Natixis et la crise de 2008
Affectée par ses choix de gestion, notamment durant la crise des subprimes, l'action Natixis
a en moins de deux ans perdu près de 95 % de sa valeur, en passant sous le seuil de 1 euro en mars 2009, stabilisée autour de 3,5 € en 2010.
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Entre autres exemples, Natixis avait choisi d'être actionnaire de CIFG,
société créée en mai 2002 dans l'État de New-York, mais qui a depuis son siège aux Bermudes. CIFG est l'un des huit premiers rehausseurs de crédit (monolines) aux États-Unis,
chargés de transformer les créances hypothécaires risquées (les subprimes) en placements recevant la meilleure notation financière, soit AAA. Les deux maisons-mères de Natixis, le Groupe Caisse d'Épargne et le Groupe Banque populaire,
ont été contraintes de racheter CIFG le 20 novembre 2007 et de le recapitaliser de 1,5 milliard d'euros. L'encours de CIFG a été chiffré à 70 milliards d'euros par Nicolas Merindol, directeur des Caisses d'Épargne, lors d'une audition officielle.
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Natixis avoue également faire partie des banques touchées par l'escroquerie de Bernard Madoff.
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Les pertes pour l'exercice 2008 seraient de l'ordre de 2 milliards d'euros. Le 19 janvier 2009, la valeur du titre est de 1 €, soit 5 % du coût initial.
L'État français soutiendra, pour plus de 7 milliards de d'euros, le plan d'assainissement de Natixis et de ses actionnaires, les banques populaires et les caisses d'épargne, pour l'essentiel.
L'impasse dictée par ces difficultés s'est propagée aux maisons mères, les Caisses d'Épargne et les Banque populaire, affectées par de considérables moins-values. Mais le fonds de garantie des dépôts, mécanisme européen, est censé permettre aux clients des banques d'être protégés et remboursés en cas de problème à hauteur de 100 000 euros en France14.
Le 26 février 2009, les comptes de l'année indiquent une perte de 2 622 M€.
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