Si on veux que nos enfants réussisse à l'école il faut s'en donner les moyens, or ça fait des années que les gouvernements tapent les uns après les autres dans le budget de l'éducation, il faut bien qu'on paye l'addition à un moment...
Si on veux que nos enfants réussisse à l'école il faut s'en donner les moyens, or ça fait des années que les gouvernements tapent les uns après les autres dans le budget de l'éducation, il faut bien qu'on paye l'addition à un moment...
J'aimerais bien aller vivre en Théorie, car en Théorie tout se passe bien.
On a tous clairement vu le niveau s'effondrer dans les matières relevant de la culture générale, du français, des mathématiques. A côté de cela, que dire du niveau en sciences (effondrement en physique-chimie, probable augmentation en SVT) ? Que dire de l'enseignement de l'informatique ? De l'enseignement des langues et particulièrement de l'anglais qui est devenu indispensable ?
"If the revolution ain't gon' be televised
Then fuck, I'll probably miss it" - Aesop Rock
Du côté de l'opposition anti-pédagogistes, les propositions de Marianne : http://www.marianne.net/les-proposit...100235243.html
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J'aime bien ces propositions. Jusqu'à la réforme de l'école primaire où ils ont l'air de penser que l'abandon de la méthode globale résoudra les problèmes de lecture. Je ne vois pas le problème avec cette méthode. Pour moi, les arguments des deux méthodes sont convaincantes et les chiffres qu'on trouve sur Internet se contredisent selon qu'ils sont sortis par un partisan de la méthode globale ou de la méthode syllabique.
Bref, c'est quoi leur problème aux partisans de ces deux méthodes ? Comme si la face du monde dépendait du choix entre la méthode globale et syllabique (et comme si deux enseignants utilisant la méthode syllabique avaient exactement la même façon de faire).
Il doit y avoir une secte derrière tout ça
Parce que les méthodes globales et semi-globales ont été un désastre pour l'apprentissage de la lecture, tout simplement. On le sait depuis des décennies, on a un sacré corpus d'études maintenant.
Quelques liens pour alimenter le thread. Je n'approuve pas forcément ces articles, loin de là. A chacun de faire son choix :
… dans l’état actuel du droit, le libre choix des parents d’un établissement en fonction de son caractère propre est une liberté fondamentale reconnue par le Conseil constitutionnel en 1977 (ainsi que par la Convention européenne des droits de l’homme).
En revanche, rien n’interdirait de moduler le financement des établissements scolaires en fonction de leur composition sociale. Beau débat pour une campagne présidentielle. A condition d’avoir le courage de l’ouvrir.
http://www.lemonde.fr/idees/article/...3888_3232.html
… L’uniforme ne permet pas de lutter contres les inégalités, il permet seulement d’en masquer certaines, au sein d’un groupe donné, de manière lacunaire et superficielle. Peut-être que tous les hommes et femmes politiques qui se repaissent de ce débat sur l’uniforme devraient, plutôt que de vouloir cacher le problème avec un bout de tissu, s’attacher à le regarder en face et se poser la seule question: comment faire mieux réussir les enfants des catégories populaires qui pâtissent d’un vrai désavantage au sein du système scolaire français?
http://www.slate.fr/story/123087/uni...-outil-egalite
(l'uniforme est un symbole je le répète).
Piketty qui rêve de mixité sociale à tout prix : http://piketty.blog.lemonde.fr/2016/...ixite-sociale/
Le poids du soutien scolaire en France. Pendant mes années d'étude, une fois rattrapé le retard accumulé à cause de l'insondable médiocrité du lycée des années 2000, c'est clair que c'était une sacrée manne pour les étudiants : http://www.alterecoplus.fr/la-france...laire/00011799
Une synthèse des différents programmes proposés pour l'éducation : http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/48443
On note que ce qui domine, c'est l'idée d'aller encore plus loin que la réforme du collège (bien que s'en défendant souvent) pour une autonomie plus complète des établissements, en renforçant ainsi la caporalisation de l'école à l’œuvre depuis une quinzaine d'années.
Un article critique sur un réseau d'enseignement privé qui semble émerger en France : http://www.humanite.fr/teach-france-...ublique-613350
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Ah ouais ? Mais il est dit plus haut qu'il y a la même baisse en maths, pourtant on n'a pas changé de méthode...
J'ai eu la méthode globale dans mon école (tu me diras, c'est peut-être de là que vient mon petit problème d'orthographe). Mais tout le monde savait lire correctement à la fin du CP. Pourtant, on n'était pas des flèches (c'était une école de campagne majoritairement peuplée d'enfants d'employés ostréicoles) MAIS on était une petite vingtaine dans la classe et notre enseignante enseignait à des élèves de CP depuis de très nombreuses années. Peut-être que la méthode syllabique est plus efficace dans les classes plus peuplées ?
Je suis assez d'accord. Mais est-ce que c'est un symbole seulement dans la tête de ceux qui ne sont plus à l'école ?
Oui je pense que l'article en donne la principale raison : l'angoisse. On remarque que ce n'est pas toujours les moins bons qui demandent les cours de rattrappage et que, ironiquement, ce n'est pas toujours les meilleurs qui réussissent les examens, mais plutôt les moins angoissés. Le fait que 46 % des élèves soient angoissés de ne pas réussir est très angoissant.
Euh... J'hésite entre déprimant et terrifiant. Pourtant, j'ai tout lu. Bizarrement, celui de Copé est pas si pire. Ah ça y est ! C'est parce qu'il n'a que 4 lignes
Pourtant, j'ai l'impression que les universités sont plutôt épagnées par cette vision négative du public en France, non ?
Ah mais il y a la méthode mixte aussi... Sauf qu'elle ne réconcilie personne
Plus sérieusement, sans avoir connaissance des études évoquées par Grogro, je pense que celle avec lequel l'enseignant se sent le mieux est probablement la plus efficace pour ses élèves. Encore faut-il pour ça avoir un enseignement harmonieux de la MS/GS au CP/CE1. Ce qui est très loin d'être le cas. Quand les enfants de CP ont un seul enseignant prévu sur une année, c'est déjà un miracle. En général, ils se partagent la semaine en deux
Bien que ce ne soit pas le sujet (pour rappel, c'est le fait que 65% des français seraient pour le retour de l'uniforme à l'école), mon avis sur la baisse du niveau scolaire, mais surtout la baisse de la qualité de l'enseignement, je dirais que c'est une volonté inavouée de l'État qui se désengage de l'Éducation Nationale, favorisant, comme dans beaucoup de domaines, le privé. Bref, là encore, on donne au privé ce que l'on retire au public. En même temps, les échecs scolaires, font fleurir les sociétés de cours à domicile, de soutien, d'amélioration, ...
Je m'adresse aux moins jeunes du forum, mais quand j'étais au collège ou au Lycée, on ne parlait pas d'Acadomia, de Complétude, d'Anacours, ...
Je ne dis pas qu'il n'y avait de cours de soutien, mais bien souvent on faisait appel à un étudiant, ou à un prof. Et ce n'était pas la majorité, et surtout, ce n'était pas un business !
Aujourd'hui, j'ai l'impression que l'école (primaire, collège, lycée) ne sert que de "garderie" et que les cours, les vrais, se donnent dans des instituts privés...
Au nom du pèze, du fisc et du St Estephe
Au nom du fric, on baisse son froc...
La complétude OK, c'est officiellement dans le dictionnaire, mais acadomia et anacours qu'est-ce donc ?
Ce matin dans les informations concernant la réforme du programme scolaire, une enseignante se plaignait : "laissez nous faire notre métier avec notre professionnalité" !
Si Ségolène avait été ministre de l'éducation, cette enseignante aurait probablement préféré évoquer sa professionalitude
Tout à fait. C'est le reflet de la nostalgie d'une école républicaine, qui est supposé avoir existé jusqu'à mai 68 (alors que mai 68 n'est en aucun cas la cause du saccage pédagogiste). Cette école est est en grande partie fantasmée, on oublie souvent que le taux de réussite au certif' était très faible. Le taux d'alphabétisation est supérieur à 99% en France depuis des décennies, l'alphabétisation de la société s'est surtout faite entre la loi Guizot (1833) et la première guerre mondiale. C'est un peu comme la pyramide de Maslow. Une fois l'alphabétisation assurée à quasiment 100%, se pose la question de la brique suivante de l'édifice : la compréhension réelle et effective de l'écrit et la notion d'illettrisme est inventée.
L'école de Jules Ferry était toutefois effectivement capable de prendre un fils de paysan et d'en faire un médecin, ou du moins c'est ce qu'on veut croire, certaines études indiquerait que la fenêtre de mobilité sociale passée, qu'on pensait avoir existé partout en Occident pendant près d'un siècle, aurait été un mythe. Aujourd'hui l'école de Nabilla Bécassine prend un fils d'ingénieurs et en fait un consommateur passif de télé-réalité. Peut-on pour autant rendre l'école seule coupable de ce fait de société dont les parents sont avant tout responsables ? Plus la société évolue, et plus on en demande à l'école.
J'ai quitté le secondaire en 2004, mais j'ai l'impression que plus l'école recule et abandonne toute volonté d'instruction pour le plus grand nombre, plus la pression scolaire s'accroit pour avoir une chance de faire partie des 15% qui pourront prétendre à des études supérieures longues. Avec en prime, l'EN étant ce qu'elle est, des professeurs qui ne s'intéressent qu'à ceux qui iront en prépa scientifique, et qui passent leur temps à casser les élèves. Cette pression dépasse parfois l'entendement, j'en ai vu le résultat sur ma plus jeune sœur. De fait, devant l'afflux de nouveaux bacheliers qui étaient auparavant triés vers des formations professionnelles courtes, le supérieur devient plus sélectif. Les places sont devenues chères en BTS et en IUT. D'après la démographie, l'accroissement devrait atteindre un pic en 2018 (pic de naissance de l'an 2000). Et quant à l'université saccagée par la LRU, avec ses profs vieillissants de plus en plus largués, son administration à la rue, ses amphis déglingués, ses BU obsolètes, ben le taux d'échec n'est pas prêt de se réduire entre l'entrée en L1 et l'entrée en M2 (perso, j'ai connu du 70-80% d'échec dans ma filière, de la L1 à la L3, après rattrapages. Et 50% d'échec en M1). Pour peu que l'ado voit un grand frère ou une grande soeur se ramasser dans le supérieur, ou galérer au chômage une fois diplômé malgré une formation ultra exigeante, tu comprends d'autant mieux l'angoisse.
Pas vraiment, l'université peine énormément à casser son image de voie de garage "abstraite" et "éloignée des préoccupations du monde professionnel" (comme ne le cessent de le répéter les merdias à longueur d'années). Pourtant l'adaptation de l'université est quand même assez spectaculaire en 15 ans malgré l'effondrement des moyens, un public toujours plus massif, et un niveau à l'entrée toujours plus bas à chaque année. Les L3 pros et M2 pros (mais tous très sélectifs par manque de moyens) fonctionnent. L'encadrement est meilleur même si le corps professoral ne se rajeunit que très lentement, les situations d'échec sont mieux prises en compte. L'internationalisation est là. Mais en France, c'est médiatique, c'est quasiment un réflexe pavlovien, tout ce qui est public est dénigré, forcément "passéiste" voire "réactionnaire", et tout ce qui est privé (et de préférence états-unien), est forcément "moderne", "rationalisé", "efficient". C'est comme ça, c'est une mentalité bourgeoise très enracinée.
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Pour ce qui est des études supérieures, la France est surtout le pays des "Grandes Ecoles" dont la plupart sont public.
Ce modèle est franco-français et souffre beaucoup avec la création récente du classement de Shanghai supposé permettre de comparer les universités du monde entier et les écoles françaises y sont très mal représentées car pas du tout adaptés.
Bref, les médias aiment les trucs simples et images fortes et le classement de Shanghaï est idéal pour ça donc ils s'y donnent à coeur joie mais ce classement étant très récent (2003), on ne peut pas vraiment parler de réflexe pavlovien.
Par contre, notre capacité au dénigrement, ça, c'est bien français et pas nouveau.
La rentrée est passée, donc vu que c'est le thread, on peut s'intéresser à la refonte des programmes : http://www.lepoint.fr/societe/nouvea...1966036_23.php
Contrairement à la réforme du collège, il n'y a pas que des mauvaises choses. Il y a des gadgets à la con, beaucoup d'allègements (encore !), mais également un réel retour aux fondamentaux au primaire. Je redoutais bien, bien pire.
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Nous sommes en 2016 et l'Obs et Libé se sont enfin réveillés. Pendant des années, la critique du "pédagogisme" était forcément l'apanage des réactionnaires, donc la France rance, donc les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire tout ça. Aujourd'hui, en pleine polémique sur la réforme du collège, la prochaine réforme du lycée qui s'annonce, l'enseignement de l'histoire, et les tentatives d'introduction au forceps des gender studies (qui pour l'instant échouent systématiquement devant le tollé, la France étant rationaliste et positiviste), voilà une mise en accusation bienvenue d'une idéologie officielle et de ses zélateurs, et c'est une divine surprise de la part de ces deux médias qui sont des Pravdas :
http://www.liberation.fr/debats/2016...s-reac_1522524
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Et encore une fois, on a les mêmes excuses débiles des opposants à savoir fascisme et complotisme. Ca en devient tellement une habitude qu'il faut l'associer à mauvaise foi dans l'argumentation maintenant. Comme ça l'est d'ailleurs depuis le début de l'utilisation massive de ce mot pour faire taire la contestation... Un nouveau Godwin quoi...
Sinon tu en penses quoi ? Dégradation de l'école ou pas ? Tu as lu le bouquin en question ?
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Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière.
Michel Audiard
Désolée, je suis un peu à la rue niveau actualités. Je vais peut-être répondre à côté de la plaque, je n'ai pas du tout suivi les débats là-dessus. Pour moi, ça ressemble à une question qui pourrait intégrer le programme de philo. Encore faudrait-il que la philo soit véritablement enseignée pour ce qu'elle est, et non comme un cours de littérature ancienne. Encore faudrait-il aussi que la matière ne soit pas seulement au programme des terminales du lycée général. Dans l'état actuel des choses, je ne crois pas que l'étude des genres soit intéressante pour les jeunes. Pour quoi faire ? Pour que les terminales L, S et ES sachent commenter un morceau de texte écrit par untel ?
Pour la question de la critique de l'école, honnêtement, je ne savais pas que c'était considéré comme réac. La réforme du collège de 1999 (qui consistait à ajouter des matières, c'est bien ça ?) ne me semble pas le problème. Le problème, c'est tout le reste qu'on ne réforme pas. On ne s'adapte pas du tout aux enfants aujourd'hui, on essaie de les adapter à une méthode pédagogique qui était valable pour des enfants qui vivaient dans les internats (et encore, tous ne réussissaient pas, mais à l'époque, c'était beaucoup moins grave).
Enfin, pour la lecture et l'écriture, je vais probablement choquer (on va oublier que je suis linguiste, hein :p), mais le problème vient de la langue en elle-même. Je ne connais pas toutes les langues, mais j'en connais (du moins brièvement) un paquet, et je n'en vois aucune pour laquelle ce qui est prononcé soit aussi éloigné de ce qui est écrit. Ma fille apprend à lire en ce moment, et les règles de lecture me semblent tellement infinies et tordues ! Si c'était moi qui devait lui apprendre à lire, je crois que je pourrais aller me pendre. Les règles de grammaire tordues, ok, on fait avec. Elles sont intégrées (du moins pour la plupart) à l'évolution de la langue. Mais je ne comprend pas pourquoi nous, on a des règles d'écriture qui ne correspondent à rien, alors que la plupart des autres langues écrivent les lettres qu'ils prononcent, et lisent les lettres qui sont écrites. Et on essaie de s'y accrocher comme s'il s'agissait du coeur de notre identité ! La réforme de l'orthographe a été tellement décriée, non pas parce qu'elle ne résout rien (ce qui est pourtant le cas à mon avis), mais juste parce que c'est une réforme de l'orthographe, et que non non non, on doit absolument écrire comme on l'a toujours fait, parce que sinon, on renie notre histoire ou je ne sais quoi.
Le français n'est pas la pire des langues pour la prononciation qui est éloignée de l'écrit. A mon avis, l'anglais est pire, il y a plus de sons et plus de façon de les écrire.
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Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière.
Michel Audiard
Ouais, l'anglais est hyper tordu aussi. D'ailleurs je crois qu'ils ont autant de problèmes que nous au niveau de l'enseignement. Plus de sons, oui. Plus de façons de les écrire, je ne sais pas. Par contre, les petits anglophones int l'avantage d'une grammaire plus simple à appréhender, par rapport aux petits francophones.
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