Braves gens, il faut, quand même, se rendre compte d'une chose : notre époque est de plus en plus répressive ! Tout est matière à délits et contraventions.
La ceinture obligatoire oubliée et, paf, une prune ! Pourtant cela ne concerne que moi au niveau sécurité. Et autant je tanne mon passager pour qu'il la mette car, s'il s'accorde un roupillon et moi un coup de frein sérieux, son nez aura plus de risque d'être éclaté sur le pare-brise que le mien puisque je m'accroche au volant.
C'est comme l'usage des téléphones mobiles. Quand j'appelais ma vieille mère pour lui dire que j'arrivais dans une heure, j'avais le téléphone dans la main gauche tenant aussi le volant et j'appuyais, sans la regarder, la touche "2" (raccourci de son numéro) et la touche verte sans regarder le téléphone. Maintenant on veut même interdire les kits mains libres. Du pur racket où j'ai même pris un PV avec suppression de 2 points sur la rocade de Toulouse où je connais pourtant tous les radars pour avoir roulé à 91 km/h au lieu de 90 (si ! si !). Et dans ce genre de circulation rapide et dense il y a mieux à faire que de rester le nez sur son compteur.
Imaginons que les autoradios à cassettes aient été inventés aujourd'hui. Je suis sûr qu'on aurait seulement le droit de s'en servir que sur le parking. Car, effectivement, aller y trifouiller une cassette, était bien plus à risque que d'appeler sa vieille mère sur son portable.
Revenons au sujet, mais toujours dans le même registre, il se vendait tout ce qu'il y a de plus légalement, des postes de radio à double cassettes permettant de copier, c'était leur but, les cassettes entre elles. Alors que les DVD/Blu-ray sont, non seulement incopiables (qu'ils disaient) mais cantonnés à la lecture dans une zone géographique (mon cas je suis en Amérique du Sud donc je ne pourrais rien lire qui soit prévu pour l'Europe). Idem pour les livres numériques avec les DRM. Et on ne parle pas des jeux vidéos actuels où il faut être connecté pour pouvoir y jouer (Steam et Cie) et les systèmes et logiciels devant être "activés", contrôlés en ligne, etc, etc.
Trop c'est trop dans la restriction de la liberté du consommateur ! Bientôt on aura des machines à laver connectées qui exigeront de vérifier la permission d'usage en ligne.
Et comme trop c'est trop j'avoue publiquement que je pirate bien plus qu'à une époque où j'achetais systèmes, logiciels et jeux. A l'époque on avait juste le code d'activation, inscrit dans la doc papier. De plus ce qu'on achetait était livré dans une boîte sérieuse (j'ai gardé, en souvenir, les boîtes de Doom 2, Baldur Gate & Fallout, Duke Nuken 3D etc.). Je me souviens d'un Word et d'un Visual Basic 4 avec un vrai libre en français pour la doc. Et en excellent papier permettant aux pages de rester ouvertes à côté de l'ordi. Maintenant on paye en ligne juste pour avoir le droit de télécharger. Et ce n'est même pas moins cher pour autant. Exemple les e-book vendus pratiquement au même prix que les livres papiers. J'achète volontiers un livre papier mais je n'achèterais jamais un e-book.
Bon la discussion juridique entamée ne m'intéresse nullement. Je n'ai jamais volé qui que ce soit et ceux qui mettent à disposition de leurs petits camarades des vidéos, jeux et programmes, le tout gratuitement et en se donnant la peine de les mettre en ligne de façon bien récupérable (je ne fréquente que les forums Usenet binaires) sont ceux qui les ont achetés pour eux-mêmes. Ils ont droit à toute ma reconnaissance pour ces actes d'altruisme.
Et, au final, le laisse la parole à Victor Hugo (il est vrai, qu'à l'époque on téléchargeait un max sur Internet ) :
"Le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée, il appartient -le mot n'est pas trop vaste- au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous" (Victor Hugo, Discours d'ouverture du Congrès littéraire international de 1878)
Je rajouterais aux propos de Totor que, dans la logique du revenu d'existence, un créateur pourrait se faire allouer une bourse en plus de son revenu pour une activité créatrice profitable à tout le monde.
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