"Obstacles et imprévus" d'accord, mais pas pour les raisons que tu cites:
- la météo n'est pas un pb dans le génie civil (hormis catastrophes naturelles bien sûr), et les "ingénieurs" du batiment maitrisent ces contraintes.
- Retard de livraison ? Ouais, peut être...
- Un ouvrier qui se casse la gueule ? Je n'espère pas qu'a lui tout seul il remette en cause la construction d'un gratte ciel ou même qu'il est est une influence sur le délai de livraison...
Pour moi les obstacles et imprévus seraient plutot d'ordre politique, financier ou écologique
Tu es bien catégorique dans ton jugement !!! L'expérience montre bien qu'on a jamais encore vu un soft faire exactement ce qui était prévu en phase de spec et de conception.
Illustration parfaite du développement logiciel (tu livres un soft avec une grosse verrue). Le client te demande les jardins Versailles, toi tu lui livre le jardin mais avec une grosse serre par dessus...Y va être content Louis XIV...
Je développe quotidiennement des "petits softs dans mon coin", je fais "en sorte que le logiciel ne plante pas..." et sans y être SOUMIS, je me préocupe des normes et standards en vigueur (afin d'être compatible, évolutif, maintenable, ...), ... pourtant j'ai toujours des bugs...
- "le beau métier de développeur", faut voir. Ca nécessite une discussion à part entière...
- La comparaison entre "jardinier" et "développeur" ne me semble pas être un vieux cliché
- "Il faut approfondir le sujet un minimum" : entierement d'accord. Nous sommes tous ici pour APPROFFONDIR et cette discussion est une occasion pour essayer de définir ce qu'est le métier de développeur logiciel. De quel métier se rapproche-t-il le plus (par ses méthodes, ses outils, ses contraintes, ...) ? Les comparaisons sont toujours un point de départ interessant pour définir une chose inconnue (ou mal connue) et non RECONNUE. N'ayons pas peur des comparaisons...
Il n'y a pas sujet à s'enerver mais plutot à réflexion. Un pavet dans la mare
(comme celui-ci) est toujours un bon moyen pour éclabousser et faire réagir les gens.
L'équivalent des mauvaises herbes dans un jardin serait pour moi des contraintes que pourrait subir un logiciel dans le temps et qui n'étaient pas prévues au départ (ou sous-estimées) : montée en charge des utilisateurs, sous-dimensionnement des capacités de stockage, ...
Je suis d'accord. En tant que développeur, je me considère comme un "créateur", un batisseur. Par contre je pense qu'aujourd'hui, les "procédés" de créations sont loin d'être aussi efficaces que dans le batiment et que les résulats (taux de réussite, satisfaction client, ...) obtenus reste bien insuffisant
"Le problème de l'ingénierie logicielle", c'est son efficacité !!! Les résultats attendus ne sont jamais là (ou rarement, ou partiellement, ...).
Le développeur sera considéré le jour où il aura fait comprendre à son patron (et son client) qu'il a + de pouvoir (de responsabilité) qu'un maçon dans la construction de son oeuvre, qu'une ligne de code bien écrite peut éviter 6 mois de tests ou éviter de mettre 10000 utilisateurs en rade et que pour écrire un ligne de code correctement il faut être formé, expérimenté et avoir de le temps de la réflexion.
Le développeur est finalement plus proche du cuisinier que du jardinier
Mais à quel prix ? La qualité n'étant pas là, c'est un soft qu'il faudra livrer à nouveau dans 1 semaine, 1 mois, ...
Merci l'expert !!!
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