Interview de Rick Schultz à propos de la stratégie Cloud d'Oracle, qui a évolué depuis le rachat de Sun Microsystems

Le 7 avril, à l'occasion du Cloud Summit organisé par Oracle, nous avons pu nous entretenir avec Rick Schultz, vice président marketing technologie produit pour Oracle Corp (aux USA).

L'homme, grand spécialiste du Cloud computing pour la firme, est revenu avec nous sur les principales solutions offertes par son groupe dans le domaine.

Premièrement, il affirme qu'Oracle "prends tout en compte dans le Cloud" et propose des APIs totalement ouvertes. "Chacun à sa vision du Cloud computing suivant ce qu'il veut en faire, mais nous en avons une plus large", explique-t-il à propos de la perception des problématiques liées au sujet.



Concernant Exalogic, aucune statistique n'es encore disponible car le produit n'est présent en France que depuis 3 ou 4 mois, c'est trop peu pour permettre à ses utilisateurs d'en faire un retour pertinent.
Malgré tout, "les clients d'Exalogic seront probablement les utilisateurs des solutions middleware WebLogic de demain". Ces dernières ont "beaucoup d'utilisateurs" dans notre pays, et sont liées aux premières.

Quant aux différences avec le concurrent Amazon, elles sont claires : "ils fournissent du cloud public en étant notre partenaire, ils fournissent les couches de base et nous fournissons le Paas".

Concernant la virtualisation, Rick Schultz affirme que le groupe y "poursuit ses investissements". De même pour les technologies qu'il a racheté, où il va investir à hauteur de 4 milliards de dollars en 2011, faisant ainsi un beau geste en faveur de la R&D (cela représentera tout de même 12% de son chiffre d'affaires).

Si on lui demande alors en quoi le rachat de Sun Microsystems a changé la stratégie Cloud d'Oracle, il réponds que "les offres sotfwares en ont été élargies", mais aussi que "leurs excellentes technologies de virtualisation ont été incorporées aux nôtres" ; sans oublier l'App Center (composant d'entreprise manager qui montre l'état du hardware en détail) qui leur a donné "une habilité unique de fournir des systèmes de software ingeneering". Finalement, ce rachat a permis "de combiner le meilleur des deux mondes" et de faire de grands pas en avant.



Continuant dans cette lancée on s'enquiert de l'avenir de Java, une question qui préoccupe nombre de développeurs. "Nous sommes très investis dans la plateforme Java qui est très connectée dans le Cloud, comme par exemple avec Exalogic qui offre d'excellentes performances avec les systèmes Java. Les différentes couches des machines virtuelles Java offrent permettent d'offrir de hautes performances, mais aussi de faire évoluer les investissements.

Lorsqu'un confère en profite pour demander quand Java sera-t-il sous licence GPL, l'ambiance se refroidit un peu et Rick réponds que la question d'un Java open-source, ce n'est ni tout noir ni tout blanc et que "si l'on souhaite parler de Java, alors il faut aller interroger l'équipe Java".

A propos de la sécurité, qui reste la préoccupation de 70% des consommateurs de Cloud, il dit comprendre à quel point de telles brèches peuvent inquiéter les entreprises, de par leurs importants coûts financiers, mais aussi car elles ternissent l'image d'une marque.

Pour protéger ses plateformes, et par extension ses clients, Oracle propose plusieurs solutions, dont une qui protège les données à la source (la ligne DataBase Security) ; il y a aussi une approche plus en profondeur de la défense, avec chiffrement de données, firewalls et accès restreints pour BDD (suivant l'utilisateur ou l'heure), etc. Sans oublier Identity Management, le "numéro 1 du marché" qui permet de savoir exactement qui a accédé à quoi, quand, et à quelle fréquence.

Bref, des changements sont encore a attendre, pour une technologie en pleine évolution.