Comme dit moldavi :
Je ne parlais pas de projets de 4 à 6 mois avec 1 à 6 devs, mais de projets de 5 à 10 ans avec 50-150 (ou plus) devs.... des projets de plusieurs millions de lignes et de plusieurs millions ou dizaines de millions de budget....
Ce que je disais c'est que les étapes/documentations/découpages de responsabilités etc, (dont le Cahier des Charges) sont basés sur une vision taylorienne du travail copiée sur le fonctionnement d'une chaîne d'usine (le côté "indusriel") : mini-découpage de pièces "élémentaires", "répétitivité", linéarité du processus, grand nombre d'"ouvriers", mais chacun à sa place, et "remplaçables", vision du produit fini en bout de chaîne..
A l'inverse, ce que toute cette vision n'a jamais compris, c'est que la fabrication d'un logiciel n'est pas la chaîne de montage, mais le bureau d'étude.
La chaîne de montage d'une usine veut reproduire à l'identique et de manière identique le prototype établi par le bureau d'études.
En informatique, la reproduction à l'dentique est instantanée... C'est la production du prototype qui est le coeur du métier..
Et, comme pour un bureau d'études, c'est un processus complexe, absolument non linéaire, reposant sur des personnalités, et où chaque individu est "irremplaçable" (on ne va embaucher un débutant pour trouver la meilleure combustion, le meilleur aérodynamisme, les meilleurs emplacements pour les cables ou les boulons, etc etc)
C'est pour ça que le bureau d'études est une petite équipe de gens doués, et que l'analogie prise avec la chaîne de montage pour l'informatique est absurde.....
Je te répondrais que :
1) ta vision est là-aussi biaisée, puisque tu bases ton argumentation sur le phénomène SSII, principalement valable en France, et de toutes façons hors du sujet du débat
2) Encore une fois, que le client change d'avis en cours de route, c'est tout simplement parce que AVANT d'accepter et/ou LORS de l'établissement du Cahier des Charges l'interlocuteur (qu'il soit CP, commercial, MOA, MOE, ou ce qu'on veut) n'a pas assez posé de questions et fouillé...
Je réitère que le client a zéro faute (à part vraiment les mauvaises fois, mais elles sont très rares).
Si je prend ton argument des SSII, il est souvent - plus la SSII est grosse plus c'est vrai - plus intéressant que le client "se trompe", c'est à dire qu'on ne mettte pas les choses au clair tout de suite, car on lui fera payer les modifs ultérieures...
La raison d'un mauvais Cahier des Charges oscille donc entre incompétence ou volonté délibérée des intervenants côté fournisseur ...
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