TechDays 2011 : Office 365, la nouvelle offre applicative professionnelle complète
De Microsoft en mode Cloud, avec la Directrice Marketing des Produits Office
Non, Office 365 n'est pas la version Cloud de Office 2010. C'est un peu plus que cela.
Office 365 est le nouveau fer de lance de Microsoft sur le marché des applications professionnelles hébergées. Il s'agit d'une suite complète qui se compose de :
- SharePoint Online (et d'un espace en ligne), pour la création de portails, de sites web ou intranet, etc.
- Exchange Online, pour la gestion des courriels, agendas et contacts partagés.
- Lync Online, pour la communication unifiée, la messagerie instantanée, les visio-conférences, etc.
- Office Web Apps, une version allégée d’ Office 2010 en mode Cloud
Des outils auxquels peut s'ajouter une licence « sur site », payable par mois et par utilisateur, de Office Professional Plus 2010.
A la différence des Google Apps, la composition de la suite est à la carte. En lui ajoutant Office 2010 en client riche (une partie qui elle aussi peut être modifiée au choix du client) elle peut ne pas être 100 % Cloud et faciliter le travail hors-ligne.
Dans le parcours dédié aux décideurs IT lors des TechDays 2011, Office 365 a tenu une place de choix. Une place qui va devenir de plus en plus centrale dans la stratégie applicative Cloud de Microsoft avec l'arrivée prévue de Dynamics CRM Online dans l'offre.
Lancé le 19 octobre dernier, Office 365 est encore en beta-test. Lors de son passage en disponibilité publique, la suite prendra la succession de Business Productivity Online Suite.
Les acteurs 100 % Cloud, comme Google, ne cachent pas une certaine défiance envers ces offres. Laurent Lasserre, Directeur Commercial de Google Entreprise, déclarait ainsi à Développez : « [Amazon ou Google] sont des sociétés exclusivement Internet qui sont nées dans le Cloud. Elles n'ont pas transféré une application qui existait on-premise vers le Cloud. Nos solutions ont vraiment été développées dans le Cloud et conçues dès le départ pour le Cloud. […] En tant qu'entreprise Internet, notre infrastructure est un avantage concurrentiel, et nous sommes bien placés pour réussir. […] Nous avons une approche différente du marché ».
De son coté Microsoft, par la voix de Marc Jalabert, son directeur Marketing France, revendique une place de leader dans le Cloud et une présence dans le secteur qui remonte à 1999 avec Hotmail.
Un point de vue complété par Ariane Gorin, Directrice Marketing des Produits Office pour qui Microsoft a « des années d'expérience dans le développement de produits riches. Cette richesse de nos outils, par exemple celle de Excel, se retrouve dans nos versions Cloud ».
En plus d'une plus grande puissance, une autre différence avec les Google Apps est mise en avant par Microsoft : le choix.
« Le Cloud fait partie de l'avenir. Mais il ne sera pas le seul dans l'avenir », explique ainsi Ariane Gorin à Développez. Sous-entendu, la diversité des offres de Microsoft (sur site, hébergées ou hybrides, et à l'intérieur d'une offre un choix applicatif à la carte) fera, d'après elle, la différence par rapport à des éditeurs qui parient sur un avenir unique pour tous les usages.
Une manière de répondre également à ceux qui accusent Microsoft d'aller à reculons vers le Cloud par peur de « cannibaliser » son activité traditionnelle.
« Nous voyons le Cloud comme une opportunité du marché pour toucher de nouveaux clients, comme les TPE-PME (3 millions d’entreprises en France) qui ont besoin de s’équiper en solutions professionnelles de messagerie, de partage d’informations ou de CRM ; et pour les autres sociétés comme une opportunité de baisser les coûts de leurs nouveaux investissements », explique Ariane Gorin. « Nous sommes très confiants dans la qualité de nos solutions. Le Cloud et les versions sur site sont pour nous très complémentaires et répondent à ces nouveaux besoins». Et de conclure que Microsoft n'investirait pas 2 milliards de dollars dans de nouveaux centres de données s’il y allait à reculons.
Marc Jalabert soulignait lors du premier jour des TechDays que les utilisateurs des solutions Cloud de Microsoft avait augmenté de 51 % depuis octobre 2010. « Cela commence souvent par les mails. Puis les entreprises, notamment les PME, passent aux autres outils », confirme Arian Gorin qui ajoute qu'il sera désormais possible de souscrire à Office 365 dès un utilisateur (chose impossible avec BPOS où la souscription n'était possible qu'à partir de cinq utilisateurs).
L'objectif affiché pour 2011 est de multiplier par 10 le nombre d'utilisateurs d'Office 365.
Comme il s'agit d'une offre à la carte, la tarification sera plus complexe que celles de Google. L’offre démarrera à 1,79 euros par client et par mois pour la messagerie online, mais elle variera en fonction des fonctionnalités choisies et du nombre d'utilisateurs (mais toujours sur un modèle d'abonnement et non pas de consommation à l'usage).
Restait à éclaircir la question du nom de Office 365. « C'est vrai qu'il peut porter à confusion », reconnaît Ariane Gorin, « mais Office est un nom iconique pour Microsoft. C'est le meilleur outil de productivité du marché. Et 365 c'était pour bien montrer que le service est disponible tout le temps, 365 jours sur 365 ».
Quand il sortira officiellement, bien sûr.
Plus d'informations sur Office 365 et les autre solutions professionnelles Cloud Microsoft
Ariane Gorin, Directrice Marketing
des Produits Office pour Microsoft
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