On a extrapolé à 5,6% de la population française, ce qui est beaucoup moins que prévu. On sait aussi que les fondamentalistes inintégrables sont encore largement minoritaires : moins de 30% MAIS majoritaires chez les jeunes et c'est ça qui est inquiétant et témoigne d'une profonde faillite de la société française. Notre société a su assimiler parfaitement les espagnols, juifs, italiens, pieds noirs, arméniens, russes blancs, a réussi à assimiler les premières vagues arabo-musulmane (contrairement aux anglais par ex), mais bute sur la seconde génération qui n'est ni française, ni maghrébine, ni européenne, ni arabe mais complètement à part, à la fois de la France et du pays d'origine des parents, dans un status culturel très précaire et indécis. Se construire une identité relève de la gageure dans ces conditions, c'est pour ça qu'ils sont si vulnérables aux salafistes.
Un enseignement à en tirer : faire voler en éclats le tabou sur les statistiques ethniques. Mine de rien, on vient de démontrer que le grand remplacement est un fantasme, et que l'islam minus le salafisme est soluble dans la nation française. On montre que ce n'est pas une communauté, mais un ensemble de pratiques très différentes (autant pour la gauche communautariste). On a besoin d'autre études, anthropologiques, démographiques, avec le plus de granularité possible. Parce qu'il reste une hantise identitaire à étudier : la démographie.
A voir les réactions des politiques et des éditocrates. En voilà une : http://www.slate.fr/story/123677/isl...st-fracassante
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