Je ne suis pas contre le fait d'inventer autre chose. Je dis juste qu'il faut rester cohérent.
C'est assez ironique qu'un défenseur du salaire universel prétendent que les autres se raccrochent au salariat. Le fait que le salaire universel puisse paraitre une bonne idée est justement une conséquence du salariat sur les esprits. C'est bien la mentalité de salarié qui fait qu'un travailleur se borne à exécuter une tache avec comme seule optique le salaire à la fin du mois. Tache souvent aliénante, répétitive et sans signification concrète et qui à sans recul n'a pas plus de sens que le fait de rester chez soi.
Le découpage des taches et l’hyper-spécialisation voulu par l'industrialisation étant la cause de cette perte de sens. Un travail n'implique pas forcément un salaire. Le salarié n'a pas forcément conscience que son salaire vient l'argent échangé contre la production à laquelle il a contribué par son travail, à la différence de l'indépendant et du patron.
La gratuité ne produit pas de richesse. Seul le travail, en crée.
Internet n'est pas gratuit. Il nécessite la production et l'entretien d'un infrastructure par des petites mains invisibles. A la limite la gratuité ouvre de nouveaux marchés que les plus aventureux conquerront par leur travail (ou celui des autres).
Finalement, à la lumière de la description que vous en faites, le revenu universel n'a rien de nouveau. C'est rehaussement du RMI financé par l’impôt sur le bénéfices des entreprises.
La difficulté de ce type de mesure tient moins dans son application en France que dans les contraintes imposées par la concurrence. Ironiquement, cet impôt "social" ponctionnera les bénéfices d'entreprises de nos entreprises "solidaires" pour enrichir une concurrence beaucoup moins scrupuleuses, via le consommation des bénéficiaires du revenu universel qui ne plomberont surement pas leur pouvoir d'achat en achetant français.
Accessoirement la réduction du bénéfice des entreprises va jouer sur l'échéancier de remboursement de prêt et la liquidité disponible de façon plus générale, rendant les entreprises encore plus vulnérables vis à vis des banques.
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