« No Place To Hide », le livre sur les révélations autour des programmes de surveillance
offre la perspective d'un acteur central de cette affaire
Glenn Greenwald, avocat, blogueur, écrivain mais surtout journaliste politique américain qui a commencé la publication des révélations d’Edward Snowden sur les programmes de surveillance de la NSA pour le compte de l’édition américaine de The Guardian, propose au monde un extrait de son livre « No Place To Hide » (littéralement nul endroit où se cacher).
En premier lieu, le livre sera principalement centré sur sa relation avec l’ancien contractuel de la NSA. «Snowden ne semblait pas s'inquiéter» d'être poursuivi aux États-Unis après la publication des documents en sa possession, écrit le journaliste. D’ailleurs il ne manque pas de décrire un Edward Snowden «profondément en paix» et décontracté lors de la publication de ses révélations sur les exactions de la NSA avec parfois une pointe d’humour noire qui se glissait lors de leurs rencontres ; «j'imagine qu'il ne me reste que quelques nuits avec un oreiller confortable, je ferais aussi bien d'en profiter», blaguait Snowden qui a également dit «à Guantanamo, je choisis la couchette du bas». Greenwald décrit également les stratagèmes mis en place pour faire échapper Snowden aux hordes journalistes le traquant à Hong Kong après la révélation de son identité.
L’ouvrage livrera également de nouvelles diapositives sur les programmes de surveillance de la NSA en plus de celles qui avaient déjà été publiées jusqu’à aujourd’hui. Par exemple la NSA affirme en interne en 2013 que PRISM s’est doté de nouvelles capacités pour collecter les communications stockées sur Skype.
« Les communications stockées sur Skype contiennent des données uniques qui ne sont pas rassemblées par la collecte de surveillance en temps réel normal… Les données comprennent des listes de contacts, des informations de carte de crédit, des dossiers d’appels, des données de compte d’utilisateur, et « d’autres fichiers » qui peuvent servir aux opérations de sources spéciales de la NSA. »
La NSA a résumé ainsi sa ligne directrice lors d'une réunion d'agences de renseignements de cinq pays en 2011: « tout collecter », « tout traiter », « tout exploiter », « tout mettre en commun », « tout flairer », et en définitive « tout savoir ». La NSA réussit ce tour de force en travaillant main dans la main avec les opérateurs téléphoniques privés et les fournisseurs d'accès à Internet.
Greenwald note que la NSA collecte des données non seulement à des fins de lutte contre le terrorisme, mais aussi pour donner aux États-Unis un avantage économique et diplomatique.
D’après le Hollywood Reporter, Sony Pictures a racheté les droits de « No Place To Hide », sorti le 13 mai dernier. Le quotidien indique que Sony a précisé le nom des producteurs du long-métrage ; Michael G. Wilson et Barbara Broccoli d’EON Productions, célèbres pour avoir produit tous les James Bond les plus récents. Ils se sont dits « ravis de travailler avec Glenn pour amener cette histoire importante à l’écran ». Greenwald a quant à lui indiqué qu’il était « excité de participer à un film politique ».
Source : Extrait de No Place To Hide (au format PDF), Hollywood Reporter
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