C'est clair que c'est pas les premiers à avoir eu l'idée de rogner sur ces coûts. Mais c'est l'un des seuls acteurs de cette envergure à l'international qui soit aussi négligeant en localisation. Dell, Intel, etc. mettent largement la main à la poche et ont des processus de QA très carrés. Les GAFA et les principaux fournisseurs de smartphone, par exemple, sont près de leurs sous, mais assurent le QA. Les traducteurs sont relativement peu payés, mais ça fonctionne parce qu'ils leur garantissent un certain volume par mois, donc ils ne peuvent pas se permettre de les mécontenter. Microsoft n'assure plus ce suivi, et se repose presque entièrement sur ses acquis qui, heureusement pour lui, sont solides.
Pour du soft en particulier, la qualité de la traduction dépend à 40 % de la préparation des ressources et du suivi (glossaire, mémoire de traduction, choix des équipes de traduction et échanges avec les traducteurs, et pratiques en matière de préparation des fichiers), à 50 % du contexte fourni pour chaque chaîne (c'est valable pour le soft, pour les nomenclatures et pour les mots clés par exemple -- pour de la doc ou du marketing, ces 50 % correspondent à la qualité du texte source), à 10 % de l'expérience et de l'investissement personnel du traducteur. Pour bien traduire New Excel Spreadsheet, il faut soit que la chaîne soit en entier avec la description qui va bien (si c'est un nom de fichier ou un bouton, parce que pour certaines langues la traduction n'est pas la même), soit que tu aies réussi à expliciter le fait que New doit coller avec Excel Spreadsheet, Word Document, etc. Dans ce deuxième cas, ça veut dire aussi que si le traducteur Thai te signale que lui il ne peut pas te donner une traduction qui colle dans tous les cas, tu dois pouvoir réagir en conséquence sans plomber ton budget.
@el_slapper : tu es tombé sur un bon… il y a des traducteurs low-cost qui font un taf pourri mais qui s'en sortent en faisant du grammaticalement correct et, surtout, en étant irréprochables sur le guide de style et le glossaire, il y a des traducteurs low-cost qui sont bons en rédaction mais qui ont des insuffisances niveau technique (genre, qui n'arrivent pas à intégrer le glossaire à leur outil), et des traducteurs low-cost très bons (les moutons à 8 pattes, il y en a). Toi, tu es tombé sur un traducteur qui a réussi à flinguer ta traduction sans respecter ton glossaire, c'est rare.
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