Discussion :

[RyzenOC]

Dans le genre, j'ai un autre exemple... il y a bien des années, voyant une offre de job d'une agence web, premier réflexe, j'vais voir leur site.
À peine arrivé sur la page d'accueil, je tombe sur une alerte, m'indiquant que l'utilisateur d'un plugin jQuery n'en avait pas payé la licence d'exploitation.

Oui enfin, le dev n'a qu'a regarder la License avant d'utiliser un lib trouver au pif sur google.

Au final, bibliothèque ou pas ?, j'ai envie de dire sa dépend du langage. Je code en python, ce langage à plein de superbe librairies libre et open source et de qualité, elles sont tres reconnues dans le milieu scientifique par exemple (même la Nasa les utilisent/contribuent) (la licence python software foundation et très très permissive). Je connais aucun développeur python, qui n'utilise pas de bibliothèques.

Aucun développeur ne serait assez fou pour recrée soit une bibliothèque comme Vispy, utilisé et développé par les meilleurs ingénieurs de la Nasa, ou alors c'est un génie.
J'utilise moi même vispy dans mes data center, si vous pensez faire un truc plus optimisé, envoyer moi votre bibliothèque et même votre cv, je pense que je vous embaucherez direct avec un beau salaire.

Il y'a longtemps que j'ai pas fait de web, mais en javascript les libs que je trouvait sur google, c'étaient des gros paté mal optimisé et qui buggait dans 1 navigateur sur 2. J'imagne que depuis sa n'a pu que progresser (j’espère...), les framework JS ont l'air d'avoir pas mal progresser en tous cas, mais les codes Jquery/Ajax par contre, j'ai toujours l'impression que c'est de la grosse merde qui bouffe 100% du cpu.

[Lcf.vs]

ce langage à plein de superbe librairies libre et open source et de qualité, elles sont tres reconnues dans le milieu scientifique par exemple (même la Nasa les utilisent/contribuent) (la licence python software foundation et très très permissive). Je connais aucun développeur python, qui n'utilise pas de bibliothèques.

Justement, c'est le piège que j'essayais de mettre en évidence, avec l'exemple d'Intel XDK.

J'pense qu'Intel est aussi pas mal reconnu, pareil pour leur XDK, ça n'a pas empêché d'installer un trojan sur la machine de plein de professionnels.

La réputation de l'éditeur d'un logiciel ou d'une lib a son poids, ok, mais dans leur team, il peut aussi y avoir un développeur qui a confiance en tout et n'importe quoi ou, du moins, suffisamment pour embarquer des modules sans les avoir vérifiés.

[Lcf.vs]

Il y a aussi d'autres risques:

• la sécurité des sources, comme le serveur où tu le télécharges peut avoir été corrompue
• le "package" téléchargé peut aussi être un fake
• ...

Il faut savoir que sur certains hébergeurs de packages, il est possible de "dépublier" un package, libérant le nom dudit package.

Il est donc facile d'imaginer une personne malintentionnée publiant sa propre version, sous le même nom !

[Vincent PETIT]

Il faudra toujours des programmeurs capables de créer les bibliothèques, que d'autres utiliseront. On passe dans l'informatique à une industrialisation, comme ce fut le cas dans l'artisanat.

Et c'est aussi ce qui arrive au secteur de l'électronique. On utilise et assemble des cartes électroniques toutes faites pour faire son projet (Arduino par exemple)

Oui ça fait gagner du temps ! Oui tu as raison il faudra toujours des développeurs pour faire les premières bibliothèques/cartes électroniques pour les autres (les utilisateurs)

Maintenant pose toi cette question :
Si les générations futures apprennent à être des utilisateurs de bibliothèques/cartes électroniques, c'est à dire apprennent à les assembler avec efficacité alors qui saura les créer ?

Souvent lorsque je pose la question, on me répond "bah, les autres ! Y en a toujours qui le feront de toute manière"

ah ouais ? Moi j'en suis pas si sûr et surtout si les programmes scolaires s'orientent dans cette direction !

Pour moi c'est le savoir qui se barre. Bientôt on aura 1 conaisseur (celui qui implémente) pour 1000000 d'utilisateur (ceux qui assemble).

Pour le moment ça ne saute pas aux yeux pour la simple raison que tous ici, vous savez faire les deux. Dans vingts ans nous en reparlerons.

[Matthieu Vergne]

Je pense que ça reste un argument valable : dans le gros tas de gens qui assemble, tu en auras (statistiquement) certainement quelques uns qui mettront les mains dans le cambouis, et c'est ceux-là qui feront avancer le bas niveau. Dans les écoles, on apprends les bases de l'élèc, les bases de l'info, etc. et ensuite on suit des formations spécialisées selon le job visé, voire on est formé en entreprise. Donc le savoir ne se perd pas plus que d'habitude. Par contre, les connaissances évoluent, et si auparavant on utilisait X heures pour enseigner un certain ensemble de connaissances, aujourd'hui on en prend autant pour enseigner autre chose. Les détails, c'est sur le tas et en formation dédiée ou avec l'expérience qu'on les obtient. On n'a jamais tout enseigné en école et c'est pas près d'arriver.

[Vincent PETIT]

Donc le savoir ne se perd pas plus que d'habitude. Par contre, les connaissances évoluent, et si auparavant on utilisait X heures pour enseigner un certain ensemble de connaissances, aujourd'hui on en prend autant pour enseigner autre chose. [...]

Je vais reformuler ma pensée. Moi j'appelle ça, le savoir qui se barre... chez les autres (comme ça je ne viole aucune loi de la thermodynamique )
Je crois vraiment que si on apprend a tout le monde que l'informatique (et l'électronique) c'est de l'assemblage de bibliothèques (ou de hardware) alors on va redistribuer le savoir vers quelques personnes qui eux seront réellement faire.

Je compare ça aux cuisines en kit a monter soit même, tout le monde sait faire, c'est rapide, on ne réinvente pas la roue, c'est de l'assemblage de pièces faites par un autre. Peut on dire que tout le monde est cuisiniste ?


C'est la pleine continuité de ce qui se passe depuis un bon moment.
On nous apprend de plus en plus le "savoir faire faire" (mais du coup ceux sont les autres qui ont la connaissance) et demain ça sera le "savoir faire" (avec le boulot des autres... arf, on a toujours pas la connaissances non plus)
Mais le développement est plus rentable, c'est vrai !

[Beowulf59]

Pour ma part, je n'ai pas tout lu les réponses, seulement 2 pages, mais j'ai répondu le premier choix, notamment par coup de gu*ule CMS et surtout par le statut "Ingénieur" en France.

Tout d'abord, bien sûr, il ne faut pas réinventer la roue, bien sûr on va réutiliser des Frameworks déjà fait (pour ceux qui font du .NET, ils sont obligés :p ), mais il faut avoir la curiosité de fouiner et de comprendre!
Exemple, le Framework .NET, on peut le décortiquer avec un désassembleur, voir le code source, quelle pourcentage d'ingénieurs le fait?
Autre exemple, MVVM Light, un Framework tiers très apprécié, c'est en étant curieux qu'on comprend la logique du code et comment tout se met en place, et c'est comme ça qu'on progresse. On peut appliquer le même raisonnement au PHP ou autre : si on commence direct par Drupal, Symfony ou Wordpress, on va manquer énormément de choses...

Ensuite, dans mon ESN Ingénieur = BAC >= 5. Qu'on ait fait Informatique, Chimie, Maths, Histoire, etc, suffit qu'on ait fait une formation de quelques mois en Informatique via l'entreprise compétente, hop on passe Ingénieur. Mais avec ça, on ne voit pas ce que peut voir un BAC+3 comme la gestion mémoire, le modèle Merise, l'UML, l'Intelligence Artificielle, toute cette culture... Résultat, 80% de l'effectif n'est pas issu de l'Informatique car pas cher à embaucher (mais ceci est une autre histoire )

[Glutinus]

Ma belle histoire : j'étais en formation Systèmes Embarqués il y a une dizaine d'années, mais je n'arrivais pas à trouver un stage en industrie. Mon école a accepté que pour mon stage de deuxième année je fasse du dev de gestion, du coup j'ai trouvé un stage dans une grosse banque.

Ils utilisaient XXXXX, un framework surcouche de Struts (lui-même framework pour aider à déployer des applis web). J'ai à la sueur de mon front appris à faire des requêtes SQL, l'architecture web etc. quelle ne fut pas ma fierté lorsque mon appli a réussi à être déployé et était à 95% opérationnelle, ayant juste deux trois anos et du graphisme à corriger.

Quand j'ai cherché un job, en systèmes embarqués (après un stage chez un gros compte industriel) je n'arrivais pas à trouver de taf... j'ai donc remis Java J2EE sur mon CV et je me suis fait harceler dans tous les sens. Très confiant, notamment grâce à une éventuelle bonne référence s'ils appelaient mon ancien directeur de service, on m'a fait des tests techniques sur Java J2EE... le framework XXXXX aidant, je n'avais pas vraiment codé de nouvelles fonctions, des nouveaux objets, force méthodes, procédures, héritages et tout le tintouin (je ressors les mots mais aujourd'hui ce ne sont que des vagues souvenirs). Evidemment je me suis planté sur les QCM.

Mais la bonne blague, c'est que quelques années après être embauché, sous prétexte que j'avais XXXXX sur mon CV, lors d'un projet on a voulu me mettre dessus... ma réponse : je ne sais plus faire de Java J2EE... ça fait des années que je suis passé Business Intelligence, ETL, Datawarehouse / Datamart etc. pourquoi vous ne demandez pas aux développeurs Java, ils connaissent Struts 2, ils vont absorber le framwork en 48h à peine ! Mais, non, j'étais forcément le spécialiste (vu que j'étais le seul) à pouvoir développer en XXXXX...

La blague se réitère, j'utilise des ETL qui sont graphiques, qui simulent des fonctions SQL... et j'ai vu des dérives, d'un côté des personnes qui ne savaient faire QUE du SQL et qui collent dans une boite SQL et n'utilisent pas la puissance de l'ETL... et de l'autre, des gens qui font des choses très bêtement, sans optimiser, et pour le coup une culture SQL pourrait permettre de mieux comprendre les concepts et de faire des "codes" plus lisibles et plus optimisés. Je suis d'ailleurs très très loin du code, je suis devenu très "modélisateur" en fait.