Quelle drôle d'idée un peu naïve que de croire qu'un langage n'est qu'un empilement de techniques plus ou moins avancées ! L'utilisation d'un langage dans le monde professionnel renvoie aux ressources disponibles, à la formation des développeurs, à un parc informatique plus ou moins à jour, à la demande des clients et bien sûr à la capacité de ce langage à répondre à des problèmes contemporains... Ce n'est pas une vue passéiste : c'est la réalité d'un travail.
A mon avis, les questions les plus pertinentes seraient :
- les avatars de Pascal en 2015 sont-ils capables de résoudre des problèmes de leur époque ? La réponse paraît être oui.
- les avatars de Pascal en 2015 sont-il adaptés à toutes les situations ? La réponse est sans doute non (le développement Web, par exemple).
Une autre question n'a pas, me semble-t-il, de réponse généralisable : perd-on du temps et de l'argent à développer en Pascal ? Les arguments se valent souvent et s'équilibrent : les techniques anciennes sont parfois gourmandes en temps de développement, mais les nouvelles techniques exigent une formation, donc une perte de temps ; écrire cent lignes de code n'est pas forcément moins rentable qu'en écrire une si cette dernière fait appel à tout un tas de prérequis abscons...
Enfin, une question me paraît incongrue, voire hors sujet : les avatars de Pascal ont-ils comblé leur retard technologique ? Déjà, c'est supposer qu'il y avait un retard et ensuite, c'est affirmer que l'on sait aujourd'hui précisément ce que doit fournir un langage de programmation... Avec ce genre de prise de position, des langages comme PHP ne seraient jamais nés, car qui aurait parié à l'époque de son apparition, sur la réussite d'un langage interprété et aussi faiblement typé ?
Et si je parle de hors sujet, c'est que la nouvelle postée par Alcatîz concerne la demande par rapport au Pascal et non l'actualité technique des avatars de ce langage.
Cela dit, le débat peut être mené, mais reformulé ainsi : que sait faire le Pascal d'aujourd'hui ? Ce sera avec son vocabulaire, son point de vue, ses lacunes et ses avancées, et sans brandir des étendards et des oukases du genre sans métaprogrammation pas de salut !
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