Je suis d'accord avec toi sur l'expression "détracteurs du partage", qui ne vaut pas mieux que l'expression "piratage" d'ailleurs--entre télécharger illégalement et aborder un navire les armes à la main pour voler la cargaison, avec en option massacre de l'équipage et viol des passagères, il y a monde tout de même.
En revanche "partage non marchand" a un sens quand même: il y a une dichotomie entre une activité qui est effectivement bénévole (même si elle peut causer un tort à des tiers) et une activité poursuivie dans un but lucratif.
Je ne crois pas que cela ait été inclus dans la proposition originale de LG au Parlement Français, mais je ne vois pas en quoi cela serait incompatible avec la LG au sens large, que ce soit le modèle gouvernemental proposé en France, l'Open Music Model du MIT ou un système tiers.@MiaowZedong
Sur l'usage de la publicité pour le financement de la diffusion de contenu sur internet (streaming ou autres), tu abordes là un point très intéressant qui a pour l'instant été laissé de côté. Mais justement, ne serait-ce pas un argument contre la licence globale (LG) que tu défends ?
Je pense que concevoir la LG comme un modèle qui court-circuite le distributeur est naïf: les coûts de distributions ne seront jamais réellement nuls. Même dans le P2P, qui assure pourtant aucun service à part le téléchargement lui-même, les coûts ne sont pas nuls, même si leur distribution entre les nombreux utilisateurs font que ceux-ci ne s'en rendent pas compte. De plus, l'avantage justement d'une offre légale est de proposer des services complémentaires (ecoute en ligne, recherche par affinités, catalogue unique exhaustif, ou que sais-je d'autre), ce qui implique un investissement au niveau du distributeur. Néanmoins, cet investissement devrait être bien moindre que celui qui se fait à l'heure actuelle pour les CD; le distributeur ne doit pas eclipser le contenu.Car si une telle LG était mise en place a priori les diffuseurs qui bénéficierait des fruits de la publicité n'auraient rien à reverser aux ayant-droits, ceux-ci ne percevant justement que la contribution à la LG.
Donc, je pense qu'il faudrait déjà mettre en place une formule pour repartir les revenus entre le distributeur et les ayants droits; a minima, que le distributeur couvre ses frais avant de reverser son surplus (cas d'un distributeur entièrement au service des ayants droits).
Dans le cas précis de la TV, actuellement la publicité ne profite directement qu'aux chaînes, mais celles-ci doivent payer leurs fournisseurs (producteurs d'émissions). Donc, je pense qu'il doit être possible d'adapter ce modèle pour la livraison de contenus par Internet.
Finalement, rappelons nous que la TV fonctionne bien à l'heure actuelle. Je pense que la diffusion par Internet, avec un modèle de LG, peut l'incorporer mais qu'il ne faut pas non plus brûler les étapes. Nul ne peut prévoir l'avenir et je pense que la musique doit franchir le pas en premier, d'autant qu'elle a réellement besoin d'un changement radical.
Je vais peut-être te surprendre mais je ne suis pas favorable à cela. Si l'on légalise le P2P de masse sans rien changer d'autre, ce n'est qu'une question de temps avant que l'on voit les réseaux sociaux rajouter l'aggrégation de liens P2P à leurs services, et là toute les offres commerciales aurons du plomb dans l'aile.On pourrait bien sûr imaginer une autre LG réservée aux usages non-commerciaux mais alors l'avenir serait aux systèmes basés sur le P2P (y compris streaming via P2P dans le futur), donc sans redevance publicitaire, et il serait alors très difficile dans un tel contexte de créer une offre commerciale qui profiterait des revenus de la publicité.
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