En fait, ça dépend du type de boulot. Dans un vieux bouquin de Daniel Pink(j'ai oublié le titre et j'ai la flemme de googler), il citait le test de la bougie et de la boite de punaises. Avec 2 types de groupe : un type à qui on promet du pognon si ils sont plus rapides que les autres, et un groupe à qui on ne promet rien.
==> Si on donne un indice flagrant, les gens vont tout de suite savoir quoi faire. La motivation financière va marcher, et les gens motivés par l'argent vont aller plus vite
==> Si on ne donne pas d'indice, et qu'il faut trouver l'astuce, alors les gens à qui on a promis des motivations financières vont, en moyenne, 3 minutes moins vite que ceux qui vont juste faire ça par curiosité.
Il avait plein d'autres exemples, mais pour les problèmes demandant de la créativité, une pression artificielle est néfaste(la pression naturelle des événements, elle, peut être motivante, mais elle n'est pas contrôlable par le chef).
Et, évidemment, quelles sont les tâches qui vont faire progresser la société?
Tu crois sincèrement qu'un modèle non-capitaliste serait différent? Que les ouvriers en Pologne communiste s'éclataient dans la liberté du travail et jouissaient d'une autonomie leur permettant d'éclater en productivité leurs collègues opprimés de l'Ouest?
Non, il s'agit d'une question de pouvoir, pas de système. Quand telle personne dans la hiérarchie veut assoir son pouvoir, elle va brimer le travailleur pour qu'il ne sorte pas des clous que lui a prévu. La qualité du travail passe alors au second plan. Qu'on soit dans une banque privée, dans l'éducation nationale(j'y ai quelques potes et je suis frappé par la similitude de leurs expériences avec la mienne, dans une culture totalement différente), dans un paradis communiste ou dans une armée médiévale, le fouet est un outil de pouvoir. La concurrence est une forme moderne de fouet, avec à peu près les mêmes perspectives et les mêmes limites.
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