Je me retrouve beaucoup dans la discussion.
Pour la petite histoire : je me considère encore jeune diplômé, ça fait un peu moins de 2 ans que je bosse.
En cours j'ai appris pas mal de trucs, même si comme d'hab avec l'éducation, si t'apprends pas un minimum par toi-même à côté c'est presque inutile.
Et malheureusement j'ai fait cette erreur d'arrêter de développer spontanément chez moi. Je le faisais AVANT de faire des études d'infos, mais pas pendant ni après car je me disais qu'on en faisait déjà toute la journée ça devrait suffire pour progresser non ? Bah non
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Bref aujourd'hui tout ce que j'ai appris c'est des frameworks JEE, dont un framework interne pour lequel on passe plus de temps à copier du code d'architecture rigide et à faire de la maintenance qu'à développer, quand on développe c'est du CRUD auto-généré par une macro Excel, et après toutes ses expériences pro (stage, 1 an d'alternance et ~2 ans de taf) j'ai l'impression d'être plus mauvais qu'avant techniquement. Heureusement que j'ai pu bidouiller un peu de JS et jQuery, ça m'a sauvé le cerveau
J'ai perdu pas mal de réflexe de prog, quand je veux faire un projet (n'importe quoi, un site, un mini-jeu) je sais plus par où commencer, je m'embourbe parmi tous les outils qu'on a aujourd'hui, et ça me stoppe net dans mon élan ...
Du coup ça me démotive, et j'ai eu envie de quitter le code un moment en pensant que c'était justement un domaine "d'ouvrier du futur" sans intérêt réel de réflexion. Merci les SSII
Mais récemment j'ai compris qu'il fallait s'investir et toujours apprendre par soit-même, qu'on peut toujours "mettre les mains dans le cambouis" si on le veut (même avec des framework interne, en s'intéressant à comment ça marche on peut potentiellement participer à son développement et là ça devient intéressant !), et que "faire de l'informatique de sa vie" ce n'est pas seulement "coder de 9h à 18h au bureau".
Tout ça est seulement bien caché par l'éducation technique très faible que l'on reçoit en cours et l'idéologie de la plupart des entreprises françaises.
D'où cette image négative des codeurs à laquelle j'ai failli succomber moi aussi
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