IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)
Navigation

Inscrivez-vous gratuitement
pour pouvoir participer, suivre les réponses en temps réel, voter pour les messages, poser vos propres questions et recevoir la newsletter

Actualités Discussion :

Affaire Megaupload : le point sur la première "cyber-guerre" de 2012

  1. #301
    Membre éprouvé
    Profil pro
    Inscrit en
    Juin 2008
    Messages
    612
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Localisation : Belgique

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2008
    Messages : 612
    Points : 1 050
    Points
    1 050
    Par défaut
    Salut
    -----

    Attention, tu confonds démocratie directe et démocratie tout court. La démocratie directe est une forme de la démocratie, la démocratie représentative en est une autre. Dans un regime représentatif il est d'ailleurs assez désirable que les élus soient professionels, puisque justement leur rôle est de représenter leurs mandants dans des affaires dont ceux-ci n'ont pas le temps de s'occuper. Si l'élu doit travailler en même temps il serait inefficace, s'il est rentier alors il n'est pas très représentatif. En plus, les rentiers, c'est le Mal Incarné (dixit les économistes), alors il ne faut pas les encourager.
    Je manque de temps, je doute pouvoir continuer à suivre ce fil.
    Je réponds d'un bloc

    Je ne confonds rien du tout. La démocratie représentative pourrait être une forme de démocratie "indirecte si :

    - Ça avait été voulu comme ça au départ (en 1789 en ce qui concerne la France): Or, ça n'a jamais été l'idée de départ, il s'agissait juste de donner au, peuple le choix entre plusieurs technocrates chargés de gérer les affaires de l'état

    - Si c'était un système stable dans le temps: Or ce n'est justement pas le cas, puisqu'une fois le monde politique professionnalisé, la politique devient le fait effectif d'une minorité (d'une caste, d'un groupe, appelle ça comme tu veux). Déjà ce fait même correspond à la définition d'une oligarchie, voire d'une technocratie. Mais en plus il est évident, puisqu'on le constate de nos propres yeux dans tous nos pays, que ce système finit par être corrompu et manipulé au bénéfice d'intérêts privés. Dit autrement, je ne vois aucun gouvernement de type représentatif défendant pour l'instant l'intérêt du citoyen "majoritaire", donc l'intérêt des moins nantis.

    Maintenant, j'ai une amie qui dit que le "gouvernement représentatif est le plus grand mensonge depuis la religion".
    Je te rappelle qu'en 1789 strictement personne n'a parlé de démocratie. Ce terme a été appliqué après-coup à nos systèmes. Donc, parler maintenant de démocratie est effectivement une manipulation de la réalité.

    Le commentaire traduit une orientation politique marquée
    Non, une simple analyse logique et pertinente de la situation.
    Je n'arrête pas d'entendre la phrase "restrictions impopulaires mais nécessaires". Un technocrate peut trouver nécessaire dans le bien du peuple une décision qui est contre sa volonté (les dictatures font pareil). Ca peut même partir d'une bonne intention (ce dont je doute), MAIS en AUCUN CAS un régime démocratique ne peut engendrer de mesures impopulaires, puisque "impopulaire" veut dire "contre l'avis du peuple", alors que démocratie c'est justement donner le pouvoir décisionnaire au peuple.

    Alors non, on n'est pas en démocratie, rien que ce genre de phrases, assénées (surtout pour l'instant) par tous nos gouvernements représentatifs le prouvent par définition même.

    on se rend compte qu'en réalité des parties importantes de la population n'ont aucune représentation. Au parlement on ne trouve aucun pauvre, aucun jeune, peu de femmes, de minorités ethniques ou religieuses, d'homosexuels, etc. Pourtant si on cumule les catégories peu ou pas représentées, ça fait vraiment une grande partie de la population, peut-être même une majorité.
    Alors tu viens simplement de dire en d'autres mots que nos systèmes ne sont pas des démocraties, sans quoi il ne pourrait PAS y avoir de non-représentés : dans une démocratie chaque citoyen a nécessairement le même poids politique, et ce n'est manifestement pas le cas.

    Tu as raison, on ne peut pas instaurer une véritable gratuité: tout doit se payer d'une façon ou d'une autre.
    C'est curieux, j'utilise Open-Office et c'est gratuit.
    Tiens, Linux aussi est gratuit.
    Qu'on trouve un moyen de financer un projet est différent du fait de dire qu'il est impossible qu'il soit distribué gratuitement. Que tout se paye est différent du fait de dire que c'est obligatoirement l'utilisateur qui doit payer.

    Au niveau des artistes, ben ils sont déjà payés, sauf si j'ai loupé un épisode, parce qu'entre concerts, droits d'utilisation, produits dérivés, taxe sur les supports de masse, etc, pour ma part j'estime que c'est suffisant sans s'attaquer en plus au partage. Et l'échelle du partage n'a aucun rapport : si l'échelle augmente c'est que la facilité de partage augmente, et donc également c'est que le chanteur a plus facile partager son oeuvre via les filières commerciales et les droits.

    Si la culture était distribuée par des artistes bénévoles, ce serait eux qui payeraient, et tu as raison que cela réduirait leur production.
    Non, parce que tu pars de 2 hypothèses inexactes :

    1) Ca implique que sans téléchargement ces artistes n'auraient aucune autre source de revenus, personne n'a demandé ça.

    2) Ca implique également que si on faisait payer les téléchargements que ces artistes gagneraient plus et seraient plus connus. Or, de nouveau, il n'y a aucune démonstration de ce fait, ce serait même le contraire.

    Heu ! Ça reste plus cher que le gratuit
    Oui.
    Il n'y a que trois alternatives :

    1) Offrir un service payant supplémentaire en plus de l'offre gratuite, restant à dire que si le gratuit l'est réellement (sans détérioration de la qualité) ça risque d'être difficile

    2) Profiter du gratuit pour encore augmenter la consommation de culture, sachant qu'en plus ça peut amener des rentrées indirectes supplémentaires aux artistes

    3) Rendre l'échange gratuit impossible en traquant l'internet dans le monde entier. Mais pas seulement l'internet, chacun dans sa vie privée. Qui va arriver à traquer l'organisation de clubs privés, genre : Un membre loue un CD, le copie, puis met sa copie à disposition des autres directement dans le club? Pareil avec les étudiants, les amis, la famille, etc. Or, il est assez évident que JAMAIS on ne pourra bloquer l'échange gratuit, alors autant s'organiser pour acter que c'est un fait et pour rebondir. D'autant plus que si la majorité des gens copient, alors il faut acter que c'est un choix de société, et donc si on était en démocratie la question ne se poserait même pas: le peuple a choisi manifestement.

    Je sais que vous adorez ignorer les exemples outre Atlantique, mais les sites de streaming légaux avec un accès restreints gratuit et un accès plus complet payant(+ de video, accès sur mobile etc...) marchent très bien là-bas, malgré les "prédictions"() de certains.
    Heuu, pour ma part regarder un film sur un écran de 50" avec un logo qui encombre la moitié de l'image, ça ne m'intéresse même pas. Pareil avec un son m...dique. Alors, le streaming tel qu'il existe, pouahhh.

    Sinon, ça ne sert à rien de trouver des solutions payantes, sauf à imaginer qu'une offre payante fera disparaître la demande pour du gratuit. Or, c'est faux, il y aura toujours une demande, et dès qu'il y a une demande les gens vont s'organiser pour obtenir ce qu'ils demandent.

    Dès lors, à part empêcher les gens d'avoir envie d'accès gratuit, ou les traquer pour les punir s'ils passent à l'acte, le reste se base sur le fait qu'une loi ferait changer les mentalités.

    La question n'est donc pas de savoir si des gens serait prêt à payer pour cela, puisqu'ils le font
    Ils ne le font pas: il y a une minorité qui le font. Sans quoi la discussion n'aurait pas lieu d'être puisque le téléchargement gratuit aurait disparu.
    Pour ma part, le streaming ne m'intéresse pas : il faut rester connecté (ce qui n'est pas possible partout), on est tributaire du provider concernant le débit, on ne sait pas organiser sa médiathèque comme on l'entend, on bouffe des logos, on n'a pas la qualité maxi, etc. Et en plus c'est payant. Ca peut convenir à certains mais ce n'est pas la solution contre le téléchargement gratuit.

    Oui, mais ce que propose Deathness c'est mieux que ce que tu peux avoir gratuit.
    Pour ma part, si c'est gratuit et de bonne qualité: pas besoin de plus, je prends. Je doute être le seul.

    Le principe de payer plus pour avoir plus marche très bien,
    Oui, mais à condition que ça ne se traduise pas en réalité par strictement l'inverse: ne pas payer = avoir moins (qualité bridée etc). Or, je vois mal ce qu'on peut offrir de plus qu'une copie numérique d'un CD obtenue gratuitement, SAUF à fournir un beau support, une pochette de qualité, un petit livret etc, et ça, ça existe déjà, ça s'appelle acheter le CD ou le DVD.

    Les autres, parce qu'ils ne veulent pas payer, mais refusent de l'admettre.
    Ben, je ne vois pas en quoi il est immoral de vouloir pouvoir écouter de la musique chez soi sans payer. C'est un choix de société et dépend de lois pondues dans un sens ou dans l'autre, mais il n'y a aucun aspect moral là-dedans, vu que les artistes visés ne semblent pas vraiment moralement à plaindre.

    Pour ma part, c'est clair: ben oui je n'accepte pas de payer d'avantage que ce que je ne paye déjà. Et depuis la taxe sur les mémoires de masse, sur les droits d'auteurs via la télédistribution, etc, j'estime en plus payer pour ce que je télécharge.

    Ils s'en foutent de la qualité (il suffit de regarder ce qui est téléchargé)
    C'est du grand n'importe quoi ça.
    On ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier.
    Pour ma part la qualité est primordiale : je paye cher pour stocker des Blurays, je garde les mp3 en débit >=192Kbits/s. Tout ce qui a un logo, qui est issu du streaming ou, pire, du screener, qui est de mauvaise qualité, je vire.

    Tu crois franchement qu'une version gratuite d'un film (il manque 1/4 du film) va satisfaire les gens ?
    Ceux qui militent pour l'échange gratuit veulent évidemment du gratuit "non bridé". Si on détériore l'oeuvre échangée, on en revient strictement au problème d'origine en pire, car au lieu de devoir surveiller si ce qu'on s'échange est soumis aux droits ou non, on devra en plus vérifier si ce qui est soumis au droit a bien été bridé ou non : c'est impossible.

    Quant à l'aspect "streaming", ben c'est un leurre: si je regarde un flux chez moi, je vois mal comment empêcher que je ne l'enregistre, LOL. Donc, le streaming n'est rien d'autre que de la copie légalisée de façon hypocrite.

    Certes, c'est plus proche de la traditionelle demo que du Freemium proprement dit, mais c'est le même principe de fond. Une "accroche" gratuite, puis un produit complet vendu au client accroché.
    Ca ne solutionnera rien, parce que ceux qui téléchargent ne voudront pas d'un produit bridé, et donc tenteront à nouveau de se le procurer.

    Il y a un stade où il faut quand même, malgré que nos systèmes ne soient pas démocratiques, acter que les gens ont exprimé un désir d'accès gratuit à grande échelle. Toute entourloupe sera vouée à l'échec: soit on traque pour imposer un point de vue minoritaire, soit on prend acte de la décision populaire et on organise le reste en conséquence (pour une fois).

    Enfin, sur la licence globale, je n'y crois plus.
    Le problème, c'est que justement on nous a déjà imposé des taxes servant à compenser le téléchargement à usage privé.

    Un service intégré à ta box et utilisable depuis ta TV. Je parie que 99% des foyers équipés d'internet n'ont pas de TV reliée au PC.
    Pour ma part, j'ai un serveur NAS distribuant les média en réseau, et un médiacenter relié à ma "TV" (qui n'a même pas de tuner).
    J'étais un cas marginal il y a encre peu, mais je constate qu'il suffit que des amis voient l'installation pour que plusieurs soient maintenant convaincus.
    On peut même acheter un petit médiacenter "tout fait" pour moins de 100 euros, et lire tous les formats (copies de blurays incluses).

    Donc, on ne peut pas partir sur un raisonnement concernant le matériel, parce que ça va évoluer tellement vite que dans 5 ans on nous ressortira de nouvelles lois pour tenir compte de "la nouvelle réalité qu'on n'avait pas prévue".

    On peut retourner le problème dans tous les sens, mais on doit tenir compte de la réalité des faits, qui est que les gens veulent en grand nombre accéder au téléchargement gratuit de toutes les oeuvres, sans limitation d'aucun sorte. Une fois ce fait acté, soit on puni soit on s'arrange pour en tenir compte.

    Sans compter que ce n'est pas au citoyen de trouver des moyens de rentabiliser la gratuité, c'est du domaine d'intérêts privés et donc des entreprises qui vivent de la culture.

    En revanche comme le dit MiaowZedong, payer plus pour avoir plus c'est un modèle qui marche a fond!
    Je plussoie, MAIS il faut être réaliste : Pour moi (mon cas perso), avoir l'oeuvre gratuitement et de bonne qualité, on ne peut pas m'offrir plus. Je me moque du temps que ça prend pour télécharger, je me moque de l'avoir après que tout le monde l'ait eu, seule la qualité m'importe.
    Et, évidemment, si on bride la qualité sur une offre "légale" en me demandant de payer pour avoir la "bonne" qualité, ben j'irai simplement chercher à me la procurer gratuitement ailleurs. Donc, aucun offre commerciale ne pourra me convaincre personnellement.
    Actant de ça, alors soit je suis seul et minoritaire et donc on peut me "traquer", soit un grand nombre d'utilisateurs vont penser comme moi et aucun problème n'est solutionné.

    tous les sousous que MegaUpload s'est fait (et que les autres hébergeurs se font) grâce aux comptes Premium.
    C'est à dire des personnes qui acceptaient de payer pour avoir un meilleur service que le gratuit.
    Ce n'est pas un meilleur service, c'est juste qu'il est plus simple de trouver des fichiers "illégaux" avec un abonnement que sans.
    Et si c'est plus simple, c'est justement parce que c'est "illégal" et donc caché.
    Dit autrement, les services premiums etc fonctionnement parce qu'il s'agit de faire de l'argent sur base d'une illégalité; les abonnements premium ne donnent accès ni à quoi que ce soit de supplémentaire, ni à de la meilleure qualité.

    Et on ne peut évidemment pas baser une nouvelle loi sur les revenus par l'illégalité. Partant de ce constat, on ne pourra pas "cacher" les oeuvres en les rendant difficiles à trouver tout en les mettant à dispo aisément en payant en rendant le téléchargement légal, et donc il n'y aura aucun avantage à prendre un abonnement.

    En outre, si l'utilisateur éprouve des difficultés à se procurer légalement ce qu'il désire, il cherchera à se les procurer autrement, et donc on n'aura rien solutionné.

    Et sans vouloir te froisser, là c'est du concret, du déjà en place et qui marche.
    Ca marche uniquement parce que c'est basé sur l'illégalité.
    Ce système n'est pas transposable au téléchargement légalisé.

    cela va tout simplement tuer le téléchargement illégal de masse.
    1) Personne n'a encore démontré que le téléchargement de masse était nuisible, je suis même convaincu que c'est l'intérêt de l'Homme que de partager la culture.

    2) Il y aura une minorité pour payer parce qu'elle peut payer, et une majorité qui ne payera pas et qui continuera de télécharger. Aujourd'hui déjà on peut payer (achat en ligne, achat du CD etc) et force est de constater que ça n'enraye en rien le téléchargement dit "illégal".

    Tout ça, ce sont des mesures trop frileuses, qui ne sont pas celles voulues manifestement par le citoyen, et qui visent à essayer de trouver des revenus de remplacement à des gens qui soit n'en ont nul besoin (les artistes) soit qui ne rendent aucun service à la collectivité (les majors) autres que de s'engraisser sur la culture des autres (c'est leur problème, pas le nôtre).

    J'ai oublié aussi le déjà cité exemple des anti-virus. Pour les clients particuliers, il y a une excellente offre d'anti-virus gratuits, mais même là il y a des tonnes des gens qui achètent des solutions payants, pour quoi?
    Principalement pour avoir une sorte de garantie et surtout des licenses multiples. Bref, ça intéresse ceux qui ont une utilisation commerciale de leurs PC. C'est comme pour les artistes avec un droit pour l'utilisation publique et l'absence de droits pour utilisation privée.

    Pour ma part, j'utilise Avast gratuit, et je ne ressens aucun besoin d'acheter un antivirus payant.

    Parce que lorsqu'ils démarrent leur PC une grosse fenêtre rouge surgit pour les avertir que "Votre PC n'est pas suffisamment protégé. Vous devez acheter Top Anti-virus Premium, sous peine de voir votre ordinateur partir en flammes." ?
    Heuu, désolé, mais rien de tout ça avec Avast.
    Free-Office n'allume pas non plus un gros feu rouge, pas plus que booter sur Linux ne vous rappelle que sans Windows point de salut.

    Des tonnes d'acheteurs, je ne sais pas. Je présume que la stratégie la plus efficace est de céder la première année gratuite avec le PC pour ensuite l'inciter à acheter quand apparaîtra la fatidique tooltip informant que "cet ordinateur n'est pas protégé".
    Il y a des tonnes de produits gratuits qui n'agissent pas comme ça.
    Il y a même des tonnes de produits qui n'ont même pas de version commerciale du tout.

    EDIT : Plus sérieusement,
    Oui, comme ça c'est mieux et plus pertinent.
    On en revient à payer lorsqu'on a une utilisation commerciale du produit, c'est pareil avec les oeuvres : droits pour l'utilisation commerciale, pas de droits pour l'utilisation privée :telle devrait être la logique.

    Je maintien que l'offre légale ne pourra se réaliser de matière satisfaisante que si la lutte contre le téléchargement illégal se poursuit et devient vraiment dissuadant !
    Ca revient simplement à dire qu'on accepte ce qui est en train de se mettre en place, parce que c'est justement la seule façon de lutter contre le téléchargement dit "illégal".

    La question est: est-ce admissible de traquer tout le monde pour solutionner ce que des intérêts privés estiment "anormal" et que le reste de la population estime "légitime"?

    Si on fait le calcul avec €5 mensuels, donc €60 annuels,
    Le problème n'est pas là.
    On a déjà une taxe dépassant ces 5 euros (du moins pour ceux qui copient à usage privé) sur les supports de masse.

    Le problème, c'est que les éditeurs ont dit "hé, on nous copie, payez-nous", et on leur a accordé les droits sur l'utilisation commerciale et publique de l'oeuvre.

    Ensuite, ils sont revenus et ont dit "Hé, on nous copie sur Internet, ce n'était pas prévu au départ, payez-nous". Et on leur a accordé une taxe sur la télédistribution et sur les supports de masse".

    Puis ils reviennent encore et disent" Hé, on nous copie sur Internet à grande échelle, payez-nous". Et les gouvernements répondent : Ok, bon on vous payé déjà mais pas grave, c'est vous les patrons et on va traquer l'internaute tout en vous laissant les taxes.

    On fait quoi alors: on donne une taxe forfaitaire mensuelle? Moi je veux bien que ce soit une piste, mais quid des taxes déjà perçues? Quid de celui qui ne télécharge pas? Comment on vérifie? Et surtout, qui va empêcher ces majors de revenir l'année prochaine en disant qu'ils n'avaient pas prévu que ceci ou celà, que ça impacte leurs chiffres (avec leur mauvaise foi habituelle) et qu'ils ne vont pas réclamer encore autre chose?

    Tant qu'on n'aura pas dit "maintenant le téléchargement à usage privé est légal" ça ne s'arrêtera jamais.

    et abolir la propriété intellectuelle sans rien pour la remplacer est effectivement contre-productif.
    C'est juste que strictement personne n'a parlé de ça.
    On a juste parlé d'étendre le droit à la copie privée explicitement au droit d'obtenir cette copie par téléchargement.

    Un service où tu peux :
    - Visionner quand tu veux et ce que tu veux à n'importe quelle heure.
    En téléchargeant on visonne déjà quand on veut.

    Pas de pub qui dure 5mn en passant les textes des différentes lois contre le piratage de chaque pays, ou la bande annonce à deux balles Pirate = voler.
    Une fois téléchargé, je coupe déjà la pub

    - Pas de bande annonce d'autres films (si je veux voir des bandes annonces je vais sur allocine)
    Les bandes annonces sont déjà supprimées de ce qui est proposé en téléchargement

    Un tarif correct (Plutôt un abonnement au mois à 15/20€) et pas des films téléchargeable 1 fois visionnable dans les 24h à 5€ ou pas des films téléchargeable avec DRM utilisable que sur un type de lecteur et qui coute le même tarifs (voir plus cher) que le DVD dans le commerce ...
    Les gens téléchargent gratuitement, c'est mieux que 15/20 euros.

    En outre, en téléchargeant, je peux, avant de visionner, modifier le fichier.
    Exemple simple: mon pote n'a pas de TV supportant le 24Hz, donc il convertit l'iso bluray 24Hz en bluray 25Hz, et comme ça il peut regarder le film sans les fameuses "saccades". Ca, il ne peut pas faire en streaming.

    Moralité, c'est dire aux gens : vous allez payer pour moins que ce que vous n'avez déjà par le téléchargement "illégal". Sans répression et traque à l'internaute pas grand monde n'y verra un intérêt et donc on reste avec ce qui existe déjà.

    Et pourquoi devrais-je payer 5€/mois de plus mon abonnement internet alors que je ne télécharge rien ?
    La dictature des pirates est-elle moins pire que le Lobbying des Majors ?
    C'est un argument qui se défend, sauf que chaque fois que tu achètes un disque dur tu payes déjà. Or, qui dit que ce que tu mets sur ce disque sont des oeuvres téléchargées? Moi, je viens de payer une taxe sur un disque destiné à mes propres backups.

    Sinon, on peut poser la question pour n'importe quelle taxe :

    - Pourquoi dois-je payer pour les routes alors que je n'ai pas de voiture?
    - Pourquoi dois-je payer pour l'éclairage nocturne alors qu'il n'y a pas de réverbères dans ma rue ou si je vais dormir à 19H00?
    - Pourquoi dois-je payer des pensions alors que je ne suis pas pensionné, et du chômage alors que je travaille?
    - Pourquoi dois-je payer pour les soins de santé alors que je ne suis pas malade?
    etc.

    Tout ça, ce sont des choix de société.
    Mais sinon, la question à poser n'est pas "pourquoi moi?" mais plutôt "est-ce nécessaire de les rétribuer d'avantage?".

    Ce que je reproche à ton argumentaire, c'est qu'il tend à rendre tout noir une situation sans connaitre réellement les tenants et aboutissant qui poussent à télécharger ou non et ce qui pourrait faire basculer finalement les utilisateurs.
    Moi j'estime que la question à poser est inverse : Pourquoi le désir des gens d'avoir accès à la culture gratuitement dans le but de l'utiliser à titre privé chez soi serait-il condamnable et moralement indéfendable?
    Le reste n'est que question de mise à disponibilité: si c'est un désir légitime, alors autant en acter et le rendre parfaitement légal.

    Soyons honnêtes: si tu le paies déjà et qu'on te propose la musique au format CD à 1,411.2Kbit/s (en plus des MP3 pour les gens qui ont l'ouïe moins fine et le téléchargement impatient, comme moi), ce serait déraisonnable de ne pas en profiter.
    Mais il est un fait que c'est déjà le cas.
    Les gens téléchargent en masse, et pourtant les artistes vivent toujours aussi bien.

    Le fait que ce soit "illégal" n'intéresse sûrement qu'une infime partie des gens, vu l'ampleur du phénomène, surtout que la traque n'est pas mondiale mais spécifiquement française. Je doute que les revenus actuels des artistes soient dus au fait que les gens ont mauvaise conscience à télécharger, c'est juste le résultat de la diversité de ces revenus, qui ne sont en aucune façon en concurrence, quoi qu'on en dise, avec le téléchargement. Et, de toutes façons, l'argent est limité : si les gens achètent (ça reste à démontrer) un CD de moins par mois parce qu'ils ont pu télécharger (alors que celui qui veut peut déjà de façon simple et rapide), ben ils auront un peu de sous fin du mois pour aller au ciné.

    Quels sont les freins à l'offre légale ?
    ..
    _ La concurrence déloyale du téléchargement illégal.
    C'est l'argument massue des éditeurs, visant à dire qu'une oeuvre téléchargée est une oeuvre qui n'est pas achetée.
    Suffit de voir les chiffres pour se rendre compte que cet argent virtuel n'existe pas.

    Pour moi, l'autorisation nécessaire des ayants-droit ne va pas de soit mais on peut, par exemple, imaginer une taxe sur toute utilisation commerciale.
    Heuu, en France les lois ont changé?
    Parce que j'ai l'impression que les droits d'auteur sur utilisation commerciale existent déjà.

    PS : Si tu cesses de protéger les inventions par des brevets, qu'est-ce qui empêchera les entreprises de revenir à la situation d'antan où elles privilégiaient le secret sur leurs procédés ?
    Pour l'instant, ces brevets semblent pourtant inadaptés.
    Un exemple simple est qu'il suffit de constater qu'une société finit par payer plus d'avocats pour vérifier les infractions aux brevets que de techniciens participant à la création effective de produits: c'est devenu complètement contre-productif, on le voit bien récemment avec la guerre des smartphones et les bagarres sur les OS (Microsoft, Apple, Google). A terme les brevets tuent l'innovation parce qu'il devient pratiquement impossible à une petite société (ou à un particulier) de proposer du concret sans s'attirer les foudres d'une grosse multinationale sur l'utilisation d'une idée brevetée.
    A terme, tout sera brevet et on pourra même plus s'exprimer.

    En actant du fait qu'aujourd'hui on ne sait plus rien créer à partir de rien, et donc qu'on se base forcément sur de l'existant, il serait urgent de trouver des solutions plus favorables à l'évolution que les brevets.

    je pense notamment aux entreprises pharmaceutiques qui dépensent des milliards (10% à 20% de leur CA consacré à la recherche, ce qui est énorme) pour espérer trouver seulement une poignée de molécules.
    Et qui utilisent une bonne partie de cet argent en pure perte parce qu'une équipe "adverse" fait strictement pareil dans un autre coin de la planète.

    L'objectif des brevets n'est pas de garantir la recherche, il est de garantir la pérennité du système libéral et de la recherche privatisée.

    Suffit par exemple que le public se ré-approprie la recherche et le problème des brevets cesse d'exister.
    Et qu'on ne dise pas que ce sera trop cher, parce que, vu que les sociétés pharmaceutiques ne réalisent pas des pertes, c'est évidemment déjà de toutes façons le citoyen qui paye déjà. Il payera simplement moins cher du fait qu'on ne multipliera pas les recherches identiques dans un but compétitif.

    Mais, tout le monde ne télécharge pas illégalement ! Ce n'est qu'une minorité.
    Vous vous pensez comme un raz de marée démocratique, vous êtes au mieux une vaguelette pseudo revendicatrice
    Alors qu'on n'emmerde pas 100% des internautes avec des lois qui ne concernent que quelques exceptions.
    A se demander pourquoi tout ce foutoir puisque ce n'est qu'anecdotique.
    Inutile même de légiférer, les droits potentiels visés par cette vaguelette ne seraient qu'une infime portion de ce qui est déjà touché via l'immensité des téléchargement et achats "légaux".

    On ne peut pas à la fois dire que ça pose problème parce que le phénomène est immense et à la fois dire que ce n'est pas représentatif parce que marginal, c'est contradictoire.

    Puis, va falloir que je le grave sur un CD (perte de qualité),
    Heuu, on est bien sur un forum informatique ici? Parce que la perte de qualité en gravant un fichier iso sur un CD, faut m'expliquer. C'est dû au mauvais matériau du CD?

    Effectivement, la chute est rapide. Je dirais même que l'effondrement est catastrophique. Le marché de la musique a été approximativement divisé par deux entre 1999 et 2008 et continue de baisser rapidement (8 à 10% par an). Les sorties de nouveaux albums baissent encore plus vite. La production baisse, les ventes baissent, c'est toute l'industrie musicale qui s'écroule.
    Faudrait déjà voir d'une part à reprendre l'intégralité des chiffres: évidemment que si les gens vont plus au concert (fait avéré) alors ils achètent moins de CD. Forcément que si on achète un DVD alors on n'achète pas le CD. Forcément que si j'ai un abonnement à la TV numérique que j'ai moins besoin d'acheter de CD, etc.

    Et surtout, il faudrait voir comment se comportent d'autres secteurs: niveau automobile c'est pas brillant et pourtant on ne télécharge pas de voitures.
    Niveau sorties au resto, les restaurateurs sont mécontents et pourtant on ne télécharge pas une soirée au restaurant.
    Les banques ont plongé, et pourtant on ne télécharge par les comptes bancaires
    Peut-être faudrait-il tenir compte du pouvoir d'achat des gens, par exemple, parce lorsqu'on prétend leur serrer explicitement la ceinture, ils pensent peut-être plus nécessaire de ne pas se priver de viande que de ne pas se priver de CD.
    On ne peut pas assimiler "augmentation du téléchargement" avec "diminution des profits des majors" (ce dont, personnellement, je me moque).

    On peut donc avoir un système de production qui marche sans rapporter des millions aux stars ou aux gros producteurs.
    Là est bien la clé permettant de trouver un nouveau mode de diffusion de la culture. Je plussoie, ainsi que le reste.

    Les téléchargeurs c'est :
    - Une partie qui n'ont pas les moyens et c'est le seul moyen pour eux d'avoir accès à la culture et aux divertissements en dehors de ce que propose la TV.
    Ou même plus pondéré : des gens qui achètent leur culture préférée et qui téléchargent ce qui est moins "prioritaire".
    Ces gens n'ont pas définition aucun potentiel de rentrées financières pour les éditeurs, il n'y a aucune rentabilité à les traquer.

    - Une partie qui préfèrent tester avant d'acheter (Pour ma part je suis dans cette partie)
    Ces gens participent déjà financièrement aux recettes, et donc les empêcher de tester n'amène aucune recette, je dirais même au contraire

    - Une partie qui téléchargent car c'est gratuit.
    Et, dit autrement: uniquement parce que c'est gratuit.
    Donc, ces gens n'ont aucune intention de payer et donc, de nouveau, à quoi sert de les traquer.

    Si on se limite donc à ces trois catégories (ça se discute), ça montre que légiférer ou non n'apportera pas de recettes supplémentaires

    Pour le fond, on est en 2012. Hadopi et le reste sont des spécificités "sarkoziennes". Si j'ai bien compris le système français actuel, le choix des gens effectif va se résumer à choisir entre Sarko et le PS. Et vu que, si ma mémoire est bonne, le PS a annoncé lors de la sortie d'Hadopi qu'il s'agissait d'une loi scandaleuse et que leur premier acte s'ils étaient élus serait de la supprimer, ben ne reste qu'à voir pour qui le Français va voter, et s'il vote PS, si celui qui est élu a une bonne mémoire: on verra donc si on parle d'un gouvernement représentatif "du peuple" et donc d'une démocratie représentative.

    A+
    Claude

  2. #302
    Expert éminent sénior
    Avatar de Jipété
    Profil pro
    Inscrit en
    Juillet 2006
    Messages
    10 700
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Localisation : France, Hérault (Languedoc Roussillon)

    Informations forums :
    Inscription : Juillet 2006
    Messages : 10 700
    Points : 15 044
    Points
    15 044
    Par défaut
    Citation Envoyé par Rayek Voir le message
    (...) Les téléchargeurs c'est :

    - Une partie qui n'ont pas les moyens et c'est le seul moyen pour eux d'avoir accès à la culture et aux divertissements en dehors de ce que propose la TV.

    - Une partie qui préfèrent tester avant d'acheter (Pour ma part je suis dans cette partie)

    - Une partie qui téléchargent car c'est gratuit.
    et aussi une partie qui ne trouve pas dans le commerce ce qu'elle espère y trouver : voilà ce que je disais il y a 17 mois, dans le topic "Lancement des labels de certification Hadopi, qui discrimineront les sites à contenus légaux des autres"
    il y a quelques années, j'avais envie d'écouter un truc qui m'avait bien fait kiffer étant jeune. Pour faire simple je cherche à la FNAC et bingo !, le disque est disponible
    Je commande donc sur le site (laborieux mais bon), et on me signale que mon produit sera livré sous huit jours,
    Un mois plus tard je reçois un mail me disant que le produit n'est pas disponible et que la commande est annulée,
    et je zappe tout ça...
    Il y a deux ans je rencontre quelqu'un avec une mule (que je ne connaissais pas [même si j'avais entendu parler de ces choses]) et je me suis dit « tiens, si j'essayais ? », un peu comme on essaye un nouveau logiciel, vous voyez ?
    Bon, une demi-heure après, le fichier était sur le Bureau et voilà,
    source
    Il a à vivre sa vie comme ça et il est mûr sur ce mur se creusant la tête : peutêtre qu'il peut être sûr, etc.
    Oui, je milite pour l'orthographe et le respect du trait d'union à l'impératif.
    Après avoir posté, relisez-vous ! Et en cas d'erreur ou d'oubli, il existe un bouton « Modifier », à utiliser sans modération
    On a des lois pour protéger les remboursements aux faiseurs d’argent. On n’en a pas pour empêcher un être humain de mourir de misère.
    Mes 2 cts,
    --
    jp

  3. #303
    Membre extrêmement actif

    Profil pro
    Grand Timonier des Chats
    Inscrit en
    Décembre 2011
    Messages
    879
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Localisation : France

    Informations professionnelles :
    Activité : Grand Timonier des Chats

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2011
    Messages : 879
    Points : 3 302
    Points
    3 302
    Par défaut
    Citation Envoyé par ClaudeBg Voir le message
    C'est curieux, j'utilise Open-Office et c'est gratuit.
    Tiens, Linux aussi est gratuit.
    Non, tu ne les paie pas, ce qui n'a rien a voir. Entre les dons des grandes sociétés et le temps des dev bénévoles, ces softs ont coûté cher. Simplement, toi, l'utilisateur lambda, tu n'as rien payé, mais ce n'est pas gratuit. D'ailleurs lorsque RedHat contribue du code à Linux ou qu'Intel soutient LibreOffice, ils ne se trompent pas: ils savent que ces softs ont un coût, comme ils les utilisent ils paient une partie du coût pour que le developement continue.

  4. #304
    Membre expérimenté Avatar de bizet
    Homme Profil pro
    Ingénieur développement logiciels
    Inscrit en
    Juin 2005
    Messages
    717
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 39
    Localisation : France, Rhône (Rhône Alpes)

    Informations professionnelles :
    Activité : Ingénieur développement logiciels
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Juin 2005
    Messages : 717
    Points : 1 338
    Points
    1 338
    Par défaut
    Citation Envoyé par ClaudeBg Voir le message
    Au niveau des artistes, ben ils sont déjà payés, sauf si j'ai loupé un épisode, parce qu'entre concerts, droits d'utilisation, produits dérivés, taxe sur les supports de masse, etc, pour ma part j'estime que c'est suffisant sans s'attaquer en plus au partage. Et l'échelle du partage n'a aucun rapport : si l'échelle augmente c'est que la facilité de partage augmente, et donc également c'est que le chanteur a plus facile partager son oeuvre via les filières commerciales et les droits.
    En lisant cela, je suis obligé de réagir.
    J'avais déjà fait un post en te disant que tous les artistes ne sont pas des Johnny ou Lady Gaga ; mais comme ça ne semble pas rentrer je vais te raconter une petite histoire véridique.

    Je connais quelques personnes qui ont monté un groupe et qui commencent à être un peu connu sur la scène locale.
    Ils aimeraient vivre de leur passion, mais contrairement à ce que tu dis, ils ne sont pas bien payés du tout.

    Ils ont investi de l'argent pour faire des cds et après en avoir vendu un certain nombre (je ne connais pas les chiffres par coeur), ils rentrent enfin dans leur frais. Les CDs vendus maintenant sont tout bonus.
    Ils ont fait plusieurs majors mais aucun n'a voulu les soutenir, donc pas de présence dans les disquaires ou à la FNAC. Pourquoi?
    Personne ne le sait, on pourrait penser qu'ils sont mauvais, ou que les majors sont frileux et préfèrent investir sur des projets dont ils sont sur du retour sur investissement comme la star Ac et co.

    Les CDs ils les vendent à la fin des concerts, où selon toi ils gagnent leur vie. Pourtant c'est pas si simple. Ils ne remplissent pas les zenith ou le stade de France.
    Non ils font des concerts dans des petites salles ou dans des bars.
    Et pour toucher de l'argent il doit y avoir un certain nombre d'entrées, sinon nada. Donc certains soirs, ils rentrent les poches vides et d'autres soirs en ayant touché entre 100 et 200 euros.
    Pas mal 200 euros par jour, me diras-tu, sauf que s'ils arrivent à faire plusieurs concerts par mois ils sont heureux, en général c'est un ou deux et pendant la période estivale...

    A midi, j'ai lancé emule et recherché ce groupe, il y a environ 120 sources.
    Sur ces 120 sources, combien ont acheté le disque? Je ne le sais pas, pour eux j'aimerai les 120 mais je n'y crois pas. Il y a donc une certaine perte.
    Alors est ce que ces gens achèteront le disque plus tard?? Je ne le pense pas non plus, car pour chercher ce groupe il faut le connaitre, on tombe pas dessus par hasard... Donc les téléchargements sont intentionnels pour ne pas acheter le disque.

    Voila la petite histoire d'un groupe qui aimerait vivre de sa passion, qui semble être bon puisqu'ils arrivent à exister sur la scène locale depuis quelques années mais groupe qui va mourir car les artistes en ont ras le cul de gérer le travail le jour, la musique la nuit et un bout de vie de famille au milieu de tout ça sans résultat.

    Donc quand je lis
    Au niveau des artistes, ben ils sont déjà payés, sauf si j'ai loupé un épisode, parce qu'entre concerts, droits d'utilisation, produits dérivés, taxe sur les supports de masse, etc, pour ma part j'estime que c'est suffisant sans s'attaquer en plus au partage.
    sors de chez toi, va voir des concerts dans des petites salles, va discuter avec les artistes et tu te rendras compte que non, ils ne sont pas bien payés du tout, et que je ne suis pas sur que le téléchargement leur fasse beaucoup de bien.

  5. #305
    Membre éclairé
    Profil pro
    Inscrit en
    Septembre 2008
    Messages
    923
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Âge : 47
    Localisation : France, Paris (Île de France)

    Informations forums :
    Inscription : Septembre 2008
    Messages : 923
    Points : 760
    Points
    760
    Par défaut
    Citation Envoyé par bizet Voir le message
    En lisant cela, je suis obligé de réagir.

    ...

    Ils ont investi de l'argent pour faire des cds et après en avoir vendu un certain nombre (je ne connais pas les chiffres par coeur), ils rentrent enfin dans leur frais. Les CDs vendus maintenant sont tout bonus.
    Ils ont fait plusieurs majors mais aucun n'a voulu les soutenir, donc pas de présence dans les disquaires ou à la FNAC. Pourquoi?
    Personne ne le sait, on pourrait penser qu'ils sont mauvais, ou que les majors sont frileux et préfèrent investir sur des projets dont ils sont sur du retour sur investissement comme la star Ac et co.

    Les CDs ils les vendent à la fin des concerts, où selon toi ils gagnent leur vie. Pourtant c'est pas si simple. Ils ne remplissent pas les zenith ou le stade de France.

    ...

    sors de chez toi, va voir des concerts dans des petites salles, va discuter avec les artistes et tu te rendras compte que non, ils ne sont pas bien payés du tout, et que je ne suis pas sur que le téléchargement leur fasse beaucoup de bien.
    C'est pas bien ça qu'il a dit. L'idée de base était:
    Pour les grands artistes (Johnny, Lady Gaga), ces qui sont les plus connus, ils peuvent oui vivre de leur produits dérivés, concerts, et donc ils auront une perte très petite par rapport aux revenus globales, qui on peut dire, sont énormes.
    Pour les petits artistes, ça ne changerait trop, la plus part de ces ventes se font aux concerts (de ces 120 sources dans e-mule, combien ont téléchargé parce que ils ont entendu et étaient curieux? Combien allait acheter si c’était payant? Peut-être maintenant ils vont au concert et là oui ils peuvent s'acheter le vrai CD). Peut-être ils seront plus connus et pourront alors faire plus de concerts et vendre ces propres produits.

  6. #306
    Expert confirmé Avatar de DonQuiche
    Inscrit en
    Septembre 2010
    Messages
    2 741
    Détails du profil
    Informations forums :
    Inscription : Septembre 2010
    Messages : 2 741
    Points : 5 485
    Points
    5 485
    Par défaut
    Citation Envoyé par ZiGoM@r Voir le message
    @DonQuiche
    Là où c'est intéressant, c'est que je parlais des ayants-droit, et non des auteurs, et ceux-ci seraient probablement encore les éditeurs, donc la rémunération des auteurs encore contractuelle. Les éditeurs seraient donc seuls à choisir le prix d'une diffusion de l'œuvre.
    Se serait donc aux éditeurs d'assurer sa promotion, les distributeur vendant ou taxant le service plus que le produit. L'éditeur investissant sur un auteur serait certainement le plus gros bénéficiaire en cas de succès. Il y a fort à parier que les distributeurs, ainsi mit en concurrence, se dirigeraient rapidement sur les marchés de niche, pour tenter de les monopoliser, et la diversité culturelle y gagnerait par les deux bouts. La majorité du marché de l'édition et de la distribution se résumerait à des pratiques totalement "numériques", et Internet tissant sa toile, l'offre légale en bénéficierait d'autant. Idem, en quelque sorte, pour les brevets.
    Malheureusement, je suis en désaccord avec plusieurs de ces prédictions :
    • Je ne vois pas pourquoi l'éditeur d'origine tirerait un avantage plus qu'insignifiant de son investissement (et donc refuserait d'investir). Pourquoi les enseignes achèteraient-elles à cet éditeur, qui vendra le produit 8€ du fait des frais engagés, plutôt qu'à un autre qui le vendra 3€ grâce à une production en Chine et aucun frais de promotion ? Il suffit de quelques jours pour lancer cette production et recevoir les produits.
    • Je ne vois pas pourquoi les distributeurs choisiraient d'aller vers les marchés de niche ni comment ils pourraient imposer un monopole.
    • Beaucoup de gens ne sont pas prêts à passer au numérique et le livre restera longtemps un objet fétiche (pas le CD, en revanche, c'est trop froid, le mec qui inventera une alternative plus sexy sera riche). Même si l'avenir est à 95% ou 99% au numérique, ce ne sera pas avant longtemps.


    En revanche, un avantage de ta suggestion que j'avais omis c'est qu'il devient très facile de créer un distributeur offrant tout le catalogue. Cela dit, on peut obtenir le même résultat autrement et en causant moins de dommages. En effet, fondamentalement, tu ne remets pas en cause la propriété intellectuelle, simplement son périmètre. Et je suis certain que l'on peut redéfinir autrement ce périmètre pour répondre à plusieurs des problèmes évoqués sur ce fil (distributeurs ne parvenant pas à obtenir l'accès à certains catalogues, jailbreaking des iphones, etc), sans pour autant remettre en cause le rôle de l'éditeur, au moins au début de la publication, en référence à ma propre suggestion.


    Citation Envoyé par MiaowZedong Voir le message
    Effectivement, la chute est rapide. Je dirais même que l'effondrement est catastrophique. Le marché de la musique a été approximativement divisé par deux entre 1999 et 2008 et continue de baisser rapidement (8 à 10% par an). Les sorties de nouveaux albums baissent encore plus vite. La production baisse, les ventes baissent, c'est toute l'industrie musicale qui s'écroule.
    Cela étant dit, il faut nuancer sans la nier la responsabilité du piratage dans cette chute. Deux autres facteurs se sont conjugués :
    • Les consommateurs avaient achevé de transférer leur discothèque autrefois en vinyles et cassettes vers le CD.
    • Nous sommes passés à l'ère numérique, les consommateurs ne voulaient plus des CD mais des fichiers (et aujourd'hui beaucoup ne veulent même plus stocker les fichiers et préfèrent le streaming).

    Le poids du piratage seul ne serait que de 20% ou 30% dans cette chute. Toutefois il faudrait aussi ajouter pour le second point la concurrence déloyale du P2P qui a bloqué le développement des plateformes légales, une chose que les majors n'ont pas su gérer avant l'iPod. Cela dit nous retrouvons cet effet d'obsolescence avec la télé et l'insuffisance des offres légales. Donc, oui, la chute serait rapide.

    Citation Envoyé par MiaowZedong Voir le message
    Dans tous les cas, je maintiens que le niveau de revenus de l'industrie musicale n'est pas nécessaire: beaucoup d'oeuvres d'arts sont produites sans la possibilité d'enrichissement massif qu'offre actuellement la musique. On peut donc avoir un système de production qui marche sans rapporter des millions aux stars ou aux gros producteurs.
    Mais le problème n'est pas le revenu des "gros" mais de savoir si les revenus des "petits" sont aussi affectés. Là c'est plus problématique.

    Citation Envoyé par MiaowZedong Voir le message
    Je ne partage pas cette analyse, dans la mesure où les éditeurs selectionnent généralement non pas sur des critères artistiques/litteraires mais bien sur des critères commerciaux. Ce ne sont pas des personnes au service de l'art ou des consommateurs mais bien des professionels qui cherchent l'enrichissement pour eux-mêmes et leurs investisseurs.
    C'est tout à fait pertinent. Je pensais pour ma part davantage au livre où l'on trouve davantage d'éditeurs sincèrement intéressés par la qualité des œuvres. Mais la règle générale sur l'ensemble des médias est bien celle que tu énonces.

  7. #307
    Expert éminent
    Avatar de pmithrandir
    Homme Profil pro
    Responsable d'équipe développement
    Inscrit en
    Mai 2004
    Messages
    2 418
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 40
    Localisation : France, Haute Garonne (Midi Pyrénées)

    Informations professionnelles :
    Activité : Responsable d'équipe développement
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Mai 2004
    Messages : 2 418
    Points : 7 295
    Points
    7 295
    Par défaut
    Juste une précision pour ceux qui assènent sans cesse : le streaming c'est caca...

    (problème de qualité, de son, etc...)

    Un DVD a un bitrate de 9.8Mbits/secondes maximum
    Un blueRay de 54Mbits/secondes

    ma connection actuelle est de 20Mbits mesuré.
    Il y a 3 mois j'avais 50Mbits mesuré.

    c'est a dire que je peux regarder en direct depuis le net en mpeg2 des films en blueray a certains endroit, et en qualité DVD sans le oindre soucis.

    Un mp4 de très bonne qualité, par exemple 1.2Go pour 45Minutes de vidéo a un bitrate de : 3555Kbits par secondes, bien au dessous des connections que l'on peut trouver maintenant.

    Donc, non, la connection internet n'est plus la limite. Il est possible que les technologie utilisées ne soient pas les bonnes(en particulier que les serveurs fasse du "à la demande" a la place de multicast et subisse des limitation de bande passante, mais en théorie, nos connection sont assez puissante pour avoir du HD à) la maison.

    dailleur, les TV free orange, etc... sont bien en streaming.

  8. #308
    Membre éclairé
    Profil pro
    Inscrit en
    Septembre 2008
    Messages
    923
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Âge : 47
    Localisation : France, Paris (Île de France)

    Informations forums :
    Inscription : Septembre 2008
    Messages : 923
    Points : 760
    Points
    760
    Par défaut
    Il ne sont peut-être pas les seules raisons, mais pour moi, ce qui je n'aime pas avec le streaming c'est:

    1. Il faut être connecté. Si un jour on décide de voyager et on n'a pas d'internet on ne peut rien écouter.

    2. Si un jour on décide d'arrêter le service, on reste sans rien (avant le service de Microsoft permettait le téléchargement définitif de 1 ou 2 chansons par mois d'abonnement, mais ce service n'existe plus aujourd'hui)

    3. La bonne volonté des ayant-droit. D'un jour à l'autre ils peuvent (et le font) ne pas autoriser les groupes X ou Y, les chansons a ou b (à mon avis ce la principale raison), et donc tes listes de lecture restent avec des morceaux grisées que tu ne peux pas lire...

  9. #309
    Inactif  
    Homme Profil pro
    Chef de projet NTIC
    Inscrit en
    Janvier 2007
    Messages
    6 604
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 62
    Localisation : France

    Informations professionnelles :
    Activité : Chef de projet NTIC

    Informations forums :
    Inscription : Janvier 2007
    Messages : 6 604
    Points : 13 314
    Points
    13 314
    Par défaut
    Citation Envoyé par pmithrandir Voir le message
    ma connection actuelle est de 20Mbits mesuré.
    Il y a 3 mois j'avais 50Mbits mesuré.
    A l'exception de gens qui habitent en agglomération, je ne connais personne qui dispose de vitesses pareilles. (en tout cas, pas moi).

    Je ne réponds pas aux questions techniques par MP ! Le forum est là pour ça...


    Une réponse vous a aidé ? utiliser le bouton

    "L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes". B. Russel

  10. #310
    Membre averti
    Profil pro
    Inscrit en
    Septembre 2007
    Messages
    243
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Localisation : France

    Informations forums :
    Inscription : Septembre 2007
    Messages : 243
    Points : 415
    Points
    415
    Par défaut
    Citation Envoyé par ClaudeBg Voir le message
    Au niveau des artistes, ben ils sont déjà payés, sauf si j'ai loupé un épisode, parce qu'entre concerts, droits d'utilisation, produits dérivés, taxe sur les supports de masse, etc, pour ma part j'estime que c'est suffisant sans s'attaquer en plus au partage.
    Un écrivain ne peut pas vivre en faisant des concerts et je ne vois pas pourquoi il faudrait qu'il vendent des produits dérivés pour toucher le salaire qu'il mérite s'il a du succès. Dans le cas d'un financement public, comment évaluer se qu'il mérite ?

    Heuu, pour ma part regarder un film sur un écran de 50" avec un logo qui encombre la moitié de l'image, ça ne m'intéresse même pas. Pareil avec un son m...dique. Alors, le streaming tel qu'il existe, pouahhh.
    C'est bien pour cela que l'offre légale doit être améliorée.

    Sinon, ça ne sert à rien de trouver des solutions payantes, sauf à imaginer qu'une offre payante fera disparaître la demande pour du gratuit. Or, c'est faux, il y aura toujours une demande, et dès qu'il y a une demande les gens vont s'organiser pour obtenir ce qu'ils demandent.
    Un peu assertif tout ça, des sources ?

    Dès lors, à part empêcher les gens d'avoir envie d'accès gratuit, ou les traquer pour les punir s'ils passent à l'acte, le reste se base sur le fait qu'une loi ferait changer les mentalités.
    J'ai l'intuition que les gens veulent de l'illimité, quitte à payer. Si la légalité me coûtait 20 euros par moi, je serais client.

    Pour ma part, si c'est gratuit et de bonne qualité: pas besoin de plus, je prends. Je doute être le seul.
    Pour ma part, si c'était peu cher, de bonne qualité et un peu plus professionnel qu'un warez, je prendrais tout autant. Je doute être le seul.

    Quant à l'aspect "streaming", ben c'est un leurre: si je regarde un flux chez moi, je vois mal comment empêcher que je ne l'enregistre, LOL. Donc, le streaming n'est rien d'autre que de la copie légalisée de façon hypocrite.
    Effectivement, le streaming est du téléchargement et aucune mesure technique ne changera ce fait.

    On peut retourner le problème dans tous les sens, mais on doit tenir compte de la réalité des faits, qui est que les gens veulent en grand nombre accéder au téléchargement gratuit de toutes les oeuvres, sans limitation d'aucun sorte. Une fois ce fait acté, soit on puni soit on s'arrange pour en tenir compte.
    Tu vas finir par dégoûter tes lecteurs de la démocratie. Les gens veulent toujours plus que ce qu'on peut leur offrir. Aussi, s'ils financent les créateurs par leur impôts, le téléchargement devient illimité mais certainement pas gratuit. Les plus pauvres, qui payent moins d’impôts, en bénéficieraient, c'est très bien, mais les créateurs seraient rémunérés plus arbitrairement qu'aujourd'hui. Pour mesurer l'utilité d'une œuvre pour la société, on a pas trouver mieux que de se demander combien le consommateur moyen est prêt à sacrifier pour y avoir accès. Oui, nombre de créateurs produisent aussi pour l'argent, qu'il s'agisse de techniciens (développeurs, ingénieurs, etc..), d'artisans, d'artiste, de chercheurs, etc..

    Je plussoie, MAIS il faut être réaliste : Pour moi (mon cas perso), avoir l'oeuvre gratuitement et de bonne qualité, on ne peut pas m'offrir plus. Je me moque du temps que ça prend pour télécharger, je me moque de l'avoir après que tout le monde l'ait eu, seule la qualité m'importe.
    Justement, combien seraient prêt à payer pour télécharger plus et plus vite, pour une sélection de qualité, de bonnes critiques, une belle présentation, un système de cloud, un réseau social spécialisé, etc.. Il y a beaucoup de nouveaux services à proposer et certains sont coûteux.

    Il y aura une minorité pour payer parce qu'elle peut payer, et une majorité qui ne payera pas et qui continuera de télécharger. Aujourd'hui déjà on peut payer (achat en ligne, achat du CD etc) et force est de constater que ça n'enraye en rien le téléchargement dit "illégal".
    La piètre qualité de l'offre légale, des catalogues et la chronologie des média y est peut être pour quelque chose.

    Oui, comme ça c'est mieux et plus pertinent.
    On en revient à payer lorsqu'on a une utilisation commerciale du produit, c'est pareil avec les oeuvres : droits pour l'utilisation commerciale, pas de droits pour l'utilisation privée :telle devrait être la logique.
    Je ne suis pas en désaccord, sur le plan moral en tout cas. Économiquement, tu risques d'avoir du mal à convaincre que ce n'est pas très risqué. La Création, et donc la Culture, a besoin d'être pérenne économiquement et les créateurs ne sont pas tous plein aux as. Je suppose qu'à l'heure actuelle, beaucoup de petits ne vivent que de la vente de copie, directement ou non.

    Ca revient simplement à dire qu'on accepte ce qui est en train de se mettre en place, parce que c'est justement la seule façon de lutter contre le téléchargement dit "illégal".
    Non. Ce n'est pas efficace et une offre légale satisfaisante, et peut-être gratuite (publicités, placement de produit, etc..), pourrait le rendre minoritaire.

    C'est juste que strictement personne n'a parlé de ça.
    On a juste parlé d'étendre le droit à la copie privée explicitement au droit d'obtenir cette copie par téléchargement.
    Si, moi. Aussi, rendre ta définition de la copie privé légale revient à ne plus utiliser les droits qu'offre la propriété d'un bien.

    Sinon, on peut poser la question pour n'importe quelle taxe :

    - Pourquoi dois-je payer pour les routes alors que je n'ai pas de voiture?
    - Pourquoi dois-je payer pour l'éclairage nocturne alors qu'il n'y a pas de réverbères dans ma rue ou si je vais dormir à 19H00?
    - Pourquoi dois-je payer des pensions alors que je ne suis pas pensionné, et du chômage alors que je travaille?
    - Pourquoi dois-je payer pour les soins de santé alors que je ne suis pas malade?
    etc.
    +1, surtout que tout le monde profite indirectement des routes, comme tout le monde profite indirectement de la Culture. Reste que c'est l'état qui jugera de ce qu'elle vaut, à moins, comme pour les routes, de faire des appels d'offre...

    Le reste n'est que question de mise à disponibilité: si c'est un désir légitime, alors autant en acter et le rendre parfaitement légal.
    Donc l'abolition de la peine de mort était antidémocratique... La volonté du peuple est-elle toujours compatible avec son intérêt ? Si tel n'est pas le cas, que choisir ?

    Les gens téléchargent en masse, et pourtant les artistes vivent toujours aussi bien.
    Les gens commencent à peine à télécharger illégalement des livres, qui ne sont financés ni par le cinéma, ni par les concerts, ni par la télévision, ni par la radio (ou très peu). Je ne suis pas certain que cela ruine l'industrie, et attend donc impatiemment les conséquences. Aussi, la génération de nos parents télécharge beaucoup moins, peut-être devrions nous attendre leur mort pour tirer toutes les conclusions.

    Et, de toutes façons, l'argent est limité : si les gens achètent (ça reste à démontrer) un CD de moins par mois parce qu'ils ont pu télécharger (alors que celui qui veut peut déjà de façon simple et rapide), ben ils auront un peu de sous fin du mois pour aller au ciné.
    Pourquoi privilégier la représentation publique d'une œuvre à sa version numérique ? Les concerts et les cinémas ont le droit de se faire de l'argent par contre, l'écrivain, lui, doit offrir le fruit de son travail gratuitement à tous...

    C'est l'argument massue des éditeurs, visant à dire qu'une oeuvre téléchargée est une oeuvre qui n'est pas achetée.
    Suffit de voir les chiffres pour se rendre compte que cet argent virtuel n'existe pas.
    Chaque téléchargement illégal n'est pas une vente en moins, nous sommes d'accord. Le téléchargement illégal fait gratuitement de la publicité aux créateurs, nous sommes d'accord. Le téléchargement illégal n'a aucune incidence sur les ventes (en ligne particulièrement), ça reste à prouver, surtout dans le cas des artistes qui n'ont que peu ou pas du tout d'autre source de revenus (les écrivains par exemple).
    Ce qui est certain c'est qu'un distributeur illégal ne paye pas de royalties, contrairement aux distributeurs légaux, ce qui constitue très clairement une concurrence déloyale.
    Au final, j'ignore si le téléchargement illégal est économiquement bénéfique aux créateurs, et toi aussi.

    Heuu, en France les lois ont changé?
    Parce que j'ai l'impression que les droits d'auteur sur utilisation commerciale existent déjà.
    Effectivement, remplaces "imaginer" par "garder", puis demandes toi si je connaissais ou non l'existence des royalties en tapant mes quelques messages.

    En actant du fait qu'aujourd'hui on ne sait plus rien créer à partir de rien, et donc qu'on se base forcément sur de l'existant, il serait urgent de trouver des solutions plus favorables à l'évolution que les brevets.
    Préférerais-tu un financement par l'impôt ou par les concerts ?

    Et qui utilisent une bonne partie de cet argent en pure perte parce qu'une équipe "adverse" fait strictement pareil dans un autre coin de la planète.
    Là nous sommes d'accord mais l'usage systématique du secret était bien pire.

    L'objectif des brevets n'est pas de garantir la recherche, il est de garantir la pérennité du système libéral et de la recherche privatisée.
    Le recherche publique ne doit pas empêcher la recherche privée. Aussi, un système libéral favoriserait-il la concurrence plutôt que de la restreindre.

    Suffit par exemple que le public se ré-approprie la recherche et le problème des brevets cesse d'exister.
    Et qu'on ne dise pas que ce sera trop cher, parce que, vu que les sociétés pharmaceutiques ne réalisent pas des pertes, c'est évidemment déjà de toutes façons le citoyen qui paye déjà. Il payera simplement moins cher du fait qu'on ne multipliera pas les recherches identiques dans un but compétitif.
    Certes mais seul l'état jugera de ce qui vaut le coup d'être développé ou non... Pour moi, l'économie de marché est relativement démocratique, bien souvent plus que l'état.

  11. #311
    Membre averti
    Profil pro
    Inscrit en
    Septembre 2007
    Messages
    243
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Localisation : France

    Informations forums :
    Inscription : Septembre 2007
    Messages : 243
    Points : 415
    Points
    415
    Par défaut
    Citation Envoyé par DonQuiche Voir le message
    Malheureusement, je suis en désaccord avec plusieurs de ces prédictions :
    • Je ne vois pas pourquoi l'éditeur d'origine tirerait un avantage plus qu'insignifiant de son investissement (et donc refuserait d'investir). Pourquoi les enseignes achèteraient-elles à cet éditeur, qui vendra le produit 8€ du fait des frais engagés, plutôt qu'à un autre qui le vendra 3€ grâce à une production en Chine et aucun frais de promotion ? Il suffit de quelques jours pour lancer cette production et recevoir les produits.
    L'éditeur ne vend rien, il fixe le montant des royalties perçues sur chaque copie vendue par les distributeurs. Dans le cas du livre imprimé, l'imprimerie chinoise devra payer les royalties pour chaque impression vendue à une enseigne, qui ne doit donc plus rien aux ayants-droit puisqu'elle ne fait que revendre ce qu'elle a acheté légalement.

    • Je ne vois pas pourquoi les distributeurs choisiraient d'aller vers les marchés de niche ni comment ils pourraient imposer un monopole.
    Il n'y aurait probablement que quelques grands distributeurs généralistes, prenant de faibles marges et profitant des effets d'échelle. Les autres chercheraient donc la rentabilité en se spécialisant. Se cantonner ainsi à des niches réduit le nombre de concurrents et permet donc de prendre de meilleures marges. C'est pour cela que je parle de monopoles, qui ne sont que locaux dans ce cas.

    • Beaucoup de gens ne sont pas prêts à passer au numérique et le livre restera longtemps un objet fétiche (pas le CD, en revanche, c'est trop froid, le mec qui inventera une alternative plus sexy sera riche). Même si l'avenir est à 95% ou 99% au numérique, ce ne sera pas avant longtemps.
    Les tablettes d'argile ont disparu, les rouleaux aussi ; le livre n'y échappera pas. Le temps que nous remplacions démographiquement nos parents, sachant qu'ils se convertissent lentement au numérique, j'imagine que dans 20 ans, la majorité des ouvrages ne serons plus imprimés.
    Aussi, une édition papier peu chère, en noir et blanc et à la mise en page trop "optimisée", met souvent moins en valeur l'œuvre qu'une édition numérique qui peut être moins chère et de bonne qualité (en plus des aspects pratiques).
    Finalement, seuls les livres qui mettrons le plus en valeur les œuvres survivrons. Le eBook va donc profiter à l'objet fétiche, ce que ne fait pas le low cost que beaucoup de lecteurs achètent.

    En effet, fondamentalement, tu ne remets pas en cause la propriété intellectuelle, simplement son périmètre.
    Si la loi forçait quelqu'un à laisser le public accéder à son jardin lorsqu'il ne s'en sert pas et en échange d'une compensation financière, en serait-il encore le propriétaire ?
    Le choix du prix, c'est un seul droit et encore, tout distributeur serait libre de faire des bénéfices (fructus) supplémentaires dessus. Le droit exclusif sur l'utilisation (usus) disparaît et le droit de modification (abusus) n'est lui non plus plus exclusif, même si taxé de la même manière. Que reste-t-il des droits qu'offre la propriété d'un bien ?

  12. #312
    Expert confirmé Avatar de DonQuiche
    Inscrit en
    Septembre 2010
    Messages
    2 741
    Détails du profil
    Informations forums :
    Inscription : Septembre 2010
    Messages : 2 741
    Points : 5 485
    Points
    5 485
    Par défaut
    @Zigomar
    Au temps pour moi, tu avais déjà clarifié hier et je t'avais compris de travers quand je t'ai répondu. Donc, oui, tu as raison, ton système n'interdirait effectivement pas le métier d'éditeur, sa seule conséquence serait de distinguer le métier d'éditeur de celui qui consiste à produire une copie physique de l’œuvre, ce qui n'est pas un problème. Du coup je ne vois que des avantages à ton système. Je ne sais pas si c'est le meilleur pour répondre aux problématiques qu'il adresse mais comme je n'en ai pas formulé ni vu formulé d'autres et qu'il me semble raisonnable et efficace...

    Concernant la terminologie, j'ai cherché différente définitions de la propriété et toutes ont des sens très différents ; on tomberait donc dans un débat qui relève davantage des juristes et philosophes et je vais donc m'en abstenir. En revanche, pour une communication plus efficace, j'aimerais souligner que lorsque tu mentionnes la "suppression de la propriété intellectuelle", tu donnes une image fausse de ton projet et il me semble que cela le dessert. A la rigueur il vaudrait peut-être mieux parler de la substitution de la propriété intellectuelle par un droit de jouissance des œuvres de l'esprit.

    Enfin et anecdotiquement, le métier d'éditeur est tout de même menacé par Internet : je ne serais pas surpris que dans quelques années certains créateurs s'en passent, ou que certains agents prennent cet aspect en charge. Mais cela n'a rien à voir avec ta proposition.

  13. #313
    Membre averti
    Profil pro
    Inscrit en
    Septembre 2007
    Messages
    243
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Localisation : France

    Informations forums :
    Inscription : Septembre 2007
    Messages : 243
    Points : 415
    Points
    415
    Par défaut
    Je tiens à préciser que l'abolition du monopole d'exploitation sur les œuvres ne réglerait pas tous les problèmes. Les plus pauvres n'auraient toujours pas accès à une grande partie de la culture et à beaucoup d'information pourtant peu coûteuses à diffuser, la durée pendant laquelle les ayants-droit toucheraient des royalties devrait encore être limitée et la concurrence illégale endiguée. Comme je le disait, ce n'est pas entièrement satisfaisant mais ça a le mérite de ne pas faire courir un grand risque aux créateurs tout en allant dans le bon sens.
    Il y a aussi la chronologie des médias qui est un artifice nuisible à l'offre légale et donc une réelle invitation au "piratage".

    Dans le cas spécifique de la programmation, je pense que le potentiel de l'Open Source est loin d'avoir été totalement exploité. Contrairement à la description d'une machine, un code est facilement utilisable si, comme les brevets, il est rendu public. On pourrait donc croire que seul le secret protège les ayants-droit (qui sont rarement les développeurs), mais les clients pourraient acheter le service que sont la programmation et la conception tout en réclamant qu'elles soient libres de droits : on éviterait ainsi de redévelopper les mêmes choses et de les revendre plusieurs fois (comme des services...). Si soutenir la propriété intellectuelle c'est lutter contre le secret, alors les codes, libre de droits ou non, devraient être ouverts pour les mêmes raisons, entre autres. J'espère donc que le marché prendra naturellement ce chemin.
    Qui sait, peut-être qu'un jour des milliers de personnes cotiseront pour financer la suite de leur film préféré et décideront de l'offrir gracieusement aux moins passionnés qu'eux par exemple. Je suis sûr que certains seraient capable de mettre beaucoup plus que le prix d'un DVD pour un vrai quatrième volet d'Alien !

  14. #314
    Membre éclairé Avatar de unknow0
    Homme Profil pro
    Inscrit en
    Juillet 2008
    Messages
    452
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France

    Informations forums :
    Inscription : Juillet 2008
    Messages : 452
    Points : 676
    Points
    676

  15. #315
    Membre extrêmement actif

    Profil pro
    Grand Timonier des Chats
    Inscrit en
    Décembre 2011
    Messages
    879
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Localisation : France

    Informations professionnelles :
    Activité : Grand Timonier des Chats

    Informations forums :
    Inscription : Décembre 2011
    Messages : 879
    Points : 3 302
    Points
    3 302
    Par défaut
    Citation Envoyé par DonQuiche Voir le message
    Je veux bien croire que 60€ soit exagéré aujourd'hui mais je suis certain que si les boxes internet de demain peuvent accéder à n'importe quoi pour le diffuser sur la télé, la console ou autres, les usages changeront radicalement (grosse perte pour la télé) et la licence globale devra devenir rapidement coûteuse pour compenser et permettre le financement de tout ça.
    Je me permets de revenir sur ce point car je me rends compte que je n'y ai pas répondu. Aujourd'hui, la publicité est une source majeure de revenus pour la télé, ainsi que les redevances; le remplacement de la TV classique par une diffusion sur Internet devra nécessairement prendre cela en compte. Effectivement, si l'on retire la redevance séparée et que l'on abandonne purement et simplement ce revenu publicitaire, la licence devra coûter très cher.

    La redevance audiovisuelle est déjà loin d'être negligeable: €10.42/mois en France, £12.13 en Angleterre, €17.98 en Allemagne. Si on la regroupe avec une licence globale, le montant de celle-ci va forcement bondir. Les revenus publicitaires seront, je pense, au moins partiellement conservés: le modèle "naturel" sur l'Internet c'est d'offrir un service de base avec pub, et la possibilité de payer plus cher pour ne pas avoir la pub.

    Il faut voir aussi quelle part des coûts TV correspondent à l'infrastructure de transmissions: en tout état de cause, la fin d'un réseau TV séparé devrait permettre de réduire les coûts d'infrastructure. D'ailleurs, personnellement, si la menace du piratage fait pression sur les salaires des animateurs vedettes, je ne verserait pas de larmes.

    Cependant, il est évident que la TV entièrement par Internet devra se payer, et que cela coûtera autrement plus cher que la musique.


    Citation Envoyé par DonQuiche Voir le message
    Mais le problème n'est pas le revenu des "gros" mais de savoir si les revenus des "petits" sont aussi affectés. Là c'est plus problématique.
    Effectivement, je suis d'accord avec toi que ça pose problème. Cela dit, pour les petits, je ne sais si l'on peut dire qu'ils risquent de voir leur situation empirer, elle est déjà très précaire. Peut-être peut-on envisager un système de seuils et de plafonds, pour que les grands succès subventionnent les petits, sans non plus favoriser les artistes "inutiles" (ceux que personne ou presque n'écoute).


    Je pensais pour ma part davantage au livre où l'on trouve davantage d'éditeurs sincèrement intéressés par la qualité des œuvres.
    Tu as raison de mettre le livre à part--que les éditeurs soient sincères ou non (le contemptible cover tendrait à prouver qu'ils sont aussi cupides et cyniques que dans les autres médias), le livre est un média relativement "pur" dans la mesure où l'utilisateur a très peu de contacts avec autre chose que le contenu. Il n'y a pas de clip video où l'artiste peut exhiber ses jarretelles ou sa chaine en or, par exemple. Automatiquement, il faut plus de qualité pour réussir un best-seller (et en cas d'adaptation à l'écran, il sera toujours temps de remplacer l'intrigue par des scènes de violence et de sexe gratuits).

    J'ai d'ailleurs été surpris des chiffres de l'industrie littéraire, qui sont nettement supérieurs à la musique et même au cinéma. Le livre se défend bien et aujourd'hui n'est quasiment pas numérique (€13.1M de ventes d'e-book, sur €2.8Mds de ventes en 2009). C'est rassurant (car l'édition n'est pas dans la même situation d'urgence que la musique) mais aussi inquiétant (car la faible progression du livre numérique trahit une mauvaise qualité des offres, à mon avis). Je ne suis pas sûr de quelle stratégie suivre pour que le livre s'intègre dans l'économie numérique, mais en même temps il me semble que le livre devrait voir son coût de production baisser bien plus que les autres médias du fait de la numérisation.

  16. #316
    Expert éminent
    Avatar de pmithrandir
    Homme Profil pro
    Responsable d'équipe développement
    Inscrit en
    Mai 2004
    Messages
    2 418
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Âge : 40
    Localisation : France, Haute Garonne (Midi Pyrénées)

    Informations professionnelles :
    Activité : Responsable d'équipe développement
    Secteur : High Tech - Éditeur de logiciels

    Informations forums :
    Inscription : Mai 2004
    Messages : 2 418
    Points : 7 295
    Points
    7 295
    Par défaut
    Citation Envoyé par Bluedeep Voir le message
    A l'exception de gens qui habitent en agglomération, je ne connais personne qui dispose de vitesses pareilles. (en tout cas, pas moi).
    Peut importe ta vitesse.

    comme je le disais, un bitrate de 4Mbits par secondes correspond aux vidéos HD des séries américaines de 1.2Go par épisodes de 45 minutes.

    Hors, en france, on est nombreux a avoir un meilleur débit que cela.
    Au pire, un peu de buffer pendant 3-4 minutes et on regarde le film sans le moindre soucis, en full HD.

    Si on préfère, on a la version qualité DVD pour moins de 1Mbits par seconde, qui est plus que honnête quand même.

    Donc, oui, le streaming est une tchnologie qui peut fonctionner.


    Pour les connections que j'ai, j'habite la Roumanie qui vends des connexions jusqu'à 100Mbits par secondes dans les meilleures zones de bucarest. je suis dans un quartier ou les liaisons sont en cours de mise à jour, donc je me "traine" à 20 Mbits. Il fallait voir la vendeuse s'excuser du débit limité que j'allais avoir... et moi trop content d'avoir quelque chose d'aussi rapide....

  17. #317
    Expert confirmé Avatar de DonQuiche
    Inscrit en
    Septembre 2010
    Messages
    2 741
    Détails du profil
    Informations forums :
    Inscription : Septembre 2010
    Messages : 2 741
    Points : 5 485
    Points
    5 485
    Par défaut
    @unknow0
    Si je ne m'abuse, c'est exactement le même problème qu'avec Megaupload : société non-américaine, non-basée aux USA, enregistrée chez un registrar non-américain et privée de son .com suite à une décision de justice américaine, une simple transaction effectuée depuis le territoire américain (par un consommateur voire un agent officiel simulant le comportement possible d'un consommateur en toute légalité) suffisant à tomber sous la juridiction américaine.


    @Marc47
    J'ai du mal à voir en quoi le fait qu'un parti pesant 7% des voix souhaite la légalisation des "partages non-marchands" (autrement dit le droit pour quiconque de copier et diffuser une œuvre dans un cadre non-marchand, quitte à rendre impossible la vente de ces copies), sans fournir aucun argument ni proposition quant aux problèmes que cela implique, serait "très intéressant".

    Je ne vois pas davantage en quoi les "détracteurs du partage" (autrement dit ceux qui ont des inquiétudes légitimes sur les conséquences d'une telle décision pour le financement de la culture et les revenus de tous les créateurs et les non-millionnaires en particulier) devraient notamment s'y intéresser puisque manifestement elle ne répond en rien à leurs inquiétudes.

    En revanche, les expressions "partages non-marchands" et "détracteurs du partage" fournissent un bel exemple de l'usage de la rhétorique pour biaiser le débat. Et accessoirement celui-ci me semble un poil plus complexe que "pro-P2P" et "anti-P2P".


    @MiaowZedong
    Sur l'usage de la publicité pour le financement de la diffusion de contenu sur internet (streaming ou autres), tu abordes là un point très intéressant qui a pour l'instant été laissé de côté. Mais justement, ne serait-ce pas un argument contre la licence globale (LG) que tu défends ? Car si une telle LG était mise en place a priori les diffuseurs qui bénéficierait des fruits de la publicité n'auraient rien à reverser aux ayant-droits, ceux-ci ne percevant justement que la contribution à la LG. On pourrait bien sûr imaginer une autre LG réservée aux usages non-commerciaux mais alors l'avenir serait aux systèmes basés sur le P2P (y compris streaming via P2P dans le futur), donc sans redevance publicitaire, et il serait alors très difficile dans un tel contexte de créer une offre commerciale qui profiterait des revenus de la publicité.

    Sur d'autres points et plus rapidement :
    • Dans le cadre d'une LG il est effectivement possible d'instaurer une certaine redistribution, par exemple avec une relation de caractère logarithmique entre audience et revenus ; c'est à mes yeux la grande force de la LG.
    • Je doute que les coûts de diffusion via Internet soient inférieurs à ceux par TNT, à mon avis c'est même l'inverse.
    • Sur l'exception du livre, dans la mesure où l'écran vertical ne rend pas agréable la lecture il faut s'équiper en tablette et e-books, qui sont des périphériques récents. Je crois que cela suffit à expliquer la petitesse du marché et la mauvaise qualité des offres, bien plus que cette dernière n'expliquerait la première. D'ailleurs, si l'on regarde du côté des bédés, beaucoup plus consultées sur écran que ne le sont les livres, il existe dejà des offres intéressantes : par exemple une société comme Marvel (principal éditeur de comics US) propose pour 5$ par mois l'accès en ligne à tous leurs comics vieux de plus d'un an ; ils publient plusieurs dizaines de séries hebdomadaires et numérisent progressivement toutes leurs publis des dernières décennies.
    • Heureusement les médias de masse invitent moins souvent les auteurs que les chanteurs et acteurs, cela freine la promotion des auteurs. Même si on n'y échappe pas totalement : il suffit de voir l'explosion des foires aux livres et des traditionnelles "photo de 4ème de couverture N&B, petites lunettes, air pensif et main sur le mention". Du coup, oui, les qualités intrinsèques de l’œuvre (pas nécessairement reluisantes cela dit) pèsent forcément davantage.


    PS : Je ne connaissais pas l'expression "contemptible cover", merci.

  18. #318
    Membre éclairé
    Profil pro
    Inscrit en
    Septembre 2008
    Messages
    923
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Âge : 47
    Localisation : France, Paris (Île de France)

    Informations forums :
    Inscription : Septembre 2008
    Messages : 923
    Points : 760
    Points
    760
    Par défaut
    Personnellement je le trouve très intéressante parce que ce un début de changement de mentalité (comme d'ailleurs à déjà dit la justice Suisse).

    A mon avis, ça peut continuer pendant quelques années (je nous vois dans une période de transition), mais à la fin il n'y auront que 2 possibilités:

    • Soit on va évoluer vers un contrôle total de l'internet (surveillance de tout que fait chaque internaute), car c'est la seule façon d’arrêter vraiment le partage
    • Soit on va effectivement légaliser le partage hors-marche, avec des mesures compensatoires, licence globale ou une autre solution quelconque pour des petits artistes et aussi une vrai offre légale en parallèle


    Mais bon, il n'est que mon avis, mais je ne vois pas une autre possibilité. Si quelqu'un parmi vous le voit, je ne suis pas fermé, contrairement à d'autres ici (c'est pas à toi DonQuiche)

  19. #319
    Membre éclairé Avatar de unknow0
    Homme Profil pro
    Inscrit en
    Juillet 2008
    Messages
    452
    Détails du profil
    Informations personnelles :
    Sexe : Homme
    Localisation : France

    Informations forums :
    Inscription : Juillet 2008
    Messages : 452
    Points : 676
    Points
    676
    Par défaut
    Citation Envoyé par DonQuiche Voir le message
    @unknow0
    Si je ne m'abuse, c'est exactement le même problème qu'avec Megaupload : société non-américaine, non-basée aux USA, enregistrée chez un registrar non-américain et privée de son .com suite à une décision de justice américaine, une simple transaction effectuée depuis le territoire américain (par un consommateur voire un agent officiel simulant le comportement possible d'un consommateur en toute légalité) suffisant à tomber sous la juridiction américaine.
    c'est sa hormis que le site en question est tous a fait légal dans son pays (contrairement a megaupload)

  20. #320
    Expert confirmé Avatar de DonQuiche
    Inscrit en
    Septembre 2010
    Messages
    2 741
    Détails du profil
    Informations forums :
    Inscription : Septembre 2010
    Messages : 2 741
    Points : 5 485
    Points
    5 485
    Par défaut
    Citation Envoyé par Marc_27 Voir le message
    Personnellement je le trouve très intéressante parce que ce un début de changement de mentalité (comme d'ailleurs à déjà dit la justice Suisse).

    A mon avis, ça peut continuer pendant quelques années (je nous vois dans une période de transition), mais à la fin il n'y auront que 2 possibilités:

    • Soit on va évoluer vers un contrôle total de l'internet (surveillance de tout que fait chaque internaute), car c'est la seule façon d’arrêter vraiment le partage
    • Soit on va effectivement légaliser le partage hors-marche, avec des mesures compensatoires, licence globale ou une autre solution quelconque pour des petits artistes et aussi une vrai offre légale en parallèle
    Je ne crois pas que ce soit une évolution des mentalités : dans le champ politique français par exemple on voit depuis longtemps au PS ou chez les Verts des attitudes différentes vis-à-vis du P2P. Certes des propositions floues et qui ont évolué au cours du temps, notamment en fonction du chef en place, mais qui traitent depuis presque dix ans de licence globale et autres. A côté de ça un parti suédois ayant deux députés me paraît quand même moins important.

    Sinon, il y aura deux possibilités mais surtout toutes celles résultant d'un mélange : cas où le P2P serait légal dans certains cas et illégal dans d'autres, avec flicage dans ces derniers cas. Et même si l'on préférait opter pour un des deux cas "purs", on ne peut pas se contenter de se prononcer "pour" ou "contre" : les modalités qui définiront les libertés et responsabilités de chacun, et les modèles économiques viables, ne sont pas des détails, c'est au contraire l'essentiel. Certains "pour" sont préférables à certains "contre" et réciproquement. D'ailleurs, à ma connaissance, tous les partis pirates européens (il en existe plusieurs, français, allemand, suédois, etc) proposent en fait des cas impurs : ainsi le parti suédois réserve sa proposition de légalisation du P2P aux œuvres culturelles et exclut les logiciels, ce qui impose donc de maintenir des mesures de flicage.

    Enfin, je crois qu'il ne faut pas se leurrer : si demain le P2P et autres sont légalisés sans conditions, les offres légales de vente de copies sont destinées à fermer ou devenir anecdotiques dans presque tous les domaines. Car personne pour ainsi dire n'ira acheter s'il paye déjà via des taxes ou une redevance et si l’État lui dit que c'est juste. Et comme l'avenir sera presque entièrement numérique et que dans dix ans nous aurons du streaming HD via du P2P décentralisé, personne ne concurrencera ça quels que soient les bonus offerts. En somme, à long terme, grosso modo, seuls les services reposant sur un monopole (communauté d'utilisateurs captée par un site, serveurs closed-source de jeux en ligne, etc) pourraient être vendus, pas le contenu lui-même. Et tout le monde chercherait à développer des plate-formes proprios (Apple pourrait continuer à vendre ses machines, MS ne pourrait plus vendre ses softs) et privilégierait ces dernières (retour aux objets physiques : le successeur du Blu-Ray serait proprio et ne serait licencié qu'à des fabricants de lecteur de salon ne pouvant s'interfacer qu'avec des télés protégées, obligeant à modifier l'équipement pour en acquérir une copie).

    Citation Envoyé par unknow0 Voir le message
    c'est sa hormis que le site en question est tous a fait légal dans son pays (contrairement a megaupload)
    Ah ! En effet, bien vu, la distinction est importante. Merci.

Discussions similaires

  1. Réponses: 4
    Dernier message: 13/06/2012, 18h46
  2. calcul d'un point sur la base d'un cone
    Par Admin dans le forum Algorithmes et structures de données
    Réponses: 4
    Dernier message: 18/11/2003, 22h18
  3. where sur la première colonne
    Par r-zo dans le forum Requêtes
    Réponses: 8
    Dernier message: 28/07/2003, 10h55

Partager

Partager
  • Envoyer la discussion sur Viadeo
  • Envoyer la discussion sur Twitter
  • Envoyer la discussion sur Google
  • Envoyer la discussion sur Facebook
  • Envoyer la discussion sur Digg
  • Envoyer la discussion sur Delicious
  • Envoyer la discussion sur MySpace
  • Envoyer la discussion sur Yahoo