Ikoula lance son Cloud Privé
Avec une nouvelle offre IaaS qui s’appuie sur CloudStack

C’est une première pour l’hébergeur français. Ikoula a organisé la semaine dernière une conférence à Paris avec clients et analystes pour lancer sa nouvelle offre : un nouveau IaaS pour des offres de Cloud Privé.

L’offre s’appuie sur CloudStack, plutôt que sur OpenStack, que le PDG d’Ikoula, Jules-Henri Gavetti, juge trop lié à une fondation dominée par un seul acteur (Rackspace).

« Le risque industriel aurait été trop grand pour nous », explique-t-il à Developpez. A l’inverse CloudStack est soutenu par la Fondation Apache, un gage de sécurité sur le long terme pour l’entreprise.

« CloudStack Server by Ikoula » sera hébergé en France, dans les centres de données de Paris et de Reims d’Ikoula. Il se positionne en complément d’Amazon (« qui possède 70% du marché IaaS » selon Jules-Henri Gavetti) plutôt qu’en concurrence frontale, même si la cible est là.


« Depuis 15 ans on fait des plateformes. On a décidé d’apporter notre savoir-faire pour proposer un Amazon Maitrisé », explique le PDG. Maitrisé dans le sens où le budget est capé (un montant maximum est déterminé à l’avance avec possibilité de compléter de manière ponctuelle), mais aussi parce qu’il est possible de gérer avec une interface d’administration « full web » centralisée aussi bien les utilisateurs, que les instances et réseaux, ou les templates.


Offre concurrente d’Amazon donc, mais également complémentaire souligne le PDG grâce aux API qui rendent les deux plateformes compatibles. « Cette offre complète là où AWS ne répond pas aux besoins du client final », résume-t-il.


Traditionnellement lié à Hyper-V de Microsoft, le choix de CloudStack permet aussi à Ikoula de proposer une plateforme « agnostique » (sic) dans le domaine de la virtualisation (elle peut aussi s’appuyer sur Xen). Présent aux TechDays la semaine prochaine, il ne s'agit pas de tourner le dos à Microsoft mais bien d'entamer un virage.

Cette entrée dans le Cloud Privé est donc une étape dans la diversification de l’hébergeur qui, explique-t-il à Developpez, négocie avec plusieurs éditeurs pour proposer à l’avenir des packages clefs en main applicatifs en mode Cloud (sur le modèle des applications SAP pré-déployées sur AWS).

Le tout sans un sou de l’Etat, précise Jules-Henri Gavetti, qui ne se montre pas tendre sur les décisions des acteurs publiques de financer - avec l’argent du contribuable - des projets privés comme CloudWatt. Projets qui partent de zéro, et qui pour lui sont coûteux en plus d'avoir peu d’intérêt, à l'exception des agences de pub.


Avec l'arrivée d'un autre acteur - italien - cette semaine, l'enseignement de ce début 2013 est que le IaaS est au cœur d'une nouvelle bataille dans l'IT.