Quel est le développeur le plus fainéant que vous ayez rencontré ?
L'était-il plus que ce salarié qui sous-traite son propre travail en Asie ?
C’est bien connu : l’enfer, c’est les autres. Surtout au travail.
C’est un peu ce qu’ont dû se dire les collègues de cet employé, pourtant qualifié de « modèle » par sa hiérarchie, en découvrant les conclusions d’une enquête interne.
L’histoire a été révélée cette semaine par Verizon.
Tout commence par une alerte de sécurité dans une société américaine pour laquelle Verizon fournit une assistance réseau. Des connexions en provenance de Chine accédaient à l’intranet, hautement sécurisé, de l’entreprise en question. Or pour y accéder de l’extérieur, un employé doit passer par un VPN puis par un processus d’identification par Token (un numéro changeant toutes les 30 secondes qui renforce le mot de passe).
Les experts de Verizon, suspectant un hacking très évolué, analyse alors ce trafic et se rendent compte que ces connexions récurrentes exploitent toutes le même compte utilisateur.
L’employé en question est un développeur, qualifié de sérieux et rigoureux dans son travail, la quarantaine, maitrisant C, C++, Perl, Java et les technologies Webs, habitué à livrer des « codes propres et à l’heure ».
Problème, ce développeur n’est pas en télétravail depuis Shenyang, mais bel et bien dans les murs de l’entreprise tous les jours ouvrés de la semaine.
En poussant leurs investigations un peu plus loin, les responsables de la sécurité des deux entreprises découvrent une explication ahurissante. L’employé modèle ne fait en réalité rien de sa journée au bureau et sous-traite la totalité de son travail à un prestataire de service chinois, à qui il permet d’accéder aux ressources internes pour accomplir sa tâche (l'enquête révélera qu'il avait tout simplement envoyé son Token en Chine par FedEx).
La différence entre le salaire de l’employé US (plusieurs centaines de milliers de dollars par an) et le prix de la prestation made in China (50.000 dollars annuels) permettait au petit malin de gagner très confortablement sa vie en ne faisant strictement rien.
Ou plus exactement avec un emploi du temps de ce type :
9h, arrivée, visionnage de vidéos de chats et lecture des articles qui buzzent
11h30, déjeuner
13h, achats sur Ebay
14h, mise à jour de son Facebook et de LinkedIn
16h30, mail au management
17h, fin de journée
Encore plus « fort », l’employé aurait utilisé cette magouille chez ses précédents employeurs depuis des années.
Spécialiste C, C++, Perl, Java, technos Webs en plein travail / Photo Tachikoma76, sous CC
S'il parait difficile de battre ce roi de la Fainéantise poussée à l’extrême, vous avez cependant dû vous aussi rencontrer au cours de votre carrière des spécimens de tires au flanc carabinés, que ce soit parmi vos collègues, vos confrères, vos camarades de classe ou vos amis.
N'hésitez pas à partager avec nous vos anecdotes sur ces Gaston Lagaffe plus vrais que nature que vous avez croisés (... ou à donner vos astuces pour les jours de flemme).
Source : Verizon
Et vous ?
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