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Politique Discussion :

"Le changement c'est maintenant" ça commence bien

  1. #21561
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    Citation Envoyé par r0d Voir le message
    Ce ne sont pas les revendications du "mouvement", ce ne sont que les propositions d'une plateforme d'une obscure section de la CGT que personne ne connait (section parisienne Passagers du Syndicat Général de Marine Fluviale-CGT).
    Je suppose qu'il s'agit du syndicat professionnel des salariés des coches d'eau, gondoles et autre vaporettos, assurant la desserte de Paris via la Seine, la Marne et l'Ourcq (voire, pour les plus fous, depuis l'Yonne), l'activité n'existe plus depuis un bon siècle, mais on a apparemment oublié d'en prévenir la CGT, dont les permanents, réunis le soir autour de la ronéo, la casquette sur la tête et la gitane maïs au bec, continuent le combat pendant que la TSF diffuse des chansons prolétariennes. En pointe toujours, nos amis les rouges...

    Francois

  2. #21562
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    Citation Envoyé par r0d Voir le message
    Ce ne sont pas les revendications du "mouvement", ce ne sont que les propositions d'une plateforme d'une obscure section de la CGT que personne ne connait (section parisienne Passagers du Syndicat Général de Marine Fluviale-CGT). Je me demande où tu as trouvé ça d'ailleurs ^^
    Ah oui, ça vient de "SGMF-CGT"
    Je comprends mieux maintenant, merci pour la précision.

    Steph

  3. #21563
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    Citation Envoyé par macslan Voir le message
    Par contre pour ceux qui ne sont pas au courant alors qu'en France le bac est à 80% de réussite en Suisse le président sourire veut qu'on durcisse la matue
    Attention, tout bacs confondus (généraux, technologiques et professionnels), on est proches, sans les atteindre encore, des 80% d'une classe d'âge au bac. Ce qui est différent du taux de réussite. Le taux de réussite est supérieur à 90% pour les bacs généraux, et plus proche de 70% pour les bacs professionnels.

    Si je comprends bien, la maturité chez vous correspondrait à notre bac général. D'après les chiffres de 2015, on a 30% d'une classe d'âge au baccalauréat général en France, dont une moitié de bacs scientifiques, le seul qui avait encore un semblant de valeur jusqu'en 2013. Chez vous d'après l'encart, c'est 20% d'une classe d'âge.
    Par contre chez nous, n'importe quel bac ouvre l'accès à l'université (et au casse-pipe pour les bacheliers professionnels). Sur le papier en tout cas.
    "If the revolution ain't gon' be televised
    Then fuck, I'll probably miss it" - Aesop Rock

  4. #21564
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    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    Attention, tout bacs confondus (généraux, technologiques et professionnels), on est proches, sans les atteindre encore, des 80% d'une classe d'âge au bac. Ce qui est différent du taux de réussite. Le taux de réussite est supérieur à 90% pour les bacs généraux, et plus proche de 70% pour les bacs professionnels.

    Si je comprends bien, la maturité chez vous correspondrait à notre bac général. D'après les chiffres de 2015, on a 30% d'une classe d'âge au baccalauréat général en France, dont une moitié de bacs scientifiques, le seul qui avait encore un semblant de valeur jusqu'en 2013. Chez vous d'après l'encart, c'est 20% d'une classe d'âge.
    Par contre chez nous, n'importe quel bac ouvre l'accès à l'université (et au casse-pipe pour les bacheliers professionnels). Sur le papier en tout cas.
    Pas exactement ça englobe la matue gymnasiale via le collège la voie généralement utilisé pour aller à l'université.

    la matu commerciale pour ceux qui font l'école de commerce et peut-être pour ceux qui font la matu en apprentissage d'employé de commerce.

    et la matu professionnelle qui s'obtient en même temps ou 1 à 2 ans plein temps ou en cours du soir avec le CFC. Après l'apprentissage soit tu as le CFC soit le CFC avec une matue à ce moment là il n'y a aucune différence du point de vu professionelle. Il y a certains chemin accessible plus facilement avec une maturité
    après tu peux navigué entre les endroits mais quelqu'un qui va à l'uni va généralement faire le collège et donc passé par une voie plus scolaire.
    C'est pour cela que j’utilisai les 80% car c'est justement la globalité.

  5. #21565
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    D'après l'encart de l'article, nos presque 80% (77% en 2015 d'après les chiffres du ministères), correspondent à 37,5% chez vous. Du coup ceux qui n'ont pas de maturité se destinent à quoi ?
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  6. #21566
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    Citation Envoyé par Grogro Voir le message
    D'après l'encart de l'article, nos presque 80% (77% en 2015 d'après les chiffres du ministères), correspondent à 37,5% chez vous. Du coup ceux qui n'ont pas de maturité se destinent à quoi ?
    Oui j'avais surement vu un article d'une autre année ou autre chose
    Ben un apprentissage après à voir soit rester là soit aller faire le brevet fédéral. un petit document intéressent.

  7. #21567
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    Citation Envoyé par macslan Voir le message
    Oui j'avais surement vu un article d'une autre année ou autre chose
    Ben un apprentissage après à voir soit rester là soit aller faire le brevet fédéral. un petit document intéressent.
    Je rajoute quelques trucs:

    CFC + matu pro -> HES (bachelor) avec exam d'entrée
    CFC + matu pro + technicom (ça a changé de nom depuis ) -> HES (sans exam d'entrée)
    Dans les deux cas, on peut partir en EPF après, mais très peu le font

    Au final, dans le domaine de l'informatique on atteint déjà un très bon niveau avec ce chemin, sans forcément passer par la voie très scolaire du matu + uni (qui donne généralement des salaires presque plus bas, car aucune expérience pro contrairement à l'autre voie).

  8. #21568
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    Citation Envoyé par fredinkan Voir le message
    Je rajoute quelques trucs:

    CFC + matu pro -> HES (bachelor) avec exam d'entrée
    CFC + matu pro + technicom (ça a changé de nom depuis ) -> HES (sans exam d'entrée)
    Dans les deux cas, on peut partir en EPF après, mais très peu le font

    Au final, dans le domaine de l'informatique on atteint déjà un très bon niveau avec ce chemin, sans forcément passer par la voie très scolaire du matu + uni (qui donne généralement des salaires presque plus bas, car aucune expérience pro contrairement à l'autre voie).
    oui enfin pas forcement obligé de faire une matu pro pour aller plus haut et on peut bien réussir avec un CFC

  9. #21569
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    Citation Envoyé par fcharton2 Voir le message
    En 1789, la bourgeoisie n'avait aucun accès à la sphère politique, et l'essentiel des biens étaient détenus par le clergé et la noblesse. En fait, le mouvement n'a pris de l'ampleur que parce qu'une partie de la noblesse et du clergé l'ont rallié, et soutenu (de Lafayette, à Mirabeau et Sieyès), mais la bourgeoisie n'avait pas, seule, les moyens de sa révolution.

    Je crois qu'aujourd'hui, l'inverse se produit. Regarde notre président, nos ministres, nos grands journalistes, beaucoup sont de purs produits de la petite bourgeoisie, ils sortent des mêmes écoles qu'une partie des étudiants de Nuit Debout, et font le même genre de carrière. Quant au rapport de force, il suffit de voir la complaisance des politiques, et surtout l'importance que lui accordent les médias, pour comprendre que Nuit Debout n'est pas, mais alors pas du tout, isolée du pouvoir. On parie quoi que tous les leaders visibles obtiendront très vite de belles charges électives, ou de belles missions officielles?
    Je réfléchis à tout ceci depuis que tu as écrit ça. Et je ne sais pas, je suis mitigé.

    Lorsque j'aurai un peu de temps, il faudra que je me renseigne plus avant, mais il me semblait que:
    - depuis Constantin, le clergé n'a jamais rallié les mouvements révolutionnaires, quels qu'ils soient, et où que ce soit.
    - à l'époque de la révolution française, la bourgeoisie était déjà parvenu à accumuler beaucoup de richesses. Il me semble même que cette classe "parvenue"* était devenue plus riche que la noblesse. A vérifier.

    En ce qui concerne la complaisance des médias et du pouvoir à l'égard du mouvement "nuit debout".
    D'une part, le pouvoir n'est pas si complaisant que tu ne sembles le penser. Pour un mouvement pacifiste, non violent et statique, je trouve que l’agressivité des forces de l'ordre sont disproportionnées. Quant aux médias, ils sont conscients que ce mouvement n'est pas un danger pour l'ordre établi, ils le traitent donc comme un simple fait divers. Je n'y vois pas spécialement de complaisance. Pas d'animosité non plus, je suis d'accord.

    Quoi qu'il en soit, on voit bien, une fois encore, l'état de décomposition du parti "socialiste" français. Depuis la révolution, la gauche révolutionnaire a toujours considéré le gauche réformiste comme un parti de "faux socialistes", des "social-traitres", c'est à dire des gens qui ne sont à gauche que par calcul politique, mais qui sont en fait des gens de droite qui défendent la bourgeoisie. Ça, c'est pas nouveau. En revanche, ce qui a changé aujourd'hui, c'est qu'avant, la gauche réformiste écoutait la gauche révolutionnaire, et s'en servait comme un "réservoir à idées". Les réformistes gouvernaient, les révolutionnaires proposaient. Aujourd'hui, les réformistes ne sont déjà plus réformistes, mais aussi et surtout, ils se sont bouchés l'oreille gauche, pour ouvrir grand l'oreille droite. Ça a commencé avec Mitterrand, mais aujourd'hui c'est devenu le schéma global généralisé.

    Encore une fois, on peut être ou ne pas être d'accord avec les idées portées par les mouvements révolutionnaires. On peut être de droite ou de gauche, là n'est pas la question. Mais si on veut avancer, il faut qu'on s'écoute. Que la droite écoute l'extrême droite, c'est normal. Ils font ça très bien, depuis toujours, et ils ont raison de le faire. Mais si la gauche n'écoute plus l'extrême gauche, alors là il y a un problème.


    * il y a même un terme pour cela, que j'ai oublié, qui désignait ces riches bourgeois, qui, de par leur richesse, devenaient plus puissants que les nobles. Mais étant donné qu'ils n'étaient pas nobles, ils étaient limités dans leur "ascension".
    « L'effort par lequel toute chose tend à persévérer dans son être n'est rien de plus que l'essence actuelle de cette chose. »
    Spinoza — Éthique III, Proposition VII

  10. #21570
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    Citation Envoyé par r0d Voir le message
    * il y a même un terme pour cela, que j'ai oublié, qui désignait ces riches bourgeois, qui, de par leur richesse, devenaient plus puissants que les nobles. Mais étant donné qu'ils n'étaient pas nobles, ils étaient limités dans leur "ascension".
    noblesse de robe?

  11. #21571
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    Citation Envoyé par r0d Voir le message
    - depuis Constantin, le clergé n'a jamais rallié les mouvements révolutionnaires, quels qu'ils soient, et où que ce soit.
    Le clergé dans son ensemble, non. Mais si tu regardes les mouvements révolutionnaires du moyen âge à l'ère moderne, tu y trouveras presque toujours des membres du clergé parmi les instigateurs. Des mineurs et autres ordres pauvres du moyen âge, à la Réforme (Calvin, Luther, pas exactement des anticléricaux). Tu en as encore une brochette pendant la révolution américaine, et l'un des principaux penseurs de la révolution française est Sieyès, abbé de son état...

    En 1789, le clergé est très divisé. Ses représentants contiennent à la fois des nobles, qui défendent les privilèges, et des curés de campagne, très proches du tiers état, un bon exemple de cette seconde catégorie est l'abbé Grégoire.

    Citation Envoyé par r0d Voir le message
    - à l'époque de la révolution française, la bourgeoisie était déjà parvenu à accumuler beaucoup de richesses. Il me semble même que cette classe "parvenue"* était devenue plus riche que la noblesse. A vérifier.
    A partir de Louis XIV, la cour anoblit ces bourgeois enrichis, qui deviennent plus pro-privilèges que les autres... Mais honnêtement, je ne crois pas que le révolution aurait pu aboutir sans le soutien d'une partie de la noblesse. Il fallait des Lafayette, des Mirabeau, Louis XVI, même, au début, pour permettre à la constituante d'être prise au sérieux. Après 1792, les choses sont différentes, mais au début, je pense que la bourgeoisie n'était pas assez organisée (elle n'existait même pas en tant qu'ordre, noyée dans le tiers état) pour "faire sa révolution".

    Citation Envoyé par r0d Voir le message
    D'une part, le pouvoir n'est pas si complaisant que tu ne sembles le penser. Pour un mouvement pacifiste, non violent et statique, je trouve que l’agressivité des forces de l'ordre sont disproportionnées.
    Je passe devant tous les jours, en rentrant chez moi, et ne trouve pas les forces de l'ordre très agressives. Elles sont présentes, mais se tiennent généralement à distance de la place et de nuit debout. Les choses se passent différemment quand il y a des "virées nocturnes", mais ce n'est ni statique, ni non violent...

    Citation Envoyé par r0d Voir le message
    En revanche, ce qui a changé aujourd'hui, c'est qu'avant, la gauche réformiste écoutait la gauche révolutionnaire, et s'en servait comme un "réservoir à idées". Les réformistes gouvernaient, les révolutionnaires proposaient. Aujourd'hui, les réformistes ne sont déjà plus réformistes, mais aussi et surtout, ils se sont bouchés l'oreille gauche, pour ouvrir grand l'oreille droite.
    Je suis d'accord, mais il serait peut être intéressant de se demander "à qui la faute". Est ce parce que la gauche réformiste s'est droitisée, ou parce que le réservoir à idées s'est tari? Le problème, je crois, c'est qu'à partir des années 80, le PCF, du fait de son soutien inconditionnel de Moscou, perd peu à peu toute légitimité morale, les trotskystes tournent en rond idéologiquement, les autres organisations de gauche-gauche forment de petits courants, qui servent d'appoint aux gouvernements de gauche (cela nous donne les verts, les chevènementistes, etc...), et la CGT et SUD s'enferment dans des positions de plus en plus dogmatiques.

    Dans les années 90, après la chute de l'URSS, l'idée de l'échec du marxisme, sur le plan économique notamment, est très forte, et les intellectuels lâchent le PCF et la gauche révolutionnaire, créant un vide idéologique dans lequel s'engouffreront la CFDT, puis Terra Nova.

    Depuis, il y a une sorte de rêve d'une "nouvelle gauche révolutionnaire", mais j'ai l'impression que cela a du mal à prendre, soit parce qu'on y retrouve tous les vieux anarchistes, trostkystes, complets avec foulard rouge, casquette, rouflaquettes, et badges rouge et noir, soit parce qu'ils ont du mal à ne pas ressembler au Lutte Ouvrière des années 80 (c'est le problème du NPA), soit parce que, comme Nuit Debout, ils ont un tel manque d'éducation politique que cela part très vite dans tous les sens, avec du vegan, du genre, des minorités opprimées, de l'antispécisme, et des citoyens du monde, ce qui les rend difficiles à prendre au sérieux.

    C'est quelque chose qui me fascine dans les discussions de forum. Un certain nombre de ces "néo-gauchistes" n'ont aucune culture révolutionnaire, et manquent singulièrement de conscience politique. Ils n'ont généralement pas lu Marx, encore moins Lénine, et je suppose qu'ils croient que Kropotkine est le nom de jeune fille de la comtesse de Ségur...

    Bref, comme qui dirait, deux spectres hantent la gauche révolutionnaire: la nostalgie (camarade), et la baisse du niveau scolaire...

    Francois

  12. #21572
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    Alors que vous à droite vous avez tous lus Mein Kampf n'est ce pas ? (c'est pas que du troll, rapport à la comparaison de R0d)

  13. #21573
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    Citation Envoyé par fcharton2
    soit parce que, comme Nuit Debout, ils ont un tel manque d'éducation politique que cela part très vite dans tous les sens, avec du vegan, du genre, des minorités opprimées, de l'antispécisme, et des citoyens du monde, ce qui les rend difficiles à prendre au sérieux.
    Je ne sais pas s'ils n'ont pas d'éducation politique. Je pense plutôt que vu l'organisation (ou la non-organisation) de Nuit Debout, pour la plupart on en sait rien. Si tu prends Usul par exemple, un des vidéastes à l'origine de #OnVautMieuxQueCa, il a une très grande culture politique, il a lu tout ce que tu dis (https://www.youtube.com/user/MrUsul2000/videos). Il est très critique sur l'extrême gauche marxiste et trotskiste que tu décris et maintenant il est plutôt sur les nouveaux thèmes dont une partie de l'extrême gauche essaie de s'emparer (revenu universel/salaire à vie, diminution du travail voire fin du salariat...). Il me fait beaucoup penser à r0d d'ailleurs.
    Mais pour Nuit Debout ce refus de se politiser, d'avoir des porte-paroles rend le discours complètement inaudible, c'est pourquoi on ne voit que ce qui fait consensus et encore (le genre, les minorités...). Donc par peur de passer pour des sectaires, des non-démocrates, c'est un joyeux bordel où tout le monde peut s'exprimer, sur un pied d'égalité.

    Le débat sur l'expulsion de Finkielkraut est révélateur. Fallait-il l'expulser, fallait-il pas ?
    S'il y avait une ligne politique claire, la question serait tranchée : un mouvement de gauche radicale n'a pas à servir de tribune à un penseur d'extrême droite.
    Mais non, on est ni de gauche, ni de droite, on est apolitiques, en dehors des parties, de la société civile (la nouvelle arnaque). Et bien restez dans votre coin. Les autres font de la politique sans vous, et jusqu'à preuve du contraire, il faut faire de la politique pour être élu.

    Là où il y a de l'espoir, c'est qu'un début de convergence a l'air de se faire : avec les intermittents, certains syndicats...
    Oui, toujours pas le chômeur de Roubaix ou le maghrébin de Trappes. Il se sont d'ailleurs pris une petite claque quand ils ont essayé de s'installer dans les quartiers nord de Marseille.
    http://www.lemonde.fr/societe/articl...7725_3224.html
    Dernière modification par Invité ; 27/04/2016 à 11h40.

  14. #21574
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    Citation Envoyé par Gastiflex Voir le message
    Je ne sais pas s'ils n'ont pas d'éducation politique. Je pense plutôt que vu l'organisation (ou la non-organisation) de Nuit Debout, on en sait rien. Ce refus de se politiser, d'avoir des porte-paroles rend le discours complètement inaudible, c'est pourquoi on ne voit que ce qui fait consensus (le genre, les minorités...). Donc par peur de passer pour des sectaires, des non-démocrates, c'est un joyeux bordel où tout le monde peut s'exprimer, sur un pied d'égalité.
    C'est pour cela que je parle de manque d'éducation politique. La politique, ce n'est pas débattre en rond, faire des discours creux et consensuels et voter à main levée, mais mettre ces idées en œuvre dans le monde réel. En fait, la politique, c'est moins les idées que leur application. A gauche, c'est d'ailleurs sur ce point que la gauche révolutionnaire et la gauche réformiste s'opposent (depuis un siècle et demie).

    Le problème de nuit debout, c'est que ce n'est pas un mouvement politique, pas tant parce qu'il se veut "non aligné" (ça au fond c'est assez banal, et ça ne trompe personne) que parce qu'il se limite au bavardage et à quelques actions symboliques qui ne réussissent qu'à les discréditer. C'est une sorte de think tank, un terra nova citoyen, si tu veux, mais ça ne va pas plus loin.

    Sur la convergence avec d'autres mouvements, je suis assez curieux. Je suis d'accord sur le fait qu'il y a autour de Nuit Debout des gens qui comprennent la nécessité d'une "politisation" du mouvement, et la coexistence d'autre revendications rend cela possible. Maintenant, la "politique autrement" en se rapprochant des intermittents et des syndicats classiques, ça ressemble quand même un peu à un échec...

    Francois

  15. #21575
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    La politique, ce n'est pas débattre en rond, faire des discours creux et consensuels et voter à main levée, mais mettre ces idées en œuvre dans le monde réel. En fait, la politique, c'est moins les idées que leur application.
    Ha ? Je savais bien que ces hommes politiques étaient tous des imposteurs.
    Pensez à consulter la FAQ ou les cours et tutoriels de la section C++.
    Un peu de programmation réseau ?
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  16. #21576
    r0d
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    Citation Envoyé par fcharton2 Voir le message
    Je suis d'accord, mais il serait peut être intéressant de se demander "à qui la faute".
    Pour moi, les fautifs sont les intellectuels de gauche de l'époque qui n'ont pas su se désolidariser du soviétisme. Sartre en première ligne. Aveuglés par une idéologie sectaire, ils ont défendu tous les totalitarismes marxisants, par le seul argument fallacieux qu'ils étaient de gauche.

    Et c'est cette erreur des intellectuels de gauche de l'après-guerre qui a ensemencé le champs politique, et qui a donné ce que l'on a aujourd'hui. Pour faire court, Sartre et consorts ont développé cette fumisterie qu'ils ont appelé l'existentialisme, qui est une philosophie éminemment politique. En gros, ce que dit l'existentialisme, c'est que l'individu est seul responsable de ce qui lui arrive. Et toute la gauche réformiste s'est emparée de cette philosophie, se ralliant de fait au libéralisme.

    Et malgré l'excellence d'un Bourdieu, la gauche réformiste est désormais enfermée dans ce carcan, oubliant l'ontique social et se focalisant sur l'ontologie individuelle. Tout le reste découle de ce positionnement.
    Ajouté à cela des stratégies politiques qui, si elles ont permis des succès sur le court terme, ont engendré des conséquences désastreuses sur le long terme. Par exemple la stratégie de Mitterrand de diviser la gauche révolutionnaire et de faire monter le FN.

    Note pour les philosophes: dans la dispute entre Sartre et Bourdieu, je considère personnellement que Spinoza avait raison. C'est à dire que nous ne sommes pas totalement libres, mais nous ne sommes pas non plus totalement déterminés par des facteurs sociaux. Je crois que l'être (d'un point de vue phénoménologique s'entend) est le résultat d'un subtil mélange des deux.
    « L'effort par lequel toute chose tend à persévérer dans son être n'est rien de plus que l'essence actuelle de cette chose. »
    Spinoza — Éthique III, Proposition VII

  17. #21577
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    Pour moi, les fautifs sont les intellectuels de gauche de l'époque qui n'ont pas su se désolidariser du soviétisme. Sartre en première ligne. Aveuglés par une idéologie sectaire, ils ont défendu tous les totalitarismes marxisants, par le seul argument fallacieux qu'ils étaient de gauche.
    Je fais la même analyse, et c'est ce que je surnomme "la nostalgie". Au fond, nos intellectuels de gauche sont restés scotchés sur une sorte de kitsch révolutionnaire, qui a bloqué toute réflexion, et empêché toute remise en cause quand il est apparu que le modèle soviétique ne menait nulle part. Je crois que cela a été aggravé, en France, par la position hégémonique du PCF, qui a neutralisé toutes les alternatives de gauche (par rapport à d'autres pays). Quelque part, le PCF a entraîné dans sa chute l'ensemble de la "vraie gauche".

    Maintenant, tout ceci a eu lieu il y a près de 30 ans. On peut donc se demander pourquoi aucune gauche révolutionnaire n'est réapparue, depuis, construite sur de nouvelles bases. Je crois que sur ce point, tu exonères un peu vite notre belle jeunesse idéaliste (au sens large, je parle de toutes les générations nées depuis la fin des années 60, une partie de cette belle jeunesse a aujourd'hui la quarantaine). Parce que, quelque part, les idées que brasse aujourd'hui Nuit Debout tournent en boucle depuis un bon quart de siècle, sans rien produire de constructif, politiquement.

    Il me semble qu'il y a deux raisons. La première, c'est ce qui constitue peut être une lecture simpliste de Bourdieu: l'idée que tout procède d'un déterminisme social, qu'il convient d'identifier, puis de déconstruire. Ce n'est pas forcément faux, mais cela devient un problème quand on ne fait plus que cela, et que la réflexion sur l'oppression, ou le statut de victime de telle ou telle catégorie, remplace la pensée politique (qui est positive, et constructive). C'est ce qu'on voit à l'œuvre aujourd'hui, dans les interminables palabres sur le genre, appliquées à des catégories toujours plus petites et des distinctions toujours plus byzantines (eg la soupe aux lettres lgbtqiapk...) , ou dans les réflexions sur la démocratie, qui semblent davantage se concentrer sur l'analyse critique du système actuel que sur son amélioration (ou sa refondation).

    Le force de l'existentialisme, c'est qu'en prétendant que l'homme était acteur de son destin, il rendait possible l'action politique. Le défaut de la vision "sociéto-sociale" du monde que semble partager une large fraction de cette "nouvelle gauche", c'est qu'elle nie la possibilité de l'action politique (ou seulement sous forme de flash mobs consensuelles, avec des orchestres bénévoles, des patins à roulettes solidaires, et des bons sentiments collectifs).

    La seconde, c'est quand même une baisse du niveau intellectuel, ou plus précisément de la hauteur de vue. Il nous manque des gens comme Sartre (ou avant lui Valéry, ou Marx encore avant), qui avaient une vision très synthétique et générale, mélangeant littérature, philosophie, sociologie et réflexion politique. Aujourd'hui on a beaucoup de spécialistes, experts sur des sujets de plus en plus étroits, mais de moins en moins de vision synthétique, et il y a (du fait de l'éducation, des médias, d'autres raisons peut être), une certaine tendance à se méfier des grandes idées au profit des petits détails précis (les trivia, comme disent les anglais).

    Pour moi, ces deux problèmes se voient assez bien dans Nuit Debout: beaucoup d'analyse, de critique, mais peu d'action, beaucoup de détails, de précision, mais très peu de synthèse.

    Francois

  18. #21578
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    Alors qu'être défendeur acharné d'un système qui existe depuis des siècles, mais dont tous les nantis s'accordent pour dire qu'il est une réussite et que non, vraiment pas, il n'y a pas d'alternative, ça c'est être moderne

  19. #21579
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    C'est ce qu'on voit à l'œuvre aujourd'hui, dans les interminables palabres sur le genre, appliquées à des catégories toujours plus petites et des distinctions toujours plus byzantines (eg la soupe aux lettres lgbtqiapk...) , ou dans les réflexions sur la démocratie, qui semblent davantage se concentrer sur l'analyse critique du système actuel que sur son amélioration (ou sa refondation).
    En même temps, il est difficile d'envisager une amélioration ou une refondation du système sans analyse critique préalable... Et on ne peut pas dire que nos hommes politiques et nos intellectuels brillent particulièrement dans ce domaine, actuellement. Alors que ce soit de simples citoyens qui le fassent, aussi bordélique et folklorique que ça paraisse, me semble salutaire.
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  20. #21580
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    Genre l'etablishment mis en place par le système va remettre en cause le système... Y'a encore des gens qui y croient à ça ? Je veux dire, pour les fcharton et consorts qui veulent surtout que rien ne change, on a le droit de faire une critique si c'est pour conclure que tout va bien (madame la marquise) et ça, les gens en place sont très bons pour le faire. Ce n'est pas la faute du système, c'est évidemment de la faute des gens (de préférence ceux qui bénéficient le moins du système, plus c'est gros et plus ça passe - et non toucher les allocs ce n'est pas bénéficier du système, je t'ai vu venir Jon, rentre dans ta boîte).

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