Discussion :

[Jipété]

Arrrrf, je te rejoins pour Coluche.

Oui j'ai ouvert, piégée je suis, faut pas m'en vouloir

Tu es toute excusée

[Neckara]

Ne pas voter, cela ne veut pas dire "protester" ou se "rebeller contre le système", cela veut juste dire "laissez les autres décider pour moi".
Sans forcément voter pour le meilleurs candidat, vous pouvez au moins voter pour "le moins pire".

Des personnes qui ne votaient pas, tout comme toi, on eu une petite peur en 2001 quand une personne qu'ils ne voulaient pas en tant que président a réussi à passer le second tour...

[Jipété]

Ne pas voter, cela ne veut pas dire "protester" ou se "rebeller contre le système", cela veut juste dire "laissez les autres décider pour moi".
Sans forcément voter pour le meilleurs candidat, vous pouvez au moins voter pour "le moins pire".

Voter pour le "moins pire" ça veut dire, avec ce système de mierda qu'est une élection à 2 tours, que le "moins pire" n'a aucune chance de passer et donc, au final, les autres (qui auront choisi le "meilleur" ) décideront pour moi de toute façon.

Alors à quoi bon ?

Mais on dévie, là, on dévie...

[souviron34]

Bon, je dois encore m'auto-congratuler

Louvois, malgré les apparences, ne s'est pas fait en un jour mais sur une quinzaine d'années. Qui l'eut cru au regard des résultats?

Moi

Ce que je répète à l'envie...

JE N'AI JAMAIS VU de tels projets se faire et réussir... JAMAIS...

La première phase de Louvois a commencé en 1996, a coûté 20 millions d’euros au moins, sans résultat probant. Cet échec est expliqué par les rapporteurs de la Cour des Comptes de la façon suivante:

– une substitution des objectifs techniques aux objectifs politiques ;

– une absence de suivi des bonnes pratiques ;

– un manque de compétence de la maîtrise d’ouvrage ;

– des procédures de contrôle multiples mais peu efficaces ;

– une conduite du projet approximative et sans référence au coût généré.

Très exactement ce que je dis..

En particulier le 1, le 3, le 4 et le 5..

n'avoir qu'une seule fonction "évènements RH" et "évènements solde",

On sent par là le passage d'une modélisation mal matirisée (mais avec un super-outil !!)

Trois prestataires extérieurs sont intervenus:

- STERIA pour le cahier des charges de l'architecture et pour l'intégration de Louvois aux SIRH

-Eurogroup et MC2I, pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage

Là encore excatement ce que je répète..

On ne peut que relever la complexité de cette répartition des rôles.

Moui, mais enfin NORMALEMENT l'informatique est justement là pour simplifier. Ce que je me suis épuisé à dire pour le médical...

Mais ça suppose d'avoir une approche centrée sur les utilisateurs... et non pas tradtionnelle,. ce qui n'est pas le point de vue de ces sociétés de service.

-Des erreurs de calcul

Et un point à mettre au tableau des sacro-saints TU.... Qui ne servent à rien..

D'apres M.Bodin, cela s'explique par « un problème de remontée d’informations et d’analyse de la situation », ce qui veut dire, je pense, en clair, que le travail, à la base, de collecte des données n'a pas été correctement fait.

Encore une fois, ce que je pointe du doigt régulièrement : si l'approche était une vraie méthode DE TYPE agile, ça ne se passe pas... Dans un cycle en V, c'est évident... (et voir plus bas en conclusion).

"Louvois comporte des éléments de fragilité parce qu’une partie des recommandations techniques émises lors du précédent audit n’a pas été suivie" en 2010 .
la direction de projet indiquant invariablement que les difficultés identifiées étaient en cours de traitement et « qu’il s’agissait d’une question de semaines » »
La société Steria reconnait, de son côté, que « le contenu fonctionnel du moteur de calcul de la solde comporterait également des anomalies ».
- Un pilotage déficient du projet
Pour le CEMA et STERIA, le projet Louvois aurait dû être piloté d’une façon aussi robuste qu’un programme d’armement.
Le CEMAT a reproché un cloisonnement rigide, l’absence d’une autorité hiérarchique de proximité, l'absence de cohésion d'ensemble.
M. Christian Piotre, de son côté, regrette l'absence de personnels informatiques hautement qualifiés.
.- Une mauvaise appréciation des risques et des contraintes dans les décisions de « bascule », spécialement pour l’armée de terre
M. Jacques Roudière a déclaré que « vues les échéances à tenir, les délais étaient courts, et c’est toujours un facteur de risque d’être dans l’urgence ». Louvois aurait-il donc été fait dans l'urgence ? 15 années de conception, d'audits, de tests, tout de même.
MM. Jean-Paul Bodin, Christian Piotre et Jacques Roudière parlent de contraintes souvent contradictoires, au nombre de 4:
– une forte contrainte d’effectifs liée à la fermeture des CTAC et à la fuite des compétences.
– une contrainte technique liée au manque de personnel ( fermeture des CTAC) et au vieillissement des outils informatiques précédent Louvois.
– une contrainte tenant à la mise en œuvre concomitante de trois réformes:rapprochement des ressources humaines et de la solde, service unique du commissariat, création des bases de défense.
– une contrainte de délais.

Tout ceci rentre encore exactement dans ce que je dis....

Aujourd'hui, la décision est prise d'abandonner Louvois et de confier l'étude de son remplaçant à la DGA (puisque cela a été dit dans le rapport, il faut piloter ce logiciel unique comme un programme d'armement). On nous assure que cela sera fait dans un délai de deux ans.
Va-t-on à nouveau faire passer la solidité et la fiabilité de ce système derrière des promesses politiques ( résoudre ce scandale avant les élections?) en lui imposant des délais trop courts?

Si il n'est pas pris en "approche agile" par autre chose que des grandes sociétés de service, il
y a fort à parier qu'il subira le même sort (enfin, vous subirez en même temps)

Enfin, devant les sommes folles dépensées dans ce projet mal piloté, mal pensé, mal exécuté, il serait bon de savoir combien finalement coute actuellement un bulletin de solde, puisque Selon M. Jean-Paul Bodin, le cout moyen de 10 euros par BMS a justifié qu'on dépense des millions d'euros (dans une idée qui restera dans les annales de l'Histoire de France comme la pire qu'aient pu avoir ces élites) pour faire baisser le coût....de combien ? On ne l'a jamais su.

On a déjà vu pire - y compris dans l'armée.. Dans les années 80 un projet de 100 MF a été purement et simplement mis à la trappe quand on s'est aperçu qu'il ne marchait pas, et refait - de nouveau pour 100 MF...

Voila un aperçu trés résumé de ce que nous vivons car ce n'est pas fini.Dire que Louvois est abandonné est un mensonge, il est toujours en fonction tant qu'il n'y a pas un remplaçant. Encore une propagande qui lave bien la conscience de tout le monde. Le Drian donne un an pour que un nouveau logiciel rentre en fonction: Ca fait peur....un an pour un tel projet, c'est soit un mensonge, soit criminel.
.....
De même que le militaire renonce à des droits de citoyen pour défendre les Français, de même les Français doivent défendre les militaires sur ces droits de salariés.
On n'a vu personne....

:cool:
Un grand merci de ce témoignage, et je vous souhaite beaucoup de courage..

Maintenant sur le fond, et en éludant les responsabilités sur la mise ne service et l'acceptation du recettage, qui dépssent le cadre de ce forum, ce que je dis, maintiens, et répète à longueur de forum - ici, sur le forium Débats, et sur le forum ALM qui est celui sur la conduite de projets etc, c'est ce que mon expérience m'a appris et que ce logiciel ne fait que conforter, en particulier les points que j'ai soulignés .

TOUT projet estimé "classiquement" > 150 ou 200 années homme a une probabilité > 90% d'échouer (soit de ne pas aboutir, soit de ne pas faire la fonctionalité, soit de ne pas la faire de la manière atendue).

Et c'est A FORTIORI vrai si c'est construit autour d'une méthode "classique" en V, telle que la pratique ces grosses boites de service...

Entre l'emploi de jeunes diplomés, le "collage" aux nouvelles technos, les processus et méthodologies soi-disant strictes de vérification mais qui ne communiquent pas et laissent des parties évouler indépendamment, les problèmes - et le temps - mis pour la communication, la dilution des décisions,des responsabilités, le temps passé à faire de la doc qui ne sert à rien, les tests remis à la fin,
comme la non-prise en compte (ou l'absurdité au contraire de la seule prise en compte) des objectifs autres que techniques, la non-communication entre les équipes, les cascades d'erreurs de traduction entre les échelons, de tests, de spécifications, etc, sans compter le gaspillage financier pour faire tourner 100 personnes (ou plus), et en y ajoutant en plus les décpuages "modernes" MOA/MOE, je ré-itère que AUCUN projet ne peut marcher comme ça...

[SECRET DEFIANCE]

Et que penser de l'Opérateur National de paie, l'ONP, qui "devrait" être mis en service aux alentours de 2016 ???

Ou de Chorus, le logiciel de paiement des entreprises de la Défense qui a ruiné un nombre incroyable de PME qui ont déposé le bilan car pas payées?

Ou le marché remporté par STERIA ( la même que pour LOUVOIS) pour raccorder le ministére de la Justice à l'ONP?

[el_slapper]

Merci secret défiance pour ton intervention. Celà nous donne un aperçu de ce qui se passe à l'armée, institution importante de notre pays.

Et je soutiens Souviron34 sur son point de vue ==> dans le privé, des projets de cette ampleur, c'est aussi une gamelle assurée. Certes, dans ma vie, je n'ai vu que 2 projets colossaux, mais l'un était déjà mort et enterré, et l'autre m'a paru condamné au bout de la première journée à bosser dessus.

Le premier projet, c'est une refonte complète d'une appli de gestion d'un grand compte financier de la place de Paris. L'ancienne appli MVS/COBOL/CICS marchait bien, mais tout le monde se plaignait de ce qu'elle était moche. Au lieu de faire comme la concurrence et de mettre un joli écran Java(ou Delphi) sur la transaction CICS pour commencer, un grand chef a voulu se faire mousser et a décidé un big bang : on remplace tout.

Résultat, dix ans plus tard, la nouvelle appli est à peine maintenue, moins de 5% du périmètre est passée dessus, et la chaine comptable de fin d'année met plus d'une semaine à tourner(entre autres problèmes). Donc, il est impossible de migrer le reste du périmètre. Doucement mais surement, la nouvelle appli va mourir. Cout estimé : 100m€

Le deuxième projet, lui, était une migration d'une gestion des tiers(clients) vers un progiciel aussi colossal que fort connu. Prévu pour une équipe de 60 personne, 35 sur la "solution"(le paramétrage du progiciel), 25 sur la "migration"(passer les données depuis le COBOL vers le progiciel). Prévu pour durer 18 mois. J'arrive en tant qu'homologateur, le projet est lancé depuis quelques mois, et tout le monde a encore bon espoir. Pas moi : je passe la première journée à lire les specs pour préparer mon plan de test. Je remarque une ou deux bizarreries, pas beaucoup, en fait, pour un projet de cette ampleur, mais quand même un peu. Je demande. On me répond qu'il y a des erreurs dans la spec, mais que le client ne veut pas les corriger : il a signé/tamponné/validé, il ne peut plus se dédire.

Par chance, j'ai pu sortir au bout de quelques semaines. 6 ans plus tard, le projet n'avait pas avancé d'un iota. à noter que sur la "migration", 12 programmeurs étaient prévu sur une technologie "moderne", qui nécessitait un parallélisme de dingue et une programmation hyper-complexe. Tout seul, en COBOL, je faisais ça en moins de 6 mois(parce-que je n'aurais pas été emmerdé par toutes leurs histoires de thread qui ne collaient jamais entre eux). Mais COBOL c'est vieux et moche, il faut être moderne.

En bref, le premier ennemi d'un projet, c'est sa taille. Juste après viennent les problématiques humaines(communication, motivation, capacité à se remettre en cause, compétence, plus ou moins dans cet ordre). Le reste, choix du langage(même dans le cas ci-dessus), de l'environnement, des méthodes, le matériel, c'est secondaire. Donc, pour réussir, il faut faire par petits bouts, et ne pas souffrir de mégalomanie. Dans le cas de Louvois, c'est évident : les grands chefs se sont mêlés de ce qu'ils ne connaissaient pas dans le but de se faire mousser. Effectivement, il y a de la mousse. Issue de l'extincteur, pour éteindre l'incendie.

[souviron34]

Et que penser de l'Opérateur National de paie, l'ONP, qui "devrait" être mis en service aux alentours de 2016 ???

Ou de Chorus, le logiciel de paiement des entreprises de la Défense qui a ruiné un nombre incroyable de PME qui ont déposé le bilan car pas payées?

Ou le marché remporté par STERIA ( la même que pour LOUVOIS) pour raccorder le ministére de la Justice à l'ONP?

Ce qu'on peut en penser c'est que il y a des milliards d'économies à faire dans les budgets de l'Etat, et que dans ces milliards une bonne partie se trouve dans les projets informatiques soumis/contrôlés par l'Etat..

Et que, à moins d'un changement radical de fonctionnement de nos Etats (et je ne le vois point venir), nous pauvres contribuables continueront à financer des grosses boites de service et à ne pas avoir en retour ce qu'on exigerait de tout artisan décent : un produit de qualité, au meilleur rapport qualité/prix.

les grands chefs se sont mêlés de ce qu'ils ne connaissaient pas dans le but de se faire mousser. Effectivement, il y a de la mousse. Issue de l'extincteur, pour éteindre l'incendie.

Je voulais te mettre le symboe cool mais il a disparu..

Alors juste

[Jipété]

[HS]

(...) Je voulais te mettre le symbole cool mais il a disparu..

Alors juste

Meuh non ! Tu peux cliquer sur [Plus] sous les smileys déjà présents, ou tu peux directement le taper en saisissant ": ccool :" sans les doubles quotes bien sûr et sans les espaces,
ce qui donnera deux-pointsccooldeux-points, regarde :

Et en plus c'est facile à se rappeler
Merci qui ?

Par contre, c'est le bouton pour barrer le texte qui a disparu, je l'ai signalé il y a une paire d'heures.

EDIT : ah ben, même technique que pour le smiley : je me rappelais que c'est une balise S (comme B pour gras, I pour italique, U pour souligné) qui fait le taf, suffit donc de les rajouter à la mano.
Belle interface mais faut fignoler à la main, à l'ancienne
[/HS]