Discussion :

[Nicoxdudu]

Bonjour a tous,

Je suis le nouveau commercial d'une petite SSII. C'est un domaine que je découvre et je suis tombé sur une discussion entre vous concernant vos déboires lors de vos entretiens avec les soit disant RH des SSII.

Je vais participer à ces entretiens et donc je souhaite savoir ce que vous voulais entendre de notre part pour vous motiver à travailler pour nous dans la joie et la bonne humeur ^^.

Je vous remercie pour votre aide

Nico

[fozzeuh]

Bonjour,

C'est pas ce qu'on veut entendre qui est important, c'est la vérité, ce que la boite propose vraiment etc.

[Nicoxdudu]

Effectivement j'ai mal tourné ma phrase.
Dans ce cas quelles sont les "mensonges" habituel des recruteurs ou moins les non dit ?

merci pour ta réponse ^^

[Carhiboux]

Salut,

Et bravo pour ta démarche, même si elle à quelque chose de maladroite. Mais au moins fais tu l'effort de l'entreprendre, ce qui est bien plus que la très vaste majorité de tes collègues.

Je vais participer à ces entretiens et donc je souhaite savoir ce que vous voulais entendre de notre part pour vous motiver à travailler pour nous dans la joie et la bonne humeur

Comme l'a déjà dit fozzeuh, la question n'est pas "ce que l'on veut entendre" mais "ce que vous pouvez réellement proposer et tenir comme engagement".

Si tu vends du rêve en disant ce que le candidat veut entendre, il arrive fatalement un moment (et en SS2I, c'est généralement très rapide) où le rêve vole en éclat. Et là, tu passes pour un mytho, l'employé va te traiter de tous les noms d'oiseau en privé et t'habiller pour l'hiver devant tous ses collègues.

Ce que je pense, tout candidat attends d'une SS2I, c'est beaucoup plus de franchise que ce qui est pratiqué actuellement. On le sait, en tant que candidats ou en temps qu'employé, qu'on ne pourra pas toujours choisir nos missions. Et autant c'est pas trop frustrant quand tu sais qu'il n'y a rien d'autre à se mettre sous la dent, autant ça peut le devenir, et pas qu'un peu, quand tu as loupé une mission qui t'intéressait parce que ta mission finissait une semaine trop tard (alors qu'on sait tous que dans la pratique, quasi aucun client n'est à une semaine près!), que c'est Michel qui à été envoyé, et que Michel aussi ça le fait chier d'y être allé.

Bref, ce qu'on aimerait entendre, c'est pas le baratin habituel qui consiste à dire que "nous on est différent, on mets l'humain au centre de tout". Ça suffit, c'est du bullshit, tu le sais, on le sait, personne n'est dupe. La SS2I est là pour gagner du pognon. Toi aussi. Moi aussi. Mais si je peux gagner du pognon en étant traité convenablement, un minimum estimé et en faisant des trucs qui me plaisent, je préfère, et je dirais même plus, cela à TOUJOURS été mon motif de démission le fait qu'on me prenne pour un con.

Il faut aussi se dire qu'un employé satisfait est un employé qui bosse mieux. Qui donne donc une meilleure image de la SS2I. Qui peut donc pousser un client à demander d'autres gens de cette boite si efficace.

Au contraire, et je l'ai vu plus souvent que le cas précédent, un presta pas content est un presta qui se le coulera douce, donc un client qui sera au mieux "contenté".

Du coup, moins de bullshit "corporate" plus de mise en pratique des bonnes intentions, et surtout, plus de prise en compte des souhaits des collaborateurs quand c'est possible. On est d'accord que c'est pas possible de retarder de 3 mois une mission pour faire plaisir à Pierre. Mais s'arranger pour caler les calendrier à une semaine près, ouais, ça demande un chouilla plus d'effort que de regarder le liste des ressources (tiens, ça aussi c'est un mot détestable de SS2I!) dispo là maintenant tout de suite. Mais bon, c'est peut être aussi un peu ça votre travail.

Désolé pour le ton un peu acide, encore une fois, je trouve ta démarche très intéressante, mais tu vas vite te sentir seul vis à vis de tes supérieurs qui n'ont pas du tout cette vision des choses.

[ed73170]

Bonjour,

Voici plutôt ce que je ne veux plus entendre de la part des SSII. Je travaille comme indépendant et j'ai donc régulièrement des contacts avec les SSII pour des propositions de missions chez leurs clients.

- La stagiaire des RH qui m'appelle : "Bonjour, j'ai vu votre CV sur le site X et je souhaite faire le point sur votre situation...". Là je sais que je vais perdre du temps à lui raconter ma vie alors que nous savons tous les 2 qu'elle n'a pas de mission à me proposer et qu'elle m'appelle juste pour faire du sourcing et justifier son quota d'appels.

- La même stagiaire qui me demande mon TJM et qui après ma réponse enchaîne par : "Et quel est le prix en dessous duquel il ne faut pas vous appeler ?". Je lui ai donné mon prix, c'est à prendre ou à laisser. Quand elle va chez le boulanger elle ne lui demande pas de baisser le prix de la baguette, si elle le trouve trop cher elle va voir ailleurs.

- Et encore la même stagiaire (décidément elle cumule toutes les bourdes mais ce n'est pas vraiment de sa faute, elle se contente de répéter les phrases "pertinentes" qu'on lui a apprises pendant sa formation) qui à la fin de l'entretien m'affirme : "Très bien, je transmets vos données aux commerciaux qui ne manqueront pas de revenir vers vous". Et je sais que j'ai perdu mon temps car cette phrase signifie systématiquement "Vous êtes trop cher, on ne vous proposera rien".

- Le commercial (quand il y a une vraie mission ce n'est bien sûr pas la stagiaire qui s'en charge) qui me propose effectivement une mission qui doit débuter demain à l'autre bout de la France et qui ne comprend pas que je ne sois pas disponible dans l'heure et que je n'aie pas de logement dans toutes les communes du pays. Mais il s'en fout car ce soir il sera tranquillement chez lui à compter l'argent qu'il s'est fait sur le dos des travailleurs.

Finalement, ce que je voudrais c'est que le SSII cessent leurs mensonges, qui certes ne dupent plus les gens de mon âge depuis longtemps, mais qui peuvent être efficaces chez des jeunes inexpérimentés. Arrêtez de faire croire à un ingénieur que 30 k€ est un bon salaire, que les frais de déplacements font partie de ce même salaire, que la modalité 2 Syntec est un forfait jour, etc.

[Marco46]

que la modalité 2 Syntec est un forfait jour

Celle-là c'est pas gagné pour la faire comprendre. Le nombre de gens qui sont persuadés qu'ils ne doivent pas compter leurs heures parce qu'ils sont cadres c'est juste ha-llu-ci-nant.

[el_slapper]

Comme mes petits collègues : qu'on ne me prenne pas pour un con. Enfin, je ne suis plus en SSII, mais j'y ai trainé mes guêtres pendant 14 ans. La SSII, c'est du mercenariat, avec un peu moins de sang quand ça se passe mal, c'est tout. A partir du moment ou je l'ai assumé, ça s'est beaucoup mieux passé..... mais le blabla de certains commerciaux m'est alors paru encore plus insupportable.

On est de la viande, on le sait, on en rigole, alors pourquoi le nier? Franchement, entre un commercial qui me dit :

"_oui, j'ai un client bancaire formidable[lequel?], qui cherche exactement ton profil, tu a la bonne expérience et les bonnes technos, tu matches trop bien[C'est quoi ce franglais bidon pour me masquer le contenu de la mission?], cette mission sera un coup de booster formidable à ta carrière[celle-là, on me l'a déjà faite, le coup de booster, ça a été d'en sortir, de ce massacre], tu pourras progresser abondamment[C'est ce que tu dis...], rendez-vous à demain à 15h45 métro Saint-Mandé.[Tiens, ça pue la BNP...pas le pire client, mais bon.]"

et un autre qui me dit

"_bon, BNP à Valmy, que tu connais déjà, [Tiens, il a lu mon CV...]cherche de la viande faisandée sauce COBOL[ça, c'est moi], si possible avec des herbes façon VBA[ohhhh, ça a l'air rigolo]. Idéalement, tu me rejoins au siège demain en fin de matinée pour qu'on te refasse un entrainement à la vente de bidoche[pas idiot, je suis un peu rouillé après trois ans chez le même client]. L'entretien est à 16h00 avec Jérôme Trucmuche, tu le connais?[j'en ai entendu parler, en bien, ça s'annonce pas mal]"

Lequel est cool? Et surtout, lequel est crédible? Et, encore plus important, avec lequel je vais assurer à l'entretien? Celui qui me bassine "bon, quand c'est une femme en interview, tu dois faire preuve d'assurance, la dominer, c'est une femme, elle va aimer ça", ou celui qui me titille "bon, si tu places le mot Rock'n'Roll de manière pertinente pendant l'entretien, t'est le meilleur"???(les deux phrases sont authentiques. Bon, j'ai gagné les deux entretiens, mais le premier, seulement parce-que j'ai délibérément ignoré les ordres(et que la dame en question me connaissait déjà). Le deuxième parce-que j'ai suivi les ordres avec un plaisir immense - "Je préfère la maintenance au projet, parce-que ça sent l'odeur de poudre, c'est plus Rock'n'Roll")

Voilà, j'ai eu la chance d'avoir un excellent commercial, une fois dans ma carrière, et j'aimerais que plus de mes collègues aient cette chance. Bon, pas besoin d'être aussi brutal que dans mes exemples, tout le monde n'est pas jovial comme moi(le mot est de cet excellent commercial, qui avait su me cerner beaucoup mieux que tous les autres, sans doute parce-que LUI il avait fait attention).

[Bousk]

Qu'attend-on des SSII ? Pour ma part que cette gangrène disparaisse et que les embauches et missions soient gérées par les boîtes directement sans passer par ce parasite intermédiaire.

[Glutinus]

Effectivement j'ai mal tourné ma phrase.
Dans ce cas quelles sont les "mensonges" habituel des recruteurs ou moins les non dit ?

merci pour ta réponse ^^

Hello,

J'ai l'impression que ta démarche est sincère, mais de toute façon, quand le marché se resserre, qu'il faudra que tu remplisses tes objectifs et que le patron donne des consignes du genre "le consultant, il marche ou il crève", il tu n'auras plus d'autres marges de manoeuvre que de mentir effrontément, monter au clash, et attendre de voir partir consultant numéro 123456 qui a pris 2% d'augmentation en deux ans par consultant numéro 123457 pris au pris d'origine, et de le faire bosser pendant 2 ans avec 2% d'augmentation, jusqu'à ce qu'il énerve et parte.

Sujets qui fâchent :
- une mission présentée comme étant un truc mirifique, genre un drakkar normand voguant sur les flots de l'atlantique, pour n'être au final qu'un radeau à la dérive devant une armée de pirates somaliens. Bon pour résumé : tu ne sais pas vraiment ce qu'est une mission hyper cool, mais le client le vend bien, donc tu le vends bien. Le consultant accepte. Puis au bout de 6 semaines, te dit "j'en peux plus", te sort des arguments que tu ne comprends pas, mais tu ressens la fatigue et la détresse dans sa voix et ses appels répétés.
Au début peut-être que tu seras sympa, tu feras sortir le consultant. Puis il sera envoyé sur une autre mission par ton collègue commercial, qui le lâchera pas, et en attendant c'est lui qui touche la commission, et/ou la prime de résultats. Puis ton coût de vie augmentera, et les XXX € que tu gagneras te seront nécessaires, donc mieux vaut ignorer les appels, puis botter en touche, et finalement mentir effrontément à un consultant épuisé qui n'apprend rien en plus.

- Puis derrière, le consultant #2 finira par faire une mission où il stagne. Il se plaindra. Il voulait devenir DBA, expert technique, MOA, architecte ou chef de projet. Il demandera une formation. Mais quoi, le faire sortir pendant une semaine, pour payer 1500 euros une formations pendant que vous perdrez 2000 euros de factu ? Ca va pas la tête ? Ce sera mieux s'il lit "la gestion de projet pour les Nuls" quand il sera en intercontrat, ça n'impactera ni toi, ni le patron.

Donc ce qu'on veut entendre

- Les missions : bien sûr ton objectif, et celui de ta boite, est de gagner des sous. Y a pas de mal dessus ! Mais cela ne peut pas forcément avec l'évolution de carrière. Il FAUT que le consultant évolue, qu'il devienne plus compétent, humainement, organisationnellement, techniquement et en terme de connaissances business. Et des fois ça va à l'encontre, car les projets qui te tombent sous la main.

Dans un monde idéal : tu proposes une mission, mais il y a des aspects qui gênent le consultant. Il refuse. Tu es OK, c'est plus intelligent si le consultant est sur une mission où il apprend bien et où il a des conditions pratiques qui lui plaisent (horaires flexibles, télétravail, proximité ou du moins facilité d'approche, bonne cantine...)

Ce qu'on veut entendre : évoluer, dans des conditions correctes.

Ce qui arrive : vous placez les consultants à court terme, parce qu'au final il faut faire du business. Vous les laissez pourrir alors qu'il veut sortir parce qu'il n'apprend rien. Après 3 ans, le client s'en débarasse. Et là vous engueulez le consultant parce qu'il n'a pas su évoluer en chef de projet (le CP c'est son patron, aucune raison pour qu'il évolue...), puis vous ne l'augmentez pas, le poussez à la démission parce qu'il n'est pas bankable. Si par miracle il reste là et vous voulez le garder, pourquoi lui payer une formation alors qu'il peut lire un bouquin de code qui traine dans le coin depuis 10 ans ? L'inforamtique, ça n'évolue pas...


Après le troisième point, c'est la rémunération. On est embauché au marché OK. Mais à part promettre la lune pour les augmentations ?
Ce qui est difficilement acceptable, c'est de s'entendre dire qu'on bosse bien et/ou bosser dur (bon des fois faire des horaires de ouf c'est pas bon signe, mais bon quand même, on s'investit parce qu'on veut faire marcher l'application). Tout ça pour s'entendre dire "naaaan c'est la crise, tu peux pas parce que Jean-Paul Miche-Muche du Augmentation Comitee aime pas tronche", c'est pas acceptable. Bon c'est rigolo, c'est quand vous jouez les pleureuses grecques se roulant sur le tapis parce qu'au bout de cinq ans on pose sa dem' pour faire la même chose chez Jensen High Consulting Galaxy à la porte d'en face, puis promettez des tickets restaus à 10,50 € en échange est un bisou sur le nez.

Au moins, les commerciaux sont rémunérés à la commission. Il y a un réel objectif, même si votre degré de réussite tant à placer un consultant et le laisser le plus longtemps possible (s'il se plait bien, il bougera pas avant 3 ans. Mais s'il se débat...).

Bref, je me perds, mais c'est rigolo ^^

PS : ha oui, pour éviter tout ça, j'ai évolué encore. En Freelance. Donc 1/ si une mission me plait pas, je dis non 2/ si après être venu une mission me plait pas, j'ai pas besoin de vous tenir la jambe pour partir 3/ ma rémunération est indexée sur ma propre négociation.

[Jean-Philippe André]

C'est beau Glutinus

Pour ressortir un point noir selon moi dans les SSII, la formation, avec la meme logique que celle evoquee a l'instant. Une remarque d'un patron qui disait :
"oh la la ca va pas la tete, on forme des gens, mais apres ils se barrent" vs. "on a que des salaries qui ne suivent aucune formation et qui restent chez nous"

On est d'accord qu'on peut pas envoyer tous les consultants en formation en meme temps, mais comme n'importe quelle entreprise, le fait d'avoir droit a une formation est un moyen important pour que le consultant apprenne des nouvelles choses dans la theorie pour ensuite le pratiquer. Tout comme toi commercial, tu auras envie d'avoir des formations sur "comment bien vendre son quota de barbac" ou "comment enfoncer une porte ouverte avec sa bite et son couteau".

J'ai moi aussi ete freelance car j'en avais marre de voir des gens se gaver sur mon dos.

Par un jeu de circonstances, j'ai fini par redevenir salarie, avec une mission apportee cle en main. La boite m'a fait une belle proposition de salaire, et ne vient pas me chercher des poux pour un oui ou un non.

Dans la liste des choses importantes du coup :
1- ne pas bullshiter lors de l'avant signature du contrat
2- ne pas chercher a ce que le consultant fasse ton job pour choper le numero de telephone direct du N+20, ca c'est ton affaire, le consultant te fais deja gagner des sous sans que tu te leves le matin, le reste c'est pas son pb
3- ne pas laisser une situation pourrir qd ton consultant te dit que sa mission part en sucette
4- faire en sorte qu'une formation d'une semaine tous les ans a minima soit prevue pour une formation (humaine, technique, fonctionnelle, whatever)
5- faire en sorte que les salaires ne stagnent pas, un consultant bac+5 a des attentes differentes d'un commercial payé a la commission ...
6- tenter de tirer vers le bas une pretention totalement en ligne avec le marche => je demandais 36 on m'a propose 34 => au revoir. (gratter sur un junior, un senior, un manager, oublie)

[Mat.M]

Je vais participer à ces entretiens et donc je souhaite savoir ce que vous voulais entendre de notre part pour vous motiver à travailler pour nous dans la joie et la bonne humeur.
Je vous remercie pour votre aide
Nico

bonjour Nico, pour faire une réponse dans la lignée de Fozzeuh,
un candidat informaticien recherche généralement le challenge technique et puis tout de même les évolutions de carrière,par exemple gérer un projet entre autres.
Je sais c'est une réponse un peu bateau, faites de lieux communs mais je ne vois pas autre chose...
Pour ce qui est des évolutions de carrière, tout dépend par ce que l'on entend par évolutions de carrière.

Le challenge technique la majorité des projets d'informatique de gestion auxquels j'ai participé c'est faire des formulaires CRUD qui ramènent la liste des clients et faire un filtre dessus
(Un formulaire CRUD c'est ajouter , supprimer... un enregistrement )

La SS2I est là pour gagner du pognon. Toi aussi. Moi aussi. Mais si je peux gagner du pognon en étant traité convenablement, un minimum estimé et en faisant des trucs qui me plaisent, je préfère

ah tiens une SSII est là pour gagner du pognon ? Et non pour favoriser l'épanouissement personnel,faire des bons CV et la gestion de carrière de ses collaborateurs ? On m'aurait menti alors

[ed73170]

3- ne pas laisser une situation pourrir qd ton consultant te dit que sa mission part en sucette

Ca c'est un point vraiment primordial. J'ai été plusieurs fois confronté à ce genre de chose et un des moyens d'en sortir a été la démission, dont une fois au bout de 5 ans chez le client, la mission était valable mais j'estimais en avoir fait le tour et mon patron n'a rien voulu savoir. Et puis une autre fois j'ai négocié directement avec le client : "Je termine mon travail correctement et en échange tu ne proposes pas de renouvellement, sinon je ne fais plus rien."

[Carhiboux]

Une remarque d'un patron qui disait :
"oh la la ca va pas la tete, on forme des gens, mais apres ils se barrent" vs. "on a que des salaries qui ne suivent aucune formation et qui restent chez nous"

A mon avis rien de plus faux.

Personne ne quitte une boite parce qu'il à été formé. Jamais.

Par contre, des gens quittent des boites parce que ces boites ne veulent pas les payer à la mesure de leurs compétences (acquises pas une formation interne ou non).

Le fond du problème il est là. L'argent c'est toujours le nerf de la guerre. Les deux fois ou j'ai changé de crémerie, c'était pour des meilleures conditions, et c'est pas toujours que une question salariale.


Bon, n’empêche, on a fait fuir nico le gentil commercial avec toutes nos critiques!

[Jean-Philippe André]

A mon avis rien de plus faux.

ah bon

[Escapetiger]

Allez tiens, comme mes collègues, je rajoute une petite touche de vécu:

- Ne plus trafiquer notre CV en nous présentant au client comme expert d'un domaine que l'on a survolé et/ou pratiqué il y a longtemps

- Quand un entretien en clientèle, une mission, ne s'avèrent pas satisfaisants (sous-entendu commercialement parlant, pas/plus de facturation), ne plus culpabiliser l'informaticien de service qui, la plupart du temps, fait de son mieux pour la réussite de tout le monde, à commencer par la sienne.

- bis Quand un client est (con/odieux/etc.) parce qu'il a la possibilité de se comporter comme ça avec le choix de la concurrence, rester professionnel et admettre en privé qu'effectivement la relation commerciale n'est pas évidente à fortiori pour nous dont ce n'est pas le métier.

- Etre clair avec le client: en cours de recrutement = recruté si la mission est signée.

etc.

[Luckyluke34]

Je suis sans doute mal placé pour répondre, car ma SSII idéale est une coopérative où les salariés eux-mêmes choisissent leurs futurs collègues et décident les projets sur lesquels la boîte va se positionner

Pas de régie, pas d'embauche sur mission donc pas de commercial aux entretiens d'embauche sauf au titre de sociétaire comme les autres.

C'est le système de prêt de main d'oeuvre qui fait que tous les rapports entre les acteurs d'une SSII, de l'embauche à la démission, sont de faux rapports et qui génère énormément de frustration chez les "collaborateurs". Dans ce cadre, le commercial n'est que l'agent qui va vendre un mercenaire. Le commercial a beau dire ce qu'il veut, le mercenaire sait qu'il ne verra pas la vraie tête de son job avant d'être sur le terrain les pieds dans la boue.

[Jean-Philippe André]

Des remarques du coup Nicoxdudu ?

C'est le genre de sujet ou tu retrouveras plein de defouloir pour beaucoup de consultants et ex-consultants =o]

[Carhiboux]

ah bon

Ce n'est que mon (humble? :p) avis. Si les gens formés partent, c'est parce qu'ils trouvent des meilleures conditions ailleurs, donc que la concurrence offre plus d'avantages, donc que la personne est actuellement "sous le prix du marché" au vu de ses compétences et de son expérience, donc que in fine, ce n'est pas parce qu'il ont été formés qu'ils partent mais bien parce qu'ils peuvent avoir mieux ailleurs, l'offre et la demande. C'est exactement le même schéma que pour les gens qui n'auraient pas suivi de formation. J'ai même le sentiment, au doigt mouillé, aucune source sinon mon feeling, qu'avoir eu une formation retarde le moment où l'on part quand on est "sous le marché" parce qu'on se dit que l'entreprise à investi (un peu) sur nous.

La finalité est peut être la même, mais la cause est différente.

C'est un peu comme le mauvais raisonnement sur les glaces, l'été, et les morts sur les routes :
L'été, les gens mangent plus de glaces.
L'été, il y a plus de morts sur les routes.
Pourtant, on ne meurt pas plus sur les routes en été parce que l'on mange des glaces. Si il y a plus de morts l'été, c'est dû à d'autres causes.

[Jean-Philippe André]

J'ai pas tout compris sur la logiquem, mais evidemment que le raisonnement est foireux de se dire : on va pas risquer de former les gens, s'ils se barrent apres :o

[Glutinus]

A mon avis rien de plus faux.

Personne ne quitte une boite parce qu'il à été formé. Jamais.

*Glutinus titube et manque de renverser sa chope à demi-remplie sur le zinc*

Ouai mais enfin. Imagine que tu as toutes tes chances avec Brienne de Tarth et Margary Tyrell (1). Mais à plein temps. Bon, t'as bien envie de faire en sorte que cette dernière ait mal au séant en s'asseyant sur le Trône de Fer - en même temps un trône de fer ça doit être sacrément dur, mais c'est pas le débat.

Donc peut-être que tu vas d'abord faire un ONS (2) voire un PQR (3) avec la première, histoire d'acérer ton épée valéryenne, puis quand tu seras prêt, aller à la seconde pour la faire grimper aux rideaux du lit à baldaquins.

*Stop délire au 6 12 12*

Le truc c'est que de toute manière, on va toujours filer au meilleur payeur, qui se basera par rapport à nos expériences, qui seront nuancées par nos formations. Je pense que le fait d'avoir peur de former, et de voir partir, est légitime. Mais dans les faits, c'est débiles. Je serai resté plus longtemps dans ma première boite, parce qu'ils continuaient à prendre en charge mes formations sur l'outil. J'aurai pu passer la certification, s'ils ne me payaient pas au lance-pierre.

Ha oui, en tant que freelance, je peux passer en note mes formations. J'ai justement une ou deux qui me font du pied et je crois que je vais faire du gringue à mon gentil patron (4) pour les obtenir.

(1) pour ceux qui ne connaissent pas, respectivement les personnages féminins principaux les plus laid et joli de la série Game of Thrones, selon le gluti-classement 2016.
(2) One-Night Stand, ou "Coup d'un soir" en français, mais c'est plus joli en franglais
(3) voir la chanson de Cap'taine Braquemart
(4) en l'occurrence, moi.