« Android utilisé par Google comme cheval de Troie pour tromper les partenaires »
Nokia, Microsoft et Oracle accusent la société de concurrence déloyale
Un lobby, dont les membres incluent de grands noms de la technologie comme Nokia, Microsoft et Oracle, a déposé une plainte auprès du régulateur de la concurrence en Europe, accusant Google de l'exécution d'une stratégie anticoncurrentielle avec Android.
La plainte a été publiée depuis le site fairsearch.org. Des noms d’entreprises concurrentes de Google sur la recherche verticale telles que Kayak, TripAdvisor, Hotwire et Expedia y figurent aussi.
Selon ce lobby, Google diffuserait Android à des prix trop bas, ce qui rendrait difficile toute concurrence avec sa plate-forme mobile, qui représentait 70 % des smartphones livrés en 2012.
Selon la plainte, bien qu’Android soit gratuit pour les fabricants d'appareils, ceux-ci doivent en contrepartie inclure des applications Google telles que Youtube et Play Store et précharger des services mobiles de Google pour leur donner un emplacement par défaut de premier choix sur le téléphone.
« Google utilise son système d'exploitation mobile Android comme un « cheval de Troie » pour tromper les partenaires, monopoliser le marché du mobile et contrôler les données des consommateurs », a déclaré Thomas Vinje du conseil juridique basé à Bruxelles de la coalition FairSearch.
Google, qui possède environ 90 % des parts du marché européen de la recherche et 70 % aux États-Unis, a présenté une proposition visant à régler ce différend le mois dernier, qui s’est vu rejetée.
Toutefois, le vice-président de la Commission européenne et commissaire à la Concurrence, Joaquin Almunia, a déclaré au New York Times qu'il s'attendait à recevoir de nouvelles propositions de Google cette semaine. Il espère qu’il serait plus clair pour les utilisateurs de voir quand Google fait la promotion de ses propres services au détriment de ses rivaux, à la fois pour la recherche sur mobiles et sur desktop.
L'Europe, ne sachant exiger de Google le changement de son algorithme de recherche, pourrait demander à la firme de « signaler quelles sont les options pertinentes, les options alternatives, dans la façon dont ils présentent les résultats », fait savoir Almunia. Et de préciser que le choix « devrait en être un vrai ».
Sources : fairSearch, NYT
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Qu’en pensez-vous ? Google use-t-il d’Android pour mettre en avant ses services au détriment de la concurrence ?
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