juste le temps d'aller prendre son premier café, quoi.
Version imprimable
C'est un peu le fond du problème. Tout recompiler (bibliothèques, framework, etc...) à chaque version, ça me parait assez délirant. Il est théoriquement possible qu'un bug vienne d'un mise à jour de bibliothèque, mais, si c'est l'excuse préférée de certains développeurs, c'est extrèmement rare en pratique. Mais surtout, si la recompilation met 4 heures, le problème ne sera pas réglé en donnant des machines plus rapides aux développeurs...
A mon avis, les ordis dernier cri pour les devs, ça entre dans la même catégorie que les titres ronflants, les i-phones de fonction, ou les invitations à des conférences inutiles mais prestigieuses: ça permet de récompenser les gens quand on n'a pas les moyens (ou pas envie) de les augmenter...
Et Bach, une cantate par semaine pendant cinquante ans, avec composition, recopie à la main des partitions et répétitions...
Francois
;)
à moins que la profession ne soit composée que de génies dont on parlera encore dans 300 ou 400 ans :aie:
Bien que certains en aient été persuadés par leurs parents, le système scolaire, et le jeunisme de quelques dirigeants et recruteurs, c'est fort peu probable...
Je trouve (je l'ai déjà dit plus haut) l'écrasante majorité de ces "revendications" des trucs de "p'tits gâtés pourris"...
vive la crise :mrgreen:
Il en reste un peu plus de 200, conservées et publiées du vivant de l'auteur ou peu après et toujours jouées. Le reste s'est perdu parce que les partitions étaient copiées à la main, et éditées à un seul exemplaire. Mais à l'époque des gens faisaient le voyage (avec les moyens de transport de l'époque) de l'étranger pour écouter "le vieux Bach" improviser et prendre des notes. Ca ne devait pas être si mauvais que cela...
Je crois que jusqu'au début du 19eme, la plupart des artistes avaient une capacité de travail et une production énorme. Bach c'est 2000 oeuvres en une cinquantaine d'années, Mozart 600 en 30 ans, Schubert près de 1000 en un peu plus de 10 ans. Et c'est toujours écouté, joué, publié...
Les pisseurs de code, c'est un peu l'inverse, non? Une capacité de travail faible, une production médiocre, une grande confiance dans leur génie, et quand ça dure trois ans, c'est bien...
Francois
Et moi je trouve ridicule qu'une entreprise paie 80k$ à 100k$ pour un développeur et refuse de payer 1000$ pour lui donner du matériel de qualité.
Si on parlait d'employés payés au smic, je serais d'accord avec toi (la boite aurait d'autres priorités que de payer de beaux écrans). Mais là, ce n'est pas une question d'argent, ce n'est pas demander plus, c'est vouloir modifier les priorités (ce qui serait d'ailleurs bénéfique à l'entreprise).
Mais bon, je suis sûrement un "p'tit gâté pourri" aussi.
Et puis si on prend un autre angle, le recrutement, c'est quand même marqué. Imaginons deux éditeurs de logiciel concurrents. L'un est installé au Havre, dans un bureau pourri à coté du port. Son bureau de travail est un open-space avec vue sur les grues et les containers. Les UC son pourries et les écrans rikiki. L'autre est installé à Annecy, avec vue sur le lac, petits bureaux sympathiques, machines récentes et écrans maousse. Lequel bouffe l'autre? Lequel gagne la compétition, et selon quel critère?
Celui qui gagne, c'est celui qui a les meilleurs programmeurs. Vous allez choisir quel cadre? Eh bien il y en a un qui aura le choix de ses programmeurs, pas l'autre. Ce sont des gâtés pourris? Peut-être. Moi chef, je sais dans quoi j'investirais. J'investirais dans les meilleurs programmeurs possibles, et dans les moyens de les attirer et de les garder. Les joujous de Jeff Atwood en font partie.
Sur des éditeurs, le gagnant est celui qui a le meilleur qualité prix (et peut être les meilleurs commerciaux). Si l'éditeur installé à Annecy doit payer des salaires plus élevés (parce qu'il faut qu'ils se logent, les programmeurs), des loyers plus élevés, des frais généraux plus élevés (l'équipement informatique), c'est probablement celui du Havre qui gagnera...
A charges égales, je te parie qu'au Havre, une équipe mieux payée (parce que tu as moins de charges, et que le cout de la vie est plus faible), qui vit dans un environnement un rien spartiate, mais efficace (l'open space, ce n'est pas aussi idiot qu'on veut le croire), dans une entreprise qui marche dans une région très touchée par le chomage, a plus d'avenir qu'une bande d'ex-parisiens qui ont choisi leur entreprise pour leurs week ends et la présence d'une wii dans la salle de réunion...
Et là, je te retourne la question... Tu préfères un CDI dans une boîte qui coule dans deux ans, ou dans une qui double d'ici deux ans?
Francois
UC pourries et écran rikiki, ça le recruté ne le sait pas quand il est recruté. Il ne peut baser son choix que sur le cadre, qui ne fait pas tout. Et sur le salaire et les conditions et avantages.
Donc tu peux très bien te retrouver dans un magnifique cadre, en apparence, avec un très bon salaire, dans des bureaux pas trop mal en apparence, mais qui à l'usage sont pourris (mal agencés, environnement bruyant, etc...), sur des machines pourries, etc. Cadre magnifique certes mais pas de stationnement, accessibilité difficile, logement rare, hors de prix, etc...
Tous ces points noirs, c'est à l'usage que tu le verra et pas durant l'heure d'entretien d'embauche.
Personnellement, Annecy, je te le laisse, le Havre aussi d'ailleurs. Je reste dans mon Sud-ouest, même si c'est bien plus difficile de trouver du taf
Justement, le truc, c'est bel et bien d'attirer le top du top. Après, si on parle des boites mal gérées, qui recrutent des gnous et les surpayent parceque le marché est tendu, malheur à elles. Grand écran ou pas.
L'idée lors du recrutement, c'est quand même de montrer les avantages de sa boite. Si j'ai 2-3 bureaux magnifiques, dont un vide, avec une bête de combat, ça va attirer les gens.
Bon, pour l'endroit, effectivement, l'attractivité peut varier suivant les personnes, je retire ma débile dichotime Le Havre / Annecy.
Pour la qualité-prix, je ne suis pas d'accord. La différence de productivité entre un correct et un très bon va de 1 à 10(je ne parle ni des gnous ni des superstars). Mais la différence de productivité suivant les conditions de travail peut, elle aussi, varier fortement. Un seul exemple : si je n'ai pas de serveur de test dédié, que le serveur standard n'a pas les cas dont j'ai besoin, je vais passer mon temps à tester en bouchonné, ce qui est long, chiant, et inefficace(vécu). Avec un environnement de test de qualité, on peut facilement bosser deux fois plus vite, en faisant moins de bugs. Et ça coute beaucoup moins cher à mettre en place que de doubler son équipe. Pareil pour tout plein de détails(le calme des bureaux a déjà été cité, je parlerai aussi de l'accessibilité des repas du midi, du gestionnaire de sources.....).
Tout ça, c'est attractif(si on le présente au candidat), et utile pour la productivité. Et rentable. Si on a 30k de frais par personel, là ou le concurrent en a 20k, mais que chaque personnel est doublement productif(à qualité de recrutement égale), on est très, très vite gagnant.
Des boites comme Microsoft, Google, Twitter, Facebook, Yahoo! paient leurs stagiaires entre 6000$ et 7000$ par mois en moyenne (source - mais c'est aussi ce que j'ai personnellement observé) aux États-Unis (un peu moins en Europe). Mais peut-être as-tu raison et que c'est ridicule de faire ce que ces entreprises font.
C'est clair que tout dépend du type d'entreprise et de ce qui est demandé. Certaines peuvent se permettre d'avoir des développeurs moyens (et peuvent avoir intérêt à économiser sur les salaires), d'autres non. J'imagine mal une SSII payer un développeur 80k, mais j'imagine mal aussi des développeurs moyens concevoir GMail, SpiderMonkey ou iOS.Citation:
Sur des éditeurs, le gagnant est celui qui a le meilleur qualité prix (et peut être les meilleurs commerciaux).
Cacher les problèmes peut marcher dans certains cas, vu qu'on ne voit pas tout en entretien d'embauche. Mais bon : quelqu'un peut partir pendant sa période d'essai ; un développeur peut partir après quelques années si on lui propose mieux ailleurs (pour une petite entreprise, ça peut avoir des conséquences catastrophiques si les connaissances sont mal réparties) ; ça peut aussi compliquer le recrutement du fait du bouche à oreille (quand on discute avec quelqu'un dans la boite avant de postuler) ; ça joue aussi sur la motivation et la productivité...Citation:
Tous ces points noirs, c'est à l'usage que tu le verra et pas durant l'heure d'entretien d'embauche.
OK, la Silicon Valley est assez chère (on peut trouver quand même un logement pour une personne à 1000$/mois), mais tu exagères un peu.
J'ai vu un stage à 3000£/mois (pas à Londres, dans une petite ville anglaise bien moins chère), il y a quelques années, quand la livre valait deux dollars. Quelqu'un qui sort de l'école, sans expérience, peut avoir au moins 60000€/mois à Paris, dans certaines de ces boites.
Je pourrais multiplier les exemples, mais la fourchette donnée au début, de 80k$ à 100k$, n'est ni délirante, ni ridicule. Evidemment, ce n'est pas non plus offert à n'importe qui.
L'article dit:
Donc, c'est pas un stage. C'est plus comme un CDD d'été en France.Citation:
Entre deux sessions à l’Université, les étudiants américains spécialisés en haute technologie cherchent un boulot d’été [...]
En France les stages sont payé commence 430€, le minimum. Par contre, c'est un minimum, ce que j'ai eu lors de mon DUT. C'est un salaire (enfin "remuneration") qui correspond souvent à un stage de bac+2.
La je suis en +3, je suis à 600€ avec quelques personnes de ma classe à 800.
Je pense qu'a +5, on peut être à 1000, voir les dépasser.
Par contre un CDD c'est un salaire de débutant. Les seuls ayant obtenus un CDD, quand j'étais en DUT, étaient payés à 2000€/brut.
Donc une personne qui taff l'été chez google est payé comme un débutant chez google. (c'est à dire beaucoup mais c'est pas donné a tout le monde d'entrer chez google :mouarf:)
tu peux enlever le "d'été" ;)
Aux USA et Canada, vu que les études sont payantes, vu que les parents n'aident pas financièrement, et vu que l'année est découpée en semestres, la plupart des étudiants travaillent, soit toute l'année, soit 1 semestre sur 2.. à temps plein..
C'est donc considéré comme un boulot normal. Donc si débutant salaire de débutant, etc etc...
Il est clair que l'étudiant français n'a pas a se plaindre!
Je suis tout à faire d'accord avec les règles précitées ... Je demande un peu plus en tant que programmeur mais le minimum y est :ccool: