PRISM : L'industrie technologique n'a toujours pas le droit de s'exprimer librement,
Google, Yahoo, Facebook, Microsoft et LinkedIn demandent des explications au gouvernement
Les poids lourds de la technologie veulent jouer un maximum la transparence pour pouvoir diminuer autant que possible leur degré d'implication dans le scandale d'espionnage de la NSA. Les révélations d'Edward Snowden ont en effet un impact négatif sur leurs affaires et il devient essentiel, voire vital, de communiquer au public des informations sur les demandes effectives de l'Agence et ce qui a été réellement transmis. Raison pour laquelle certaines d'entre-elles comme Microsoft, Google, Yahoo, LinkedIn ou même Facebook ont tenté de faire pression sur le tribunal compétent (FISC) pour en avoir le droit.
Mais une décision du Département Américain de Justice les empêche de convaincre leurs utilisateurs qu'ils ne sont pas de mèche avec le gouvernement quant au partage en vrac de leurs données. Rappelons que les compagnies avaient déposé une pétition auprès du FISC pour pouvoir publier les directives reçues de la NSA quant au partage de leurs données utilisateurs sous le FISA Amendment Act (FAA).
Le 30 septembre dernier, le Département Américain de Justice (DOJ) s'opposait déjà à cette initiative. « Publier des informations qui pourraient permettre aux adversaires de changer de plateforme de communication afin d'échapper à la surveillance pourrait causer de sérieux dommage à la Sécurité Nationale » expliquaient des avocats du DOJ.
Les entreprises pour leur part estiment que la raison avancée par le gouvernement pour garder toutes ces informations secrètes est injustifiée et inconstitutionnelle. Dans un communiqué, elles réclament une réponse plus argumentée du gouvernement au lieu de s'abriter derrière une menace à la Sécurité Nationale. Identifiant ce collectif comme les prestataires, les entreprises ont déclaré qu'à moins que « le gouvernement reconsidère son refus de s'adapter au besoin légitime des prestataires de comprendre les bases de la réponse du gouvernement, les prestataires réclament respectueusement que cette Cour raye les portions rédigées de la brève déclaration du gouvernement. ».
Source : communiqué des entreprises
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ? Ces révélations pourraient-elles jouer en leur faveur par exemple en rassurant les utilisateurs ?
Que pensez-vous de l'argument avancé par les avocats du DOJ ?
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