Comment repérer la crème des développeurs ?
Pour un docteur en informatique, les programmeurs les plus doués apprennent des langages ésotériques
Paul Graham est un investisseur capital-risque et un programmeur Lisp. Il y a neuf ans de cela, ce docteur en informatique diplômé de Harvard soutenait « qu'il serait plus aisé d’avoir des programmeurs intelligents pour travailler sur des projets Python que sur des projets Java ».
Une phrase choc qui avait provoqué la polémique, mais Graham a invité tout un chacun à ne pas la prendre au premier degré, expliquant que « ce n'est pas que les programmeurs Java sont idiots, mais les programmeurs Python sont futés. Apprendre un nouveau langage de programmation c'est beaucoup de travail. Et les gens n'apprennent pas Python pour obtenir un travail ; ils l'apprennent parce qu'ils aiment sincèrement programmer et ne sont pas satisfaits des langages qu'ils connaissent déjà. »
À l'époque, Python n'était pas aussi populaire que Java et sur le marché de l'emploi, les entreprises ne se bousculaient pas pour demander des développeurs dans ce langage. Pourtant, certaines d'entre elles ont initié de développer des logiciels dans des langages ésotériques, n'attirant alors que ceux qui se sont donnés la peine d'apprendre ce langage qui sont, selon Graham, les meilleurs programmeurs. Il a baptisé ce phénomène le « paradoxe Python ».
Côté développeur, ce phénomène était encore plus accentué puisque, pour accéder à un bon emploi, il devrait « apprendre un langage qu'on apprend pas seulement pour avoir un travail »
Certaines sociétés très prisées par les développeurs utilisaient même cet atout comme critère de sélection ; Google par exemple publiait des offres d'emploi Java et demandait une expérience en Python.
Qu'est ce qui a motivé cet intérêt porté à Python ? Un des amis de Graham qui a fait le tour des langages de programmation les plus populaires et qui emploie Python pour la plupart de ses projets donne comme raison principale l'aspect du code source. Raison qui peut sembler légère de prime abord mais Graham explique que « quand vous programmez, vous dépensez plus de temps à lire du code qu'à en écrire. Vous manipulez les blocs de codes source de la même manière qu'un sculpteur le fait pour des blocs d'argile. Donc un langage qui génère un code source désagréable à lire est aussi horripilant pour un programmeur que l'est une terre grumeleuse pour un sculpteur. »
Source : blog Paul Graham
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