Discussion :

[thorzen]

Bonjour,

après 2 mois d'intercontrat, parce qu'on ne me proposait rien d'autre dans mon domaine, j'ai accepté une mission qui ne correspond pas à mon profil et qui ne m'apportera rien dans mon plan de carrière si ce n'est me donner une étiquette qui me désservira je pense.

J'ai remonté à ma hiérarchie mon mécontentement, disant que si ils ne me trouvaient pas une mission ailleurs, je me chargerai de le faire moi-même. Aucun retour... je rapporte des sous et pour le moment à part des menaces il n'y a rien, donc ils ne s'affolent pas.

Mon CV est prêt à être publié.

Seulement c'est ma première SSII, j'y suis depuis 2 ans environ, et j'ai lu dans d'autres sujets de ce forum que si je démissionne et que dans ma future SSII j'échoue durant la période d'essai je n'aurai pas droit au chômage avant 4 mois.

Étant père de famille je ne peux pas me le permettre.

Les collègues me parlent de la rupture conventionnelle de contrat, solution idéale à mes yeux. Seulement...

1/ Si mon patron refuse la rupture conventionnelle (je précise que je ne demande rien hormis les CP et RTT qui me sont dus), que faire? Comment vous y prenez vous personnellement?
Un ami m'a dit que si le patron refusait il fallait menacer d'abandonner mon poste, ce qui pousserait mon patron à me licencier. Il serait selon lui forcé d'accepter car il y a un client à satisfaire en face. C'est comme ça qu'il s'y est pris pour changer 3 fois d'entreprise m'a t-il dit...

2/ Comment justifiez vous le fait que les choses traînent auprès de la SSII qui veut vous embaucher si votre boîte d'origine refuse de vous licencier?

3/ Admettons que mon patron veuille bien une rupture conventionnelle de contrat. Dans l'intitulé de la rupture, dois je faire attention à ce qui sera écrit? Je ne voudrais pas si je loupe ma période d'essai que les Assedic me refusent le chômage parce qu'ils estimeront que cette rupture équivaut à une démission par exemple.



Bref, pour faire simple après ce pavé, j'aimerais avoir un retour de vos expérience en la matière.

[gl]

Seulement c'est ma première SSII, j'y suis depuis 2 ans environ, et j'ai lu dans d'autres sujets de ce forum que si je démissionne et que dans ma future SSII j'échoue durant la période d'essai je n'aurai pas droit au chômage avant 4 mois.

Il faut en effet 3 ans de travail continue pour que la démission pour un autre CDI soit un motif légitime de démission et ouvre des droits. Ou travailler ou moins 91 jours dans la nouvelle entreprise.

Et au passage, l'ouverture des droits n'est pas systématique au bout de 4 mois dans les autres cas.

1/ Si mon patron refuse la rupture conventionnelle (je précise que je ne demande rien hormis les CP et RTT qui me sont dus), que faire? Comment vous y prenez vous personnellement?

Que tu les demandes ou non, l'employeur doit des choses lors d'une rupture.

Un ami m'a dit que si le patron refusait il fallait menacer d'abandonner mon poste, ce qui pousserait mon patron à me licencier. Il serait selon lui forcé d'accepter car il y a un client à satisfaire en face.

Non, il n'est pas forcé de licencier. Il peut aussi attendre en envoyant régulièrement des courriers pour te demander de reprendre ton poste. Sachant que les jours d'absence non justifié ne sont bien entendu pas payé et que tu n'as pas le droit de travailler ailleurs pendant ce temps là.

La seule manière propre de partir si l'employeur refuse la rupture c'est la démission.
Toutes les autres méthodes pour forcer la main à l'employeur et le pousser au licenciement marche souvent mais ne sont pas correctes et peuvent se retourner contre toi.

[Franck SORIANO]

Les collègues me parlent de la rupture conventionnelle de contrat, solution idéale à mes yeux. Seulement...

C'est ce qu'il y a de plus sûr.

1/ Si mon patron refuse la rupture conventionnelle (je précise que je ne demande rien hormis les CP et RTT qui me sont dus), que faire? Comment vous y prenez vous personnellement?
Un ami m'a dit que si le patron refusait il fallait menacer d'abandonner mon poste, ce qui pousserait mon patron à me licencier. Il serait selon lui forcé d'accepter car il y a un client à satisfaire en face.

Bof, ça ne change rien. Si tu fais un abandon de poste, ton patron n'a plus personne pour le client, mais il pourra toujours s'excuser en disant que c'est toi qui a fait un sale coup...
S'il accepte la rupture conventionnelle, il n'a toujours personne pour le client... et il devrait lui dire qu'il a donner son accord pour que tu partes...
Si ton partron est joueur, ou s'il veut de faire ch... il te laisse faire l'abandon de poste. Mais au lieu de te licencier, il te fait des bulletins de paie à 0 jusqu'à ce que tu reprennes le travail.
Là tu es dans la m... jusqu'au coup. Tu n'as plus de revenus, tu es toujours sous contrat, donc tu n'as pas le droit de prendre un autre travail...
Lorsque tu reprends le travail, il te colle une mise à pied pour absence injustifiée...
De plus un licenciemment pour abandon de poste, ça peut facilement prendre un mois (compter quinze jours au stricte minimum). Et pendant ce temps tu n'es pas payé...

Comme ton employeur sait probablement que tu ne peux pas te permettre de te retrouver sans revenus, il sait très bien que tu ne feras pas l'abandon de poste.

Vos méthodes pour changer de boîte sans risque

Je n'ai jamais eu de période d'essai sur aucun de mes emplois :
1er employeur : J'ai fait mes stages dans la boîte qui m'a embauché ensuite. Dispensé de période d'essai du fait de mes stages (de toute façon, ils ont mis 6 mois pour établir mon contrat de travail).
2ème employeur : L'employeur ne m'a jamais réclamé le contrat de travail signé. Pas de contrat de travail = Pas de période d'essai opposable au salarié (mais celle de la convention collective reste opposable à l'employeur ).
3ème employeur : J'ai été embauché suite à une prestation. J'ai été embauché au même poste. Pas de période d'essai.
4ème et 5ème employeur : C'était des transferts d'entreprises, j'ai pas vraiment changé de travail. C'est juste la personne qui payait mon salaire qui changeait.

Ce n'était pas voulu à la base, mais je pense que le cas de mon 3ème employeur est idéal, et pourrait peut-être fonctionner dans ton cas.
J'étais en SSII. Le commercial a vu passer une annonce d'un éditeur de logiciel qui voulait faire un recrutement. Il a sauté dessus pour essayer de me fourguer en prestation.
Je passe l'entretien, l'éditeur répond que je correspondrais parfaitement à leur attentes, mais qu'ils voulaient faire une embauche, pas de la prestation... ça tombe à l'eau.
Le chef d'agence essaie alors de me transformer en testeur à Paris. Ca m'a donné envi de partir courant. J'ai recontacté l'éditeur en leur disant que j'étais intéressé pour me faire débaucher.
Du coup, ils ont négocier mon départ avec la SSII :
- Je faisais mon préavis en prestation chez eux.
- A l'issue de la prestation, je devais démissioner et ils s'engageaient à m'embaucher sans période d'essai du fait de la prestation. De son côté, mon employeur s'engageait à me laisser partir chez le client en me dispensant d'effectuer mon préavis.
- Comme ça, si la prestation se passait bien, je posais ma dem et intégrais tout de suite mon nouvel employeur.
- Si quoi que se soit se passait mal, je restais chez mon employeur du moment (et la mission sur Paris tombait à l'eau dans tous les cas).

Tu peux essayer de trouver une boîte intéressée par de la pré-embauche. Par contre ça veut dire chercher autre chose qu'une SSII.

[Invité]

1/ Si mon patron refuse la rupture conventionnelle (je précise que je ne demande rien hormis les CP et RTT qui me sont dus)

L'employeur te "doit" au moins les indemnités que tu aurais lors d'un licenciement classique. Je mets des guillemets à doit, parce que s'il ne te donne rien, et que tu ne te plains pas, il ne se passera rien.

Tu peux éventuellement tenter ça. Tu dis que tu renonces aux indemnités (mais pas aux CP et RTT, que tu aurais de toute façon en démissionnant). Par contre il faut bien qu'il marque ces indemnités dans le dossier de rupture conventionnelle, sinon ce ne sera pas accepté par la direction du travail.
Mais c'est pas sûr qu'il accepte, c'est lui qui prend les risques puisqu'à tout moment tu pourrais les réclamer.

Au passage pour l'abandon de poste, il peut effectivement te maintenir en poste sans te verser de salaire. Mais attention toutefois : si ton abandon porte préjudice à l'entreprise (genre tu es responsable de prod, ça tombe en rade pendant ton abandon ce qui cause une lourde perte financière pour l'entreprise), tu risques des poursuites.