Envoyé par
r0d
Maintenant le point C.
Ici mon analyse est un peu la même de ce qui se passe en Grèce en ce moment. On a un contexte établi et solide d'un côté (l'Europe monétariste dans le cas de la Grèce, la mondialisation capitaliste dans le cas du logiciel), et des éléments perturbateurs qui essaient de modifier le contexte de l'autre côté (les gauchistes de Syriza dans le cas de la Grèce, les libristes dans le cas du logiciel).
Ton constat est sans appel: "je dirais que le responsable c'est ... le libre !"
Mon analyse est différente. Je pense que de chercher un responsable dans cette histoire est une mauvaise question. Il n'y a pas de responsable, il y a deux forces antagonistes qui s'affrontent. S'il y avait un responsable, ce serait le capitalisme* qui est à la base des rapports de causalité (implication) de toute cette histoire. Mais encore une fois c'est une mauvaise question. Tu ne peux pas empêcher un loup de manger de la viande, de la même façon que tu ne peux pas empêcher une partie des êtres humains de chercher des voies différentes et l'autre de vouloir conserver l'existant. On peut (on doit même, j'ai tendance à dire) prendre position, donner son avis, analyser les rapports de cause à effet, critiquer, s'engueuler même, ça fait du bien parfois; mais chercher un responsable, pour moi ça n'a pas de sens.
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Ce que j'essaie de dire, c'est qu'il y a une bonne raison pour laquelle toutes ces questions sont des trolls (windows vs linux, java vs c++, libre vs commercial, etc.). La raison c'est que ce sont des mauvaises questions. La question de devrait pas être "qu'est-ce qu'on a?" (linux c'est bien/mal, java c'est lent, ...), mais "qu'est-ce qu'on veut?". Est-ce qu'on veut un langage ouvert/fermé, un langage robuste/"idiot proof", etc. Et la problématique du libre va bien au-delà de la question du coût, et donc de la question du commerce de données privées. Il n'y a pas de rapport de causalité évident entre les deux, nous sommes sur des plans distincts.
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