Le logement... Depuis 20 ans, les seuls réponses fournies par les gouvernements successifs se ressemblent toutes. On peut souligner la GUL comme nouveauté, mais elle n'aura été à la hauteur de personne.
Ici encore, l'état mise tout sur les constructions neuves, en subventionnant un pourcentage non négligeable de l'achat du bien, un vrai cadeau aux classes moyennes supérieures.
Si je regarde mon expérience personnelle, le frein à l'achat et à la location d'un logement n'est pourtant pas le prix, mais bien le risque. Ce qu'une personne aisé ou une structure peut encaisser se transforme en drame pour des milieux moins favorisés. Je parle bien entendu de la peur assez légitime d'héberger un locataire indélicat qui arrêtera de payer son loyer, l'abimera ou fera les deux. Même si le pourcentage d'impayés est faible (2-3%) la durée de résolution de plus de 18 mois en moyenne rend l'impact insoutenable pour nombre d'entre nous. Les gens prefèrent alors garder des logements vides que de les savoir mal occupés ou montent des SCPI qui auront les moyens d'encaisser quelques impayés.(avec des frais à la clef bien sur)
Est-ce que finalement, plutôt que de dépenser des milliards d'euros en soutien tous les ans, ce qui représenterait pas mal de logements d'urgence et de HLM, nous ne pourrions pas alléger les contraintes sur les propriétaires pour les rassurer ?
Créer une cours des petites créances comme au Canada qui juge en quelques semaines et qui force le locataire à sortir du logement, ou le propriétaire à effectuer les travaux, si besoin en usant de la force publique.
Cela serait je pense bien plus économique, et l'argent économisé bien mieux utilisé en rénovation du parc HLM existant ou dans la construction de nouveaux logements.
Et je sais qu'un locataire expulsé n'est jamais une bonne solution, mais à l'heure ou le nombre de logement n'est plus suffisant, je pense qu'un locataire expulsé, c'est aussi une personne qui retrouve un logement désormais vacant.
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