Emploi : meilleure employabilité et parité pour les femmes dans le secteur numérique
Mais la féminisation du métier d’ingénieur continu de régresser
Le numérique s'en sort bien comparé à d'autres secteurs comme l'agroalimentaire et la chimie. Avec 14 % d'ingénieures femmes en poste et un taux de recrutement similaire, le secteur numérique (informatique, SSII, télécom) est le premier employeur d'ingénieures en 2011.
Le rapport annuel d'Orange « Mutationelles 11 » revient faire l'état des lieux sur l’emploi des femmes ingénieures et scientifiques en France.
Seulement 5 % de femmes sont à la recherche d’emploi du côté des SSII ou de la fabrication de matériel informatique et électronique. La moyenne constatée pour l’ensemble des ingénieurs est de 7,2 %.
Par ailleurs, l'étude salue un secteur « proche de la parité salariale » entre hommes et femmes : l'écart est de 12 % en SSII et 15 % en fabrication de matériel. Une quasi-parité se manifeste du côté des télécommunications avec seulement 1 % d'écart.
Des chiffres nettement sous la moyenne générale de disparité, mesurée à 26 %, et loin de certains secteurs où les salaires des femmes sont de 40 % à 60 % inférieurs.
L'écart se creuse avec l'âge, constate Orange. En moyenne de 5 % pour les moins de 30 ans, il atteint les 20 % en fin de carrière. La proportion d’ingénieures ayant le statut de cadre en France diminue, et passe de 17 % en 2008 à 16 % 2010.
La féminisation du métier d’ingénieur continue toutefois de régresser. Les filières d'ingénieurs intéressent encore moins les femmes qu'en 2008. Seulement 20 % des lycéennes s’orientent vers les métiers scientifiques en enseignement supérieur.
Les filières du secteur numérique, pourtant plus porteuses d’emplois, attirent moins de candidates qu'il y a trois ans. Une baisse de 5 % est enregistrée dans les effectifs de femmes formés dans la filière « Services et Technologies de l’Information et de la Communication » entre 2007 et 2010.
Le rapport est essentiellement basé sur l'analyse des données 2011 du CNISF (Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France). La méthodologie s'est intéressée uniquement aux personnes ayant obtenu un titre d’ingénieur, « titre qui sanctionne (aujourd’hui) une formation à Bac +5, dans les écoles d’ingénieurs », précise l’étude.
Les appels de 116 associations ont pu collecter 40 000 réponses d'ingénieurs de moins de 65 ans. Les données recueillies ont été pondérées selon l’âge pour représenter les 681 400 ingénieurs diplômés.
L'intégralité du rapport est disponible sur le site d'Orange
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