion. Là, je vous propose de vous rapprocher des études faites sur le rapport qu'il y a entre jeu vidéo et enfant hyper actif. En fait qu'on on met un enfant hyper actif sur un jeu vidéo il peut rester "tranquille" durant des heures. En fait il est toujours hyper actif mais c'est d'une part le mouvement du jeu et d'autre part l'immersion dans le jeu qui lui donne cet aspect de tranquillité.
A cela il faut préciser que l'immersion des jeunes enfants induit un sentiment d'omnipotence qui, lorsque l'enfant est confronté au monde réel, peut déclencher des décalages profond entre les sensations de l'enfant et son réel impact sur la réalité. Nous observons dans ce cas des problèmes qu'on nomme souvent "incompatibilité à la frustration" ou "phénomène de fuite".
L'enfant est quoiqu'il en soit faussement actif face au jeu, plus passif en tout cas qu'en prenant un livre papier et en le lisant.

Je ne crache pas sur les jeux vidéos et je pense que cela peut également être un moyen d'apprentissage mais il doit être utiliser intelligemment et surtout avec des limites claires qui permettent à l'enfant de respirer la réalité du monde à plein poumon.

[Pelote2012]

Il faut être équilibré... Comme pour les adultes. Pas trop de temps. Avec quoi on joue? Faut se dire que les activités (jeux ...) nous influencent beaucoup. Imaginé l'effet de jeux violent ou autres sur des petits cerveaux... encore vierge de toutes les âneries des adultes... Des parents responsables veilleront surement sur leurs chers petits.