J'ai travaillé en Californie (Los Angeles et San Francisco) dès la fin de mes études, de 1992 à 2000, quand j'ai dû rentrer en France pour raisons familiales. Aujourd'hui, je gagne exactement le même salaire qu'en 1992... (division par 4 de mon max) et j'apprends que les caisses de retraite des cadres auxquelles je cotise depuis 12 ans seront vides en 2016 ! Heureusement, je peux toujours compter sur ma retraite d'état américaine (je reçois le compte-rendu annuel, m'indiquant combien je toucherais si je prenais la retraite aujourd'hui ; rien de tel en France), ainsi que mes 2 retraites par capitalisation (je reçois le compte-rendu trimestriel).
Il y a quelques années, j'ai passé un entretien dans une SSII toulousaine : ils cherchaient un expert Java, car leurs développeurs - trop jeunes - produisaient du code de trop mauvaise qualité. Le chef de projet a été séduit, mais le recruteur (son manager) m'a dit ne pas pouvoir justifier auprès de sa hiérarchie d'embaucher un développeur de 36 ans ("ça ferait louche") et qu'il pouvait me proposer un poste de manager (sans l'expérience, ni l'envie...) ; j'ai poliment décliné.
Aux US, j'ai toujours bénéficié de 3 semaines de congés payés par an (je prenais 1 semaine supplémentaire sans solde pour rentrer en France), ainsi que d'une super couverture médicale (quel que soit l'employeur : petite ou grosse boîte).
Je ne parle même pas du climat enthousiaste à l'opposé du pessimisme ambiant ici (non, il ne s'agit pas d'imbécilité heureuse).
Ma conclusion : j'ai fait construire ici et ai donc accumulé un peu d'inertie, mais tous les jours mon épouse (qui a également vécu et travaillé aux US) et moi-même nous posons la question de savoir s'il ne serait pas judicieux d'y repartir, avant de sombrer totalement dans la morosité d'un pays où trop d'assistanat a tué la solidarité (entre autres).
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