Dans un gouvernement, c'est le fait de mettre à la tête d'un ministère un "homme du métier", par opposition à un politique.
C'est Malraux, ou Frédéric Mitterand, à la Culture, Luc Ferry, ou Claude Allègre, à l'Education. C'est aussi ce qui se pratique un peu partout en Europe ou en Amérique du Nord.
Mais c'est un peu embêtant, parce que vu le salaire des ministres (même réduits de trente pour cent, après les deux cents pour cent de hausse de Sarkozy), c'est un des meilleurs fromages que la république ait à offrir à ses technocrates...
(... ce qui me fournit une parfaite transition, la semaine prochaine, amis lecteurs, je vous fais une anaphore... et dans cinq ans, je me présente à la magistrature suprème)
Dans le jargon politico-médiatique, c'est une personne qui a été formé au métier politique, a travaillé dans les administrations centrales (ou les appareils de parti), et n'a jamais fait que cela. Le parcours type, c'est science po-ENA avec du militantisme au milieu, puis des postes de permanents de parti, d'attaché parlementaire, ou de haut fonctionnaire.
Bref, quelqu'un qui ne connait de la société francaise que son administration et ses partis politiques. Notre nouveau premier ministre est assez typique. Présenté par les médias comme prof d'allemand, il n'a exercé son métier que quelques années...
Francois
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