Question étonnante lors d'un entretien

**t-die** · 09/10/2009, 14h21

Bonjour,

L'année passé lors d'un entretien, une question étonnante est venue de la part du recruteur. Tout d'un coup il m'a pausé la question de combien de balle de ping-pong on mettais à l'intérieur d'un boeing 747 et j'ai eu l'air assez surpris, finalement il m'a dis de calculer...

Comment auriez-vous réagis?Comment calcule t'on cela?

**Jean-Michel Ormes** · 09/10/2009, 14h29

Envoyé par t-die

Tout d'un coup il m'a pausé la question de combien de balle de ping-pong on mettais à l'intérieur d'un boeing 747

Autant de balles qu'il puisse contenir. Voilà ce que j'aurais répondu. D'ailleurs, comment peut-on calculer cela? C'est comme si on te demandait de calculer le nombre de grains de sel qu'un vase peut contenir....

**gangsoleil** · 09/10/2009, 15h19

Bonjour,

Le but de ces questions a la con est multiple :

Déstabiliser le candidat pour voir comment il réagit face a l'adversité
Tester sa spontanéité
Tester son mode de raisonnement pour arriver a trouver la solution a un problème insoluble avec les éléments donnés.

Du moins c'est ce qu'expliquent les recruteurs qui posent ce genre de questions.

Du coup, je te dirai qu'il n'y a que des mauvaises réponses, puisque le recruteur attend généralement quelque chose de précis, et le candidat lui donne rarement. Reste donc a savoir a quel point le recruteur est large d'esprit...

Ce genre de question me rappelle tout à fait cette anecdote qui, si elle n'est pas véridique, est bien trouvée :

J'ai été sollicité par un collègue à l'occasion d'un litige qui l'opposait à l'un de ses étudiants. Il estimait qu'il méritait un zéro à une épreuve de physique, alors que l'étudiant réclamait un 20/20 !
Après discussion, le professeur et l'étudiant s'étaient mis d'accord pour s'en remettre à moi en tant qu'arbitre impartial.

Je lus la question d'examen :
" Montrez comment il est possible de déterminer la hauteur d'un building à l'aide d'un baromètre."

L'étudiant avait répondu :
" On porte le baromètre en haut du building, on lui attache une corde, on le fait glisser jusqu'au sol. Ensuite on le remonte et on mesure la longueur de la corde. "
Certes, l'étudiant avait raison, vu qu'il avait répondu juste et complètement à la question. D'un autre côté, si on lui attribuait une bonne note, il serait reçu à son grade de physique alors qu'il n'avait pas fait preuve de connaissances en la matière.

J'ai alors proposé d'offrir une seconde chance à l'étudiant en lui donnant six minutes pour répondre à nouveau à la question, et en spécifiant bien que, dans sa réponse, il devait utiliser ses connaissances en physique.
Apres cinq minutes, il n'avait encore rien écrit. Je lui ai demandé s'il voulait abandonner, mais il répondit qu'il y avait beaucoup de réponses à ce problème et qu'il cherchait la meilleure d'entre elles.
Je me suis excusé de l'avoir interrompu et lui ai demandé de continuer.
Dans la minute qui suivit, il se hâta de rédiger :
" On place le baromètre à la hauteur du toit. On le laisse tomber. On mesure son temps de chute avec un chronomètre. Ensuite, en utilisant la formule: x=1/2gt2, on trouve la hauteur du building."
J'ai demandé à mon collègue s'il considérait la réponse comme satisfaisante. Il me répondit par l'affirmative et donna une note voisine de 20 à l'étudiant.

En quittant son bureau, je rappelais l'étudiant car il avait dit qu'il avait plusieurs solutions au problème.
" Certes ! dit-il, il y a plusieurs autres façons de calculer la hauteur d'un building avec un baromètre ! Par exemple, on le place dehors verticalement lorsqu'il y a du soleil. On mesure la hauteur du baromètre, la longueur de son ombre et la longueur de l'ombre du building. Ensuite, par un simple calcul de proportions, on trouve la hauteur du building. "
"Bravo ! lui répondis-je, il y en a encore d'autres ?'
" Il y a une méthode assez basique que vous allez certainement apprécier : on monte les étages avec le baromètre et en même temps on marque la longueur du baromètre sur le mur. En comptant le nombre de traits, on obtient la hauteur du building en longueurs de baromètre."
" Bien sûr, si vous voulez une méthode plus sophistiquée, vous pouvez suspendre le baromètre à une corde, le faire balancer comme un pendule et déterminer la valeur de g au niveau de la rue puis au niveau du toit. A partir de la variation de g, la hauteur de l'immeuble peut être calculée."
"Autre méthode : on attache le dit baromètre à une grande corde et, à partir du toit, on le laisse descendre jusqu'à peu près au niveau de la rue. On le fait balancer comme un pendule et on calcule la hauteur du building à partir de la période d'oscillation."
Finalement, il conclut :
" Il y a encore d'autres façons de résoudre ce problème. Probablement la meilleure est d'aller au sous-sol, de frapper à la porte du concierge et lui dire : " j'ai là un superbe baromètre : il est à vous si vous me dites quelle est la hauteur du building ! "

J'ai alors demandé à l'étudiant s'il connaissait la réponse que j'attendais. Il admit que oui mais qu'il en avait marre du collège et des professeurs qui essayaient de lui apprendre comment il devait penser...

* * *
L'étudiant ne serait autre que Niels Bohr - (Prix Nobel de Physique en 1922)
et l'arbitre Ernst Rutherford - (Prix Nobel de Chimie en 1908)

Invité · 09/10/2009, 17h55

Ca dépend du poste recherché, mais sur des postes impliquant soit des évaluations, soit du traitement de données, ce sont des questions tout à fait légitimes. Personnellement, il m'arrive d'en poser pour juger de la capacité d'un candidat à faire des calculs "coin de table", ou à dimensionner un problème... Ca permet aussi de vérifier le 'sens commun' de la personne.

Comment je répondrais :

En gros, faut savoir le volume occupé par une balle de ping pong, celui d'un 747 et diviser... Une balle de ping pong, ca doit faire 4 cm de diametre, donc si on dit que chacune occupe un cube, ca nous fait 64cm cube par balle, ou un truc comme ca. Un 747, c'est comme un long tuyau, disons que ca fait 3 m par 3m de diametre, et 100 m de long... donc 900 m3, dans un m3 il y a million de cc, donc ca nous fait 900 millions de centimetres cubes, donc ca va probablement faire une quinzaine de millions de balles de ping pong, un peu plus, un peu moins, suivant la taille des balles et de l'avion... (NB, je me suis peut être planté d'un facteur deux ou trois, peut être meme 10, mais ce n'est pas grave, le truc ici, c'est qu'on sait qu'on parle en millions, mais sans doute pas en centaines de millions).

A quoi ca sert :

à savoir si tu sauras répondre à la question : je vais avoir mille clients qui requetent la base, il y tant de fichiers, tant de lignes, a ton avis ca fait combien de requetes par jour et quelle bande passante (à la louche, on ne veut à ce stade qu'un ordre de grandeur)? Ou bien, savoir si, en voyant arriver un fichier de données, et en sachant vaguement ce qu'il contient, tu sauras, juste avec sa taille te dire qu'il est probablement tronqué (ou faux, parce que trop gros, ou...)

Ce n'est pas du tout une question bête. Ce genre de calcul "au jugé" on en fait tout le temps. Pour un poste de graphiste, je ne vois pas l'intérêt. Mais quand on embauche un ingénieur, ça me parait légitime (d'autant plus que c'est exactement le genre de chose qu'on n'apprend pas toujours à l'école, et donc sur lequel le CV est trompeur).

Pour ceux que ca amuse, ma question préférée, pour les candidats ingénieurs qui se vantent d'avoir "le sens des chiffres", c'est "à votre avis, c'est quoi votre volume (celui de votre corps), en litres ou en mètres cubes?"

La réponse est toute bête : on est essentiellement composés d'eau, et l'eau, ca fait un kilo du litre (c'est même la définition du kilo...). Je n'ai jamais vu quelqu'un qui, au jugé, me répondait moins de 100 l...

Francois

**Krovax** · 10/10/2009, 22h55

Bonsoir,

Autant de balles qu'il puisse contenir. Voilà ce que j'aurais répondu. D'ailleurs, comment peut-on calculer cela? C'est comme si on te demandait de calculer le nombre de grains de sel qu'un vase peut contenir...

Une réponse par exemple (sans faire de recherche internet).
On sait que le taux de remplissage d'un espace cubique par des sphères est d'environt les 3/4 (si mes souvenirs sont bon au pire tu appelle t le taux de remplissage)
v est le volume d'une balle
V le volume de ton avion
donc
N=3 V /4 v ou N=tV/v
Si tu a un papier et un crayon ainsi que le diamètre de la balle et le volume de l'avion tu approximes v et V et tu as un reslutat approximatif te donnant l'ordre de grandeur.

Mais sans les connaitre ce que je t'ai donné permet de montrer que tu as quelque connaissance générale et que tu es capable d'utiliser ton cerveaux un minimum.

**rollin'stone** · 13/10/2009, 17h29

Bonjour,

tu peux en mettre beaucoup plus si tu les écrases. La vraie question c'est pourquoi faire un truc aussi bizarre ?

rollin'stone

Invité · 14/10/2009, 17h34

Visiblement c'est un classique :
http://www.blurtit.com/q847893.html

Et ce post est 3ème sur Google

**t-die** · 15/10/2009, 14h51

Merci mais le recruteur avait l'air sérieux, car après avoir dit une petite plaisanterie qui l'a pas fais rire, il m' a dis que j'avais un crayon et du papier...Donc j'ai commencer à calculer...J'ai fait tout d'abord pour 1m3 et ensuite estimé le volume de l'avion.

Par contre, il m'a dit de tenir compte de la différence entre la soute qui est vide et l'espace qui contient les sièges des passagers...

Le poste étais pour un consultant junior, installation, configuration et personalisation de sytème banquaire, en particulier Avaloq. Mise à part cette question il y avait un test avec différents algo mais c'était faisable sinon lors de l'entretien on a parlé en trois langues différentes...

ps: Quelqu'un connaît-il Avaloq? Ou puis-je lancer un thread sur ce sujet, pour savoir si il existe des tutoriaux ou cours, j'ai rien trouvé sur le forum...

Merci.

**Aquanum** · 15/10/2009, 15h41

Outch sympa l'entretien !

Dans ces cas là, tu as intéret à ne pas avoir gonflé tes compétences en langues sur ton CV

huhu

**biboo_** · 16/10/2009, 10h55

Le problème, c'est que c'est quitte ou double.
Soit le mec te fait marcher jusqu'au bout (genre dans la salle à côté, ses collègues sont morts de rire), soit il est vraiment sérieux..
C'est un recrutement sur profil, sur mission.. ?

**HerQuLe** · 16/10/2009, 11h26

t-die apparament Avaloq est une boite en finance.

Le mec teste tout simplement ta résistance a la pression

c'est très courant en finance

J'ai des amis a qui on a dit "je te fais chier?", et des copines "t'es une gourmande toi?"

**zikanoo** · 03/04/2010, 03h00

slt
la réponse est aucune le 747 n'est pas conçu pour transporter des balles!!

**biboo_** · 06/04/2010, 10h10

Bonjour,

Techniquement il peut transporter des balles..

**nikko34** · 06/04/2010, 18h08

Généralement ce sont des questions pour tester ta logique, si le recruteur attend une réponse exacte, il s'est trompé de boulot

**Glutinus** · 07/04/2010, 09h18

Je pense pareil, suite à la surprise (compréhensible) à ce genre de questions, il ne faut pas s'attendre à donner une réponse exacte. Par contre, faire le maximum d'hypothèses, en posant des questions (bon, je m'y connais pas du tout en avion, mais poser la question si on remplit également le cockpit et si on vide les moteurs, ou alors si on doit vraiment transporter les balles auquel cas on ne compte que la cabine ; ensuite faire une estimation du volume pouvant contenir les balles, estimer le volumes des balles, prendre le maximum d'hypothèses quoi ; demander aussi si on remplit juste l'avion de balles ou si on tient à les transporter, auquel cas la pression doit peut-être jouer... etc.)

Bref, à ce genre de questions, je pense que le recruteur veut voir comment on réagit à la surprise (si c'est une SSII par exemple, voir comment on réagirait à une question peu banale de la part d'un client), puis comment on établit une préparation construite et logique face à une requête inhabituelle (écoute du client...).

**millie** · 17/04/2010, 09h21

La question ne veut rien dire du tout.
"Combien de balle au maximum on peut mettre dans un boeing" pourrait vaguement dire quelque chose.

(vu que de toute façon, ça dépend clairement du placement des objets à l'intérieur vu que ça ne peut pas être l'espace vide divisé par le volume d'une balle à cause des trous d'airs)

Bref, si on répond simplement à la question posée tel quel on peut dire : On peut mettre une balle dans un Boeing. On peut aussi ne pas en mettre.

**cortex024** · 30/06/2010, 12h04

fcharton n'as pas tout a fait tord sur le fond; effectivement certaines questions bizarres d'entretiens peuvent parfois avoir du sens. l'exemple donné en est un cas concret.

mais.... il faut avouer que c'est rare.

la plupart du temps les recruteurs passent leurs temps à poser des questions sans queue ni tête juste pour voir si on se laisse déstabiliser ou pas.

après un ou deux entretiens débiles comme cela, on s'y fait: on répond au tac-o-tac des choses parfaitement logiques. après 2 questions il a compris qu'on était habitué à son ptit jeu loufoque et il passe au technique ou il appelle l'interlocuteur suivant pour la suite de la procédure de recrutement.

dans le cas ou on tombe sur un lourd:

je prends un malin plaisir à les emmerder et leur poser 3 questions à chaque fois qu'il m'en pose une débile du genre de l'avion.
ou alors si il m'emm* avec ses questions qu'il ne comprend même pas lui même je me fais un malin plaisir à passer sur le côté technique du job pour le forcer à m'avouer qu'il n'y connait rien en technique, ....
lors de mes derniers entretiens c'est moi qui ai réussi à les déstabiliser.

évidemment mon avis ne tient la route qu'en cas d'un "vrai" recruteur, membre Ressources humaine et pas du futur chef d'équipe technique ou quoi. ces gens là ne se fatiguent pas avec ce genre de trucs.

**nath-0-0** · 21/07/2010, 23h56

j'aurais répondu :

j'en sais rien je deteste le ping pong...

ou :

-cela dépend de la destination

-avec ou sans les hotesses de l'air ?

-Mais quel endroit aurait besoin autant de balles de ping pong que peut contenir un Boeing? Ils vont faire quoi avec?

....