Ecrire du code est-elle une tache ingrate ?
- C'est comme pour tous les jobs, c'est sympa quand c'est créatif ou innovant, mais chiant quand c'est du code redondant, ou quand il n'y a aucune stimulation intellectuelle.
- Si je devais écrire du code chez le client et changer de client ou de projet tous les 6 mois, oui ça deviendrait un travail ingrat. Surtout si je devais avoir plus de 2h de transport par jour (c'est peut être ça au fond le problème de désaffection du métier).
Quel est votre ressenti sur la question ? Comment voyez-vous le métier de développeur ?
J'ai bientot 41 ans, et je n'ai pas l'impression d'avoir raté ma vie. Bac+2 a 3300€Net/mois, en simple programmeur (non ingénieur), et chef de personne.
Avec tout ça, vous imaginez bien que je ne suis pas chauve, que je ne me fais pas de cheveux blancs, et que je ride uniquement lorsque je lis ce genre d'analyse surréaliste sur la notion de "réussite" ou d'échec.
Je préfère me fier au curseur du bonheur, qu'à celui de la réussite. On peut très bien être heureux sans gagner 10.000€. Être "chef de", ça rapporte parfois beaucoup plus d'emmerdes que de bonheur. Être passionné pour son taf, ne nous dispense pas d'avoir une vie de famille, et de s'épanouir à titre personnel ! Or, je doute qu'un "responsable de" ait beaucoup de temps à consacrer à autre chose que son travail. D'ailleurs cela fait écho à cette analyse (article récent sur developpez.net), qui montre qu'au delà de 40h / semaine, on produit surtout des conneries.
Rester curieux, prendre du recul, apprendre, transmettre son savoir, apprécier ce qu'on fait, c'est pour moi beaucoup plus fondamental.
Si, comme le suggère cet article, personne ne veut plus devenir programmeur, et qu'on laisse faire ça à des débutants qui n'en ont pas non plus envie, et qui n'en ont pas forcément l'expérience, ce métier à d'autant plus d'avenir, et je n'ai aucun doute sur le fait qu'on emploiera toujours des gens, même passé 40 ans dans ce domaine, pourvu qu'ils donnent satisfaction.
Pour rappel, la majorité des gens qui ont plus de 45 ans aujourd'hui, n'ont pas fait d'études d'informatique. Car ce n'était pas un secteur très représenté il y a 25/30 ans dans l'éducation nationale, à part le bac H, dont personne ne se souvient plus, et qui était une voie de garage.
Les jeunes quadras d'aujourd'hui (40-43 ans) ont grandi avec les technologies de l'information. Ce qui fait qu'on ne peut pas les comparer avec les quadras de la décennie précédente statistiquement. (pour ma part, j'ai commencé la programmation a 13 ans tout seul avec un bouquin, des revues mensuelles et un amstrad en 1985, une époque ou l'on trouvait de nombreuses revues de programmation en kiosque, preuve que la programmation s'était démocratisée).
Peut-être dans la sphère parisienne y-a t'il un problème spécifique de la conception du recrutement ? Mais dans ce cas, ça dépasse le cadre de l'informatique, et peut être faudrait-il revoir les cursus et méthodes de formations des R.H.
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