Discussion :

[Dhafer1]

Je bosse en ce moment dans une start-up, et je ne vis presque plus.
Ceci est dû aux horaires carrément dingues que je me suis imposé pour le bien de la start-up.
Je bosse 6 jours sur 7 et de 10h45mn à 23h45mn.
Le 7ème jour est consacré à la veille des technologies.
Bref pour bosser dans une start-up et surtout en Afrique il faut avoir sacrément des couilles assez solides.

Franchement plus qu'avoir des couilles, il faut être fou pour créer une Start Up en Afrique. Même en France c'est un pari très risqué et l'environnement n'est pas adéquat pour pouvoir "Scaler" à l'américaine, alors que dire de l'afrique. Pour être passé par là, je te conseil de vite dégager d'afrique et de tenter un VISA Startup au Canada ou aux US (à travers un incubateur ou accélérateur c'est encore plus facile), à moins que tu n'ai bien réseauté dans le milieu politico-financier africain, dans ce cas t'as les bonnes cartes en main.

[wolinn]

Je ne dirais pas que ça m'agace, mais ce qui me fait un peu sourire est cette manie des noms anglo-saxons pour des nouvelles entreprises françaises.
Ca doit faire plus sérieux et international d'avoir un nom qui sonne "américain".
Et ça finit par produire l'effet inverse : les grandes sociétés françaises d'envergure internationale s'appellent Carrefour, Dassault, Renault, etc., des noms un peu franchouillards. En voyant un nom anglo-saxon, je me représente spontanément la société qui développe un quelconque gadget connecté ou un eco-truc bidon, et aura probablement disparu dans 3-4 ans sans laisser de traces après avoir brûlé quelques millions, ce qui n'est pas forcément très rassurant aussi bien pour les clients que les fournisseurs.

[mister3957]

Franchement plus qu'avoir des couilles, il faut être fou pour créer une Start Up en Afrique. Même en France c'est un pari très risqué et l'environnement n'est pas adéquat pour pouvoir "Scaler" à l'américaine, alors que dire de l'afrique. Pour être passé par là, je te conseil de vite dégager d'afrique et de tenter un VISA Startup au Canada ou aux US (à travers un incubateur ou accélérateur c'est encore plus facile), à moins que tu n'ai bien réseauté dans le milieu politico-financier africain, dans ce cas t'as les bonnes cartes en main.

Encore une fois tout réside dans la désignation du mot clé "startup". Les principaux pays d'Afrique ont une croissance à 2 chiffres, là où en Europe ça stagne autour du zero. Bref, niveau it, il y a beaucoup d'opportunité en Afrique.

Par conte si "startup" ça veut dire "révolutionner le monde dans l'it", alors oui tu as raison. Mais je ne pense pas que ça veuille dire ça, je pense que ça veut juste dire "tpe à base d'ordinateur" et pour le coup, l'Afrique est un bon plan.

[mister3957]

Je ne dirais pas que ça m'agace, mais ce qui me fait un peu sourire est cette manie des noms anglo-saxons pour des nouvelles entreprises françaises.
Ca doit faire plus sérieux et international d'avoir un nom qui sonne "américain".
Et ça finit par produire l'effet inverse : les grandes sociétés françaises d'envergure internationale s'appellent Carrefour, Dassault, Renault, etc., des noms un peu franchouillards. En voyant un nom anglo-saxon, je me représente spontanément la société qui développe un quelconque gadget connecté ou un eco-truc bidon, et aura probablement disparu dans 3-4 ans sans laisser de traces après avoir brûlé quelques millions, ce qui n'est pas forcément très rassurant aussi bien pour les clients que les fournisseurs.

C'est pour les commerciaux ça, l'ère est au big data alors ils sont tous des Jean Clowed maintenant, ça fait plus "in ze place 2b"

[alves1993]

Ben c'est débile, sauf si tu possèdes tout ou une partie des parts de la "start'up", sinon, quel intérêt ?

Je possède une partie des parts de la start-up bien évidemment.
Dhafer1
Notre start-up n'essaie pas de révolutionner le monde, mais plutôt de créer des solutions adaptées au contexte des pays Africains.
Mais à ne pas aussi confondre avec une SSII.

[mister3957]

Je possède une partie des parts de la start-up bien évidemment.
Dhafer1
Notre start-up n'essaie pas de révolutionner le monde, mais plutôt de créer des solutions adaptées au contexte des pays Africains.
Mais à ne pas aussi confondre avec une SSII.

Donc ce contexte difficile que tu décris n'est pas uniquement pour cette "start-up", mais pour toi et toi même également, ça résulte quand même d'un choix que tu as fais et que tu continues d'assumer, avec ses avantages, ses inconvénients et ses risques.

Je ne vois ps bien où est-ce qu'il y aurait injustice là dedans et si tu espérais avoir un rythme de fonctionnaire là dedans, alors le mauvais choix vient peut-être de toi ?

[supertonic]

Clairement je ne retournerai pas en startup si on ne me propose pas des parts dans la société.
L'ambiance peut être sympa, mais les dirigeant sont souvent pas très qualifiés pour gérer l'aspect humain des équipes.

Une bonne startup c'est principalement je pense, une boite qui a réellement les moyens de démarrer vite, donc prête à embaucher les bonnes personnes au bon prix et qui ne rechigne pas à faire appel à des prestations externes mais investie aussi dans les moyens de productions (licences, mobiliers, cadre de travail etc). Sinon on fini vite par voir la boite "pourrir" lentement et on fini par avoir un taff pas motivant et moins attractif quand dans une vrai boite.
Si au bout de 2 ans ça ne décolle pas, partez !

[Paul TOTH]

l'URSSAF & CIPAV

+1000

avec RSI évidemment.

[alves1993]

Je ne vois ps bien où est-ce qu'il y aurait injustice là dedans et si tu espérais avoir un rythme de fonctionnaire là dedans, alors le mauvais choix vient peut-être de toi ?

Je ne fais pas mention d'injustice dans mon message, mais plutôt de la rigueur et de la difficulté qu'il a dans une start-up.
Concernant le rythme de travail assez soutenu que j'effectue il vient personnellement de moi.
Mais j'ai fait ce choix parce que je bosse dans une start-up. Si je bossais dans une SSII je n'aurais jamais fait ce choix.

[mister3957]

Je ne fais pas mention d'injustice dans mon message, mais plutôt de la rigueur et de la difficulté qu'il a dans une start-up.
Concernant le rythme de travail assez soutenu que j'effectue il vient personnellement de moi.
Mais j'ai fait ce choix parce que je bosse dans une start-up. Si je bossais dans une SSII je n'aurais jamais fait ce choix.

Ouais en gros c'est un choix personnel parce que contraint par ci par ça.. j'appelle pas bien ça un choix mais soit, admettons..

[blbird]

Si tu es en SAS, tu n'as pas affaire aux RSI/CIPAV

C'est une très bonne idée. Le RSI est une véritable plaie, une institution qu'il faudrait détruire et reconstruire. Ils ne sont pas là pour aider les français, mais pour les enfoncer.
J'ai eu affaire à eux, et j'ai du leur faire un courrier salé, avec menace de plainte de concussion nominative au directeur et à tous ceux qui avaient mis le nez dans mon dossier.
Résultat, après 6 mois d'attente (courriers, coups de fils interminables, mails par dizaines), aucune réponse, sauf le fameux : soucis informatiques internes chez eux, ce qui n'est pas mon problème), un mail de ma part avec le bon sujet à suffit à avoir la réponse exacte et détaillée le lendemain matin à 08h. Magique.

[CaptainDangeax]

- Le RSI, créé par Xavier Bertrand et le gouvernement Sarkozy (petit rappel historique avant d'aller voter)
- Les openspaces, impossible de se concentrer.

[atb]

Oui plus haut j'avais oublié le fameux RSI.

En France impossible de parler démarrage d'entreprise sans évoquer les soucis administratifs + le trio des gangsta (URSSAF CIPAV & RSI ) Yeh man

J'entendais souvent les nouveaux entrepreneurs parler de cela comme une peur et passaient plus de temps à optimiser cela qu'à leur business plan. Jusqu'à ce que je me lance dans l'aventure.

La première année ça va. La deuxième L'URSSAF 20 % chiffre d'affaire brut , CIPAV 12 % et c'est le RSI champion avec 10 % majorée. Pourquoi majoré ? Pour retard de paiement. De quelle facture ? Jamais reçue. En les appelant la nana gentille comme tout, me dit que c'est peut être un bug chez eux. Mais je passe comme même à la caisse si je veux pas des problème.

Voila. Lorsque j'entends les autres ouvrir des entreprises à Honkong puis une filiale en France qui fait tout le boulot et 0 chiffres d'affaire je comprends.

Maintenant je quand je ferais quelques millions de chiffres (j’espère !) je songe à délocaliser direct. Même les salariés ont marrent de tous ces impôts...

Un conseil pour les nouveaux faites attention ou ils auront votre peau. Vous n'aurez même pas de quoi payer l'électricité (Par contre internet possible que vous l'ayez gratuit ah non on me dit dans l'oreillete que c'est que pour les particuliers )

[Mat.M]

bonsoir chers forumistes voilà ma vision de la société actuelle et du monde vers lequel on évolue, le phénomène des start-ups, de l'exaltation de l'esprit d'entreprise ( et donc du Macronisme ) n'étant qu'une partie émergée de l'Iceberg....

-vous commettez un délit,un acte violent, vous finissez en prison ( la plupart du temps surpeuplée ) .
C'est être assigné à résidence

-vous perdez votre emploi dans le pire des cas vous finissez aux minimas sociaux ; vous ne pouvez pas partir en voyage vous changer les idées parce que ça finit par coûter trop cher.
C'est la logique de déclassement
C'est être assigné à résidence.

-vous créez une start-up, mais sous la pression des investisseurs, vous devez y passer d'innombrables heures de travail donc en définitif ,ne pas voir la lumière du jour et ne faire que le trajet dodo boulot.
Là aussi c'est être assigné à résidence.

Pire que ça avec les nouvelles formes d'organisation du travail on va fusionner la vie professionnelle et la vie personnelle hors travail avec le co-living

Avec le «co-living», vous pourrez bientôt vivre sur votre lieu de travail (ou l'inverse)
Il fallait bien que ça arrive un jour. Le dernier avatar de l’idéologie californienne, selon laquelle chacun doit se réaliser par son engagement monacal dans le travail, tout en évoluant dans des environnements sociaux à cheval entre le camp de vacances scout et l’open space, se nomme le co-living, et il est malheureusement déjà plus qu’une tendance abstraite ou qu’un hashtag creux.

Bref c'est une forme nouvelle de totalitarisme très sournois et discret qui commence à s'installer dans l'organisation de la société..
au moins avec Hitler, lorsqu'il avait envahi la Pologne, on l'avait vu arriver..

Maintenant avec cette "dictature du cool" on ne sait pas de quoi sera faite la société demain

[Mat.M]

J'entendais souvent les nouveaux entrepreneurs parler de cela comme une peur et passaient plus de temps à optimiser cela qu'à leur business plan. Jusqu'à ce que je me lance dans l'aventure.

créer une entreprise n'est pas une action destinée à se préoccuper des impôts ou alors c'est pas la peine de créer une entreprise.

Créer une entreprise c'est fondamentalement à un niveau zéro , produire un bien ou un service destiné à un marché ,que les clients de ce marché veulent acheter.

Règle zéro de l'économie, le modèle d'entreprise doit compenser le coût de production d'un bien ou d'un service afin de créer une marge bénéficiaire.
Sinon ça ne sert à rien de créer une entreprise
Donc si je fabrique des étagères et que ça me coûte 5euros à produire il faut que je les revende le double ou 1,5 fois le coût de production sinon c'est pas rentable, ceci pour amortir les coûts salariaux , fiscaux...

pour faire répercuter les coûts de productions dans l'élaboration du prix final de vente, encore faut-il que le client qui achète le bien ou le service le désire.
Donc que le bien ou le service apporte une plus-value par rapport à ce que fait la concurrence.

le fait de créer de la marge bénéficiaire c'est synonyme de valeur ajoutée.
Si le service ou le bien que l'on produit ne crée pas assez de valeur ajoutée, de toute façon on se fera balayer par la concurrence ( cela a certainement été mentionné maintes sur ce forum)

[SurferIX]

• Le premier à partir le soir passe pour un feignant qui ne se tue pas à la tâche pour "notre" projet.
• "Ce n'est pas pour nous que vous travaillez mais pour le projet". Et quand il y a des récoltes d'éloges et de fonds, les petits soldats bien gentils n'ont rien.
• "On augmente tout le monde tous les 6 mois". Les soldats attendent toujours.
• "Je ne peux pas vous donner ce salaire. Vous comprenez, vis-à-vis des autres, c'est trop différent" Et mon expérience et mon savoir-faire, il ne vaut rien ?

Ah c'est beau le capitalisme poussé à l’extrême.. Mais chut.

Après, les startup c'est vraiment bien pour apprendre plein de choses et se former sur plein de technologies et méthodes. Idem sur la gestion de projet, clients, etc.

Je n'osais pas le dire comme ça alors je me permets de dire ce que je pense car c'est moins "fort" : ce que je hais dans les startups c'est qu'il y a une grande majorité de gros fainéants qui ont eu une idée, et qui cherchent à la concrétiser, mais pas par eux, oh que non, mettre les mains dans le cambouis c'est méprisable, ils laissent ça à la basse populasse, aux gens qui sont, eux, compétents. Et celui qui empoche tout à la fin ce sera la personne qui sera restée assise à rien faire pendant que les développeurs auront passé leurs nuits, perdu leur jeunesse, et dans mon cas une partie de la vie de famille.

De plus voici les réactions classiques à mes commentaires :
- Le développeur passionné, comme moi, vous sortira "ouais c'est dégueu", et se re-fera entuber à la prochaine occasion... bon s'écrit souvent avec un "c" quand on aime son métier, malheureusement....
- L'archétype du gros fainéant incapable vous sortira "c'est beau, un gros fainéant qui ne fout rien et s'engraisse sur le dos des travailleurs". Normal, c'est, lui aussi, un gros fainéant incapable et il s'imaginera à la place du patron de startup dont vous racontez l'histoire (et je vise pas mal de personnes qui sont des femmes... donc n'imaginez pas que je ne parle que d'hommes !)

Bref.

[cdubet]

Au debut c est tout le monde rame, on est tous sur le meme bateau.
Quand ca commence a bien marcher, c est "tu n as pas a te comparer a nous". Autrement dit, tu as travaillé 12 h jour pour rien car les € c est pas pour toi

[abelar_s]

La culture où la levée de fonds est obligatoire.

Contracter des dettes pour perdre du contrôle :
* c'est une opportunité unique de croissance, impossible à obtenir sinon : parfait, profitez-en !
* c'est une question de vie ou de mort : vous allez avoir des conditions horribles, mais soit
* dans tous les autres cas, il faut bien être conscient de qui paiera la facture et comment

[Bigb]

Pour faire original je dirais la presse High tech qui encense certains entrepreneurs ou qui élèvent au rand de demi dieu les entrepreneurs ayant réussi une levée de fonds. Comme si on allait sabrer le champagne lorsque notre banquier nous fait crédit... Car lorsqu'on nous prête de l'argent, il faut le rendre, donc si on crame 1 million en espace pub et 200 salariés, on a intérêt à avoir un bon business model. La presse ne comprend (ou ne veut pas comprendre) les business model, la viabilité des projets, et ne relaye QUE les levées de fonds, pour voir qui a la plus grosse. Pathétique et lorsque la bulle aura éclatée, car elle va éclater, comme dans les années 2000, on comptera les morts.

[AstOz]

Personnellement, j'ai quitté récemment une grosse SSI qui ne fait que du support en presta (plus de 2000 employés) à une startup assez grande ShowroomPrive.com (700 employés).

Dans les différences que j'ai rencontré sont que l'ambiance est beaucoup plus agréable à vivre, je me sens plus proche de mes collègues et même de mes chefs ceux-ci sont vraiment accessibles et à l'écoute.
Le deuxième point que j'ai adoré, c'est de ne plus avoir à faire valider mon travail par une dizaine de managers qui ne savent pas de quoi tu parles dès que tu évoques un peu d'informatique.
Je suis désormais très indépendant dans mon travail et c'est d'autant plus agréable surtout que les techniciens sont souvent obligés de justifier leur travail ...

Le vrai truc que je trouve "chiant" c'est effectivement les acronymes et les termes, j'ai mis presque deux mois à comprendre que UX, c'est User eXperience.
Rajoutez à ça les termes de marketing, vous faites comme moi, un classeur excel qui vous sert de dico pour décrypter les mails que vous recevez.

Les Startups peuvent sembler terribles mais j'ai trouvé ça plus agréable que d'être en presta pour différents clients qui te soumettent des objectifs inatteignables en utilisant la manivelle "sinon on ira voir un autre presta".