Google signe un accord avec Hachette Livre, et numérisera ses ouvrages dont les tirages sont épuisés
Hachette Livre, le plus grand éditeur français, vient de conclure un accord avec Google. Dans son entreprise de numérisation des contenus écrits du monde entier, la firme américaine rode depuis des mois autour des fabricants de livres.
Et depuis hier, Mountain View va pouvoir ajouter de nombreux ouvrages à sa base de donnée. Des milliers de références épuisées pourront être numérisées et intégrées à la bibliothèque numérique en ligne du géant du Web. Google pourra même les commercialiser sous forme d'e-books. Les bénéfices de ces ventes seront partagés entre les deux entreprises, mais les détails financiers n'ont pas été communiqués.
Des éditeurs américains avaient déjà passé des accords similaires avec Google, mais dans leur cas, c'est la firme qui piochait dans leur catalogue. Dans le cas d'Hachette, les négociations ont été plus sévères : c'est la maison d'édition qui décidera quels titres concernés par l'accord (des livres dont les tirages sont épuisés, mais qui ne sont pas pour autant tombés dans le domaine public) seront ou non numérisés.
Il n'empêche qu'Hachette garde les yeux ouverts, et se réserve le droit d'attaquer Google e justice pour les numérisation non autorisées qui avait été faites de certains de ses ouvrages dans les années passées. Cet accord «N'est pas un quitus donné à Google pour son comportement passé», déclare Arnaud Nourry, PDG d'Hachette Livre.
Il explique néanmoins qu'il a vu de nombreux avantages dans un tel rapprochement : il «assure le respect du droit d'auteur français, permet à Google de poursuivre sa politique de numérisation et donne enfin une deuxième vie à de nombreux livres aujourd'hui indisponibles».
Source : Le New York Times
Que vont penser les autres maisons d'éditions françaises (qui avaient attaqué Google en justice pour violation de droits d'auteur) de l'accord signé par Hachette ?
Le projet de bibliothèque numérique européenne peut également voir cet accord comme une concurrence. Auriez-vous préféré qu'Hachette réserve ces ouvrages pour ce projet ?
Partager