Les professionnels de l'informatique ont du mal à s'entendre sur la définition d'une initiative DevOps
Les professionnels de l'informatique ont du mal à s'entendre sur la définition d'une initiative DevOps,
d'après les résultats d'une enquête
Gleanster Research, en collaboration avec Delphix, a lancé son premier rapport « State of DevOps » qui est le résultat d’une enquête avec un panel de 2 381 professionnels de l’informatique répartis sur quatre pays (Allemagne, Angleterre, États-Unis, France, Pays-Bas) et qui travaillent pour des entreprises dont le nombre minimum d’employés se compte par centaines. L’objectif principal de cet essai est d’identifier les tendances DevOps en se servant de données relatives aux praticiens DevOps (pratiques communes, motivations, indicateurs de succès).
Gleanster précise que « notre but n’est pas d’apporter une autre définition à DevOps qui serait relative à une solution technologique ou une offre de service. Nous cherchons à offrir l’immersion la plus profonde et compréhensive dans l’état du DevOps et fournir une définition axée sur les données normalisées des meilleures pratiques actuelles ».
Pour les besoins de l’étude, deux groupes ont été formés ; les DevOps Practitioners, qui sont des professionnels de l’informatique qui ont simplement adopté DevOps et les DevOps Leaders, qui sont les professionnels de l’informatique qui ont déjà connu le succès grâce à une approche bien définie de DevOps. Ce dernier groupe représente approximativement 10% du panel contre 59% pour le premier groupe, les autres intervenants n’ayant pas répondu aux critères pour pouvoir figurer dans l’un des deux groupes.
« ‘Qu’est-ce que le DevOps ?’ est une question à laquelle il est difficile de répondre étant donné que les pratiques de DevOps diffèrent largement entre les industries et les entreprises » avance le rapport pour expliquer pourquoi il a été demandé aux deux groupes de parler des initiatives DevOps sur lesquelles ils ont été emmenés à travailler. Du côté des Leaders, la palme d’or revient à l’Agile Data Management (79%), puis à l’intégration continue (64%), aux tests en production (61%) et enfin au déploiement dans un Cloud privé (29%). Chez les Practitioners, si la première place reste la même, la seconde place revient aux tests en production, puis vient le déploiement dans un Cloud privé et enfin l’intégration continue.
L’étude a également cherché à vérifier l’hypothèse selon laquelle les initiatives DevOps vont amplifier les communications entre les équipes de développement et d’exploitation sur un pied d’égalité. Si pour les Practitioners il s’agit plus partage responsable entre développement et opérations, les Leaders vont plus mettre l’accent sur le développement, qui va se retrouver être un facteur clé derrière les activités DevOps. L’étude note que « dans des entreprises avec des fonctions DevOps efficaces et bien définies, les développeurs sont très souvent à l’origine des initiatives DevOps. Il apparaît alors que les opérations ne sont pas le centre de l’activité DevOps – pour aucun de nos groupes de répondant ».
Et pour ceux qui se demandent si DevOps ne concerne pas la coopération et la communication, l’étude avance une réponse à la fois positive et négative. « Ces données illustrent clairement que le DevOps ne se limite pas à deux côtés des TIC qui collaborent ensemble. DevOps a été créé en réaction à des fonctions TIC qui avançaient avec lenteur et ne pouvait pas suivre le rythme de livraison de logiciel dans un processus de développement agile ».
Parmi les systèmes affectés par le DevOps figurent, en ordre, les applications web, les bases de données relationnelles et enfin les applications en temps réel. Les principales raisons qui ont conduit à de telles initiatives sont le fait que les logiciels soient livrés plus rapidement (88%), une identification plus rapide des bugs et donc une réduction de recoder plus tard dans le cycle de développement (69%).
Plus de la moitié du panel a lancé au maximum 10 initiatives DevOps ces deux dernières années. « Encore une fois, cette tendance suggère que DevOps n’est pas une mode et souligne le besoin d’une définition normalisée sur le long terme et de meilleures pratiques ».
Comment les entreprises définissent-elles le DevOps ? « Nous avons donné à notre panel des choix à réponse multiple pour déterminer comment ils définiraient le DevOps de manière générale. Nous espérions trouver une ou deux zones émergeant sur un panel de plus de 2 000 répondants. Mais les définitions de DevOps varient considérablement et sont devenues un fourre-tout qui incarne tout, de la collaboration à la technologie en passant par l’exploitation et l’agilité ».
L’étude remarque que les entreprises ayant une forte définition interne de ce qu’est le DevOps ont deux fois plus confiance en l’efficacité des initiatives DevOps.
L’étude a voulu savoir quels étaient les indicateurs de mesure d’un DevOps qui a eu du succès. Compte tenu de la nature dynamique du concept et d’une grande variété d’indicateurs qui peuvent être utilisés pour mesurer le succès, les chercheurs ont séparé les indicateurs en deux groupes ; d’un côté les indicateurs relatifs aux versions et de l’autre les indicateurs relatifs à la qualité.
Source : rapport State of DevOps
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