Discussion :

[BiM]

La pression morale dégrade la santé psychique du salarié en créant du stress et d'éventuels autres problèmes médicaux.

Et Carhiboux, il ne faut pas généraliser, il y a des bons et des mauvais managers dans toutes les sociétés : SSII ou non, il faut aussi savoir faire la part des choses et trier la bonne pression de la pression inutile. Cependant, c'est souvent un problème de personne, rarement de société finalement (même si l'ambiance générale peut jouer sur la capacité des managers a bien faire leur travail malheureusement).

Dans le cas de cette personne, ça ressemble fortement à une forme de harcèlement moral.

[el_slapper]

Après, quand le client est en panique totale, il peut être de notre devoir de ramener un peu de calme là-dedans. Surtout quand on a le titre de "consultant", qui sous-entend un peu plus qu'executant.

J'ai déjà raconté cette anecdote, mais chez un client ou tote la hiérarchie était en mode "management par la panique", ma chef directe vient me voir, et me hurle(pas dans ces habitudes, elle avait du se faire secouer par un SCUD venu de la stratosphere) "il y a crise majeure sur ce sujet!!!!! tu poses ta montres et tu t'y mets!!!!!".

J'ai tranquillement montré du doigt ma montre déjà posée, souri gentiment, et pris mon temps pour lui répondre : "t'inquiètes pas, je m'en charge". J'ai adoré faire ça, ça m'est venu sans y penser, mais en y repensant, c'était vraiment la bonne attitude à avoir : ça a fait retomber la pression, et on a pu tranquillement régler son compte à ce problème. Sans stress. (et non je n'ai pas couché avec - elle était casée, et moi aussi).

[Vincent PETIT]

[...]J'ai déjà raconté cette anecdote, mais chez un client ou tote la hiérarchie était en mode "management par la panique", ma chef directe vient me voir, et me hurle(pas dans ces habitudes, elle avait du se faire secouer par un SCUD venu de la stratosphere) "il y a crise majeure sur ce sujet!!!!! tu poses ta montres et tu t'y mets!!!!!".

J'ai tranquillement montré du doigt ma montre déjà posée, souri gentiment, et pris mon temps pour lui répondre : "t'inquiètes pas, je m'en charge". J'ai adoré faire ça, ça m'est venu sans y penser, mais en y repensant, c'était vraiment la bonne attitude à avoir : ça a fait retomber la pression, et on a pu tranquillement régler son compte à ce problème. Sans stress. (et non je n'ai pas couché avec - elle était casée, et moi aussi).

Je pense que tu as eu une réaction noble mais (ce n'est que mon avis) peut être pas la bonne.

Moi je n'y serai pas arrivé.

J'estime qu'un tel emportement, venant d'un responsable/manager, est tout simplement inacceptable et peu importe la raison. Moi je n'ai jamais hurlé sur un de mes collègues par exemple et même si demain je passe manager ça n'arriverait pas.
Si on m'aurait hurlé dessus, non seulement j'aurai hurlé à mon tour et de la même façon mais j'aurai tout fait pour ne pas coopérer histoire de bien faire comprendre que lorsqu'on me met une baffe, je ne tends pas l'autre joue, je remets une baffe. Si tout le monde faisait ainsi, certaines têtes de cons (j'entends par là le genre de manager qui vous menace ou voir harcèle), réfléchiraient a deux fois avant d'essayer de nuire a quelqu'un mais surtout ça remettrait tout le monde un peu à sa place. La manager doit savoir éduquer ses subalternes, c'est vrai, mais l'inverse est vrai aussi. C'est une question d'équilibre.

Dans le cas de smartfox21,
Ça boîte mérite pleinement qu'elle se mette en arrêt.

[Glutinus]

Ça boîte mérite pleinement qu'elle se mette en arrêt.

Oui, enfin surtout qu'au vu de la situation, sa boite n'a pas vraiment besoin de son aide, c'est pour la faire chier. Ce serait suicidaire d'envoyer quelqu'un qui n'est plus motivée en mission (au forfait / mission interne / progiciel)..

La réaction d'el_slapper est la bonne : être pro, surtout face à ceux qui font les choses de travers, et ne pas se laisser démonter par le stress. Je n'ai pas été très politique : je suis monté au clash face à une chef de projet qui voulait juste des petits soldats. Jusque là j'ai été "chef de moi-même", mais j'avais réclamé une chef de projet pour pouvoir gérer politiquement les priorités face aux commerciaux qui se faisaient trop pressants. L'erreur : en plus d'avoir les commerciaux qui venaient me voir toutes les demi-journées, j'avais une chef de projet qui venait toutes les demi-heures pour savoir si ça avance.

Bon, la blague c'est que j'étais le seul de la boite à avoir des connaissans sans perdre trop d'argent. Du coup elle a eu le contrecoup : je me barrais à 17h45 tous les soirs, et elle ne pouvait pas grand-chose, à partir menacer de le dire à ma commerciale - sachant que j'avais dit à cette dernière que je voulais me barrer.

[el_slapper]

(.../...)
J'estime qu'un tel emportement, venant d'un responsable/manager, est tout simplement inacceptable et peu importe la raison. Moi je n'ai jamais hurlé sur un de mes collègues par exemple et même si demain je passe manager ça n'arriverait pas.
Si on m'aurait hurlé dessus, non seulement j'aurai hurlé à mon tour et de la même façon mais j'aurai tout fait pour ne pas coopérer histoire de bien faire comprendre que lorsqu'on me met une baffe, je ne tends pas l'autre joue, je remets une baffe. Si tout le monde faisait ainsi, certaines têtes de cons (j'entends par là le genre de manager qui vous menace ou voir harcèle), réfléchiraient a deux fois avant d'essayer de nuire a quelqu'un mais surtout ça remettrait tout le monde un peu à sa place. La manager doit savoir éduquer ses subalternes, c'est vrai, mais l'inverse est vrai aussi. C'est une question d'équilibre.(.../...)

Smartfox n'est évidemment pas dans le cas ou j'étais.

Mais c'est intéressant, ta remarque, ça pose une question d'ordre philosophique : doit-on affronter les sur-stressés de face, ou les accompagner gentiment vers un peu moins de stress? Glutinus est manifestement en faveur de la deuxième solution, toi en faveur de la première.

Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients, mais la première me parait beaucoup plus risquée et agressive. Le risque c'est que l'agressivité monte des deux cotés. Il faut frapper juste. Pas assez fort, on passe pour un faux dur, et on se fait écraser. Trop fort, et on part au clash. Une approche plus douce aura évidemment des résultats moins spectaculaires, mais avec beaucoup moins de risque. Et mine de rien, ça marche : plus on a avançé dans cette mission, et moins on m'a fait chier. Voire même, ça a été la panique quand la limite des 3 ans a approché(ça, ça fait toujours plaisir).

Après, il faut connaitre un peu les gens. Comme je l'ai dit, ce n'était pas son genre. Elle avait du subir une pression terrible d'en haut, pire que d'habitude, et cette fois-ci, c'était retombé sur moi. Ce n'était pas une gamine prétentieuse et arrogante, mais une professionnelle soudain un peu dépassée. Il y a des gens qui ne comprendront pas ce genre de subtilités. Mais si, sans même te poser la question, tu leur rentre dans le lard, l'image qu'ils ont de toi peut en pâtir. Et ta carrière avec. Et je ne parle même pas du projet. On est payés pour que le projet fonctionne. Si l'équipe est en guerre ouverte, le projet va beaucoup moins marcher.

[yento]

Mais c'est intéressant, ta remarque, ça pose une question d'ordre philosophique : doit-on affronter les sur-stressés de face, ou les accompagner gentiment vers un peu moins de stress? Glutinus est manifestement en faveur de la deuxième solution, toi en faveur de la première.

Plan C: On change de job pour avoir des managers corrects.

People don't leave companies, they leave managers.

[phili_b]

Selon la personne qu'on a en face, donc comme on disait,

• ou bien on fait baisser la pression,
• ou bien on rue dans les brancards (failli le faire une fois mais ça sert à rien car tout le monde s’énerve et on perd son statut de serein dans le conflit),
• ou bien mettre les points sur les i mais dans le calme mais de façon appuyée, quand on respecte quelqu'un mais qu'on estime qu'il a tord dans ce cas là.

Il y aussi une autre méthode quand on ne veut pas perdre ses points de sérénité: l'ironie avec "je te l'avais bien dit". J'ai utilisé cette méthode quand il n'y avait plus rien à dire, notamment dans le cas de l'engueulade, et qu'on est sûr que l'autre est incompétent ou s'est grave trompé sans avoir aucun recul. Par contre en général c'est mauvais pour notre matricule après coup


Mais effectivement si ça reproduit trop souvent, il faut se barrer à moyen terme.

[el_slapper]

Plan C: On change de job pour avoir des managers corrects.

Oui, c'est une option aussi. A utiliser de manière mesurée. Il y a une seule fois ou je suis tombé sur un projet assez frappé pour mériter démission(le manager responsable du désastre n'était pas à ma portée, mais c'est bien lui qui m'aurait fait fuir), mais ma SSII m'a recasé ailleurs, au bout de 12 jours. J'ai fini par démissionner 18 mois plus tard, mais c'était parce que ma femme était enceinte et que Ausy me proposait 19% de plus. La chef était une incapable, mais j'étais le seul sachant qui lui restait, donc elle ne me faisait pas chier. Elle a regretté d'avoir poussé au départ les autres sachants, du coup. . Sans cette histoire de salaire, j'aurais pu rester très longtemps, c'était très supportable.

Après, je ne sais pas si c'est de la chance, ou si ils sentent qu'avec une tête de con comme moi, ils auront du mal, mais des purs toxiques, ou des purs incapables, je ne les ai jamais supportés bien longtemps : soit alors ils trouvaient des cibles plus faciles à asticoter, soit ils étaient mutés. J'en ai vu pas mal, mais rarement au dessus de moi.

Bref, je n'ai jamais démissionné pour des soucis de manager. Le cas que je citais, c'était ponctuel : une chef honnête, qui se met à déconner une fois sous la pression, bon, c'est pas non plus la mort. Si je démissionne, je ne suis pas sur de retrouver aussi bien. Si je vais à la castagne, je suis sur de me faire plomber. Même si je suis dans mon bon droit. Si je fais baisser la pression, j'ai tout à gagner : une chef qui me respecte bien plus, une ambiance moins stressante - parceque je l'ai destressée, des commentaires positifs à mon commercial.....