Discussion :

[Francis Walter]

Tim Bernes-Lee plaide pour un projet de loi pour les internautes
à l’occasion des 25 ans du Web

Dans le cadre de la célébration des 25 ans du World Wide Web, son créateur Tim Bernes-Lee a formulé ses vœux pour le web dans les années à venir. Il s’est dit fier de son invention, mais pas satisfait de la manière dont Internet est géré de nos jours. Son insatisfaction proviendrait en partie des révélations sur les innombrables espionnages de la NSA [Lire le dossier de la rédaction sur l'espionnage de la NSA] et des nombreuses attaques basées sur les technologies Web.

Tim Bernes-Lee espère une meilleure gérance de l’Internet et lance donc un appel à tous les internautes du monde à travers une campagne. Son ambition est de réussir à avoir une « constitution mondiale » pour les internautes afin d’avoir « un web ouvert ». « Je veux utiliser le 25e anniversaire pour le faire, pour reprendre le web dans nos propres mains afin de définir le web que nous voulons pour les 25 prochaines années » , a-t-il affirmé.

« A moins que nous ayons un Internet ouvert, neutre sur lequel nous pouvons compter sans nous soucier de ce qui se passe au niveau des backdoors, il ne pourrait y avoir un gouvernement ouvert, une bonne démocratie, une bonne santé, une communauté connectée, ni une culture diversifiée » a déclaré fermement e père du Web.

Tim Berners-Lee a toujours fait fi des mauvaises gestions de l’Internet. Cette sortie médiatique n’est pas la première de l’ingénieur. Son mécontentement va beaucoup plus à l’endroit de la NSA qui ne cesse de violer la vie privée des internautes à en croire les différentes révélations d’Edward Snowden. Tim Berners-Lee veut rénover l’image du Web et d’Internet, et pour y parvenir, chaque internaute doit s’y impliquer.

Il ajoute que « l’essentiel est d’amener les gens à se battre pour le web et voir le mal qu’un web fracturé apporterait. Comme tout système humain, le web a besoin d’un maintien de l’ordre et bien sûr nous avons besoin de lois nationales, mais nous ne devons pas tourner le réseau dans une série de silos nationaux ».

Source : The Guardian

Et vous ?

Pensez-vous que le web court à sa perte à cause des nombreuses attaques qu’il subit régulièrement ?

L’instauration d’une constitution mondiale est-elle réellement la solution pour un web "sain" ?

Estimez-vous qu’on ait, dans l’avenir, un internet sans violation de vies privées ?

[TiranusKBX]

il serait bien d'avoir une constitution mondiale mais comme les hommes politiques tiennent à leur parcelle de pouvoir c'est utopique
quand à nos connexions ce n'est pas grave on vas juste foutre des firewall sur tout le trafique venant de dehors l'Europe pour commencer

[Gruzzyh2]

Je l'ai dis, et redis, créer un pays Internet, qui aurait ses propres lois (ne concernant qu'Internet) avec un système de vote pour chaque chose, en mode réelle démocracie.
Et donc, les data centers de tout ce qui s'y trouvent seraient gérés de façon à ce que chaque pays ne portent pas que les leurs, avec bien sûr un accès aux données à rôles séparés, comme dans les systèmes bancaires. Et de plus un cryptage assez haut pour pas que ce ne soit trop facile à déchiffrer.

Du coup les lois seraient internationnales pour ce qui concerne Internet et indépendantes de la politique. (j'ai un doute sur un non sens là, mais c'est une idée à réfléchir)

[marsupial]

Après deux déflagrations mondiales, 50 ans de guerre froide et le 11 septembre, le XXe siècle ne pouvait pas léguer mieux aux générations futures. Le laisser sous la férule d'organismes tels que les services de renseignement de quelques gouvernements que cela soit serait extrêmement triste.

D'ailleurs le gouvernement américain le gère en intégralité. Sachant que ce gouvernement est géré par ses services essentiellement grâce aux données collectées à travers le réseau, le fait qu'il ouvre la porte à une négociation à une gouvernance internationale est un bon présage pour son avenir. Avenir dans lequel je souhaite voir le net proposé et validé patrimoine de l'humanité à des fins de protection et de pérennité.