Je partais sur l'hypothèse d'une surface de forêt constante.
Soit on se limite au bois mort, et outre le faible approvisionement et l'effet à long terme sur l'écosystème (le bois ne pourrit pas sur place, donc non-renouvellement de l'humus), la combustion dégage quand même a priori plus de gaz à effet de serre que la biodégradation (à vérifier tout de même, le méthane étant beaucoup plus dangereux que le CO2).
Soit on coupe des arbres et là c'est clair, l'effet d'absorption étant essentiellement proportionel à la surface du feuillage, une jeune pousse ne remplace pas un arbre mûr, et à tout instant t on aura un pourcentage plus élevée de jeunes pousses si on developpe l'utilisation du bois.
Le bois est sensé être globalement neutre dans la mesure où l'arbre relache en brûlant grosso modo le CO2 qu'il a absorbé sa vie durant, sauf que si on ne le brûle pas sa biodégradation n'en dégagera pas autant. Eventuellement, je suppose qu'à terme son carbone sera ingéré par des herbivores et expiré comme CO2 par eux, mais le bilan carbone de la planète, humains exclus, est sensé être négatif—affirmation à prendre avec des pincettes, certes, mais si elle est averée montrerait qu'il vaut mieux ne pas toucher aux arbres.
Tout ça c'est en supposant qu'on n'en fait pas du charbon de bois, qui, si je ne me trompe pas, est beaucoup plus polluant (mais plus économique).
Donc à surface équivalente l'utilisation du bois en tant que combustible me parait une mauvaise idée; maintenant si on part du principe qu'on va planter des arbres là où il n'y en aurait pas autrement, certes, cela peut même être positif tant qu'on étend les forêts. Cependant, cela nous conduit droit au scénario où l'on fusille une grande partie de la population; et quand bien même, à un moment on ne pourra pas étendre la forêt davantage, les terre fertiles étant une resource finie.
C'est un peu plus compliqué que cela. Don Quichotte et moi en discustions plus haut: les reservoirs à eau pompée requièrent une géopgraphie particulière, il serait possible d'en construire quelques un en France à condition de passer outre aux objections probables*, mais pas autant que l'on aimerait.Nous avons très peu de moyens de stockages de l’électricité :
- barrages d'eau (facile a mettre en place un peu partout en France dailleur)
- pile a hydrogène(on produit l'hydrogène puis ont la stocke facilement)
- batterie : totalement inenvisageable à l'échelle d'un pays.
Il serait physiquement possible de créer artificiellement des reservoirs, mais on parle de reservoirs accueillant des kilometres cubes, avec un dénivellé d'au moins une centaine de metres, à creuser et/ou construire entièrement. Les coûts seraient sans précédents.
Concernant les piles à hydrogène, d'une part l'équilibre chimique favorise fortement l'eau par rapport au dihydrogène (c'est pour cela qu'il n'y a quasiment pas de dihydrogene sur terre). On est donc obligé d'effectuer la dissociation dans des conditions non-idéales qui causent des pertes importantes.
Cela veut dire que l'éfficience du stockage par electrolyse de l'eau sera toujours médiocre: à peine meilleure que celle des batteries d'aujourd'hui, sans doute pire que celle des batteries de demain. Ce n'est pas une limitation technique mais bien fondamentale, l'énérgie nécessaire pour casser la molécule d'eau est beaucoup plus élevée que celle dégagée lorsqu'on la reforme, donc même avec un matériel techniquement parfait, les pertes resteraient importantes.
La façon la plus économique de produire de l'hydrogène consiste à séparer le méthane en dihydrogène et monoxyde de carbone. Intérêt écologique: strictement zéro.
Deuxièmement, l'hydrogène n'est pas du tout facile à stocker. Aux conditions normales de temperature et de pression, il fuit à travers la plupart des solides (acier, caoutchouc, plastiques, etc). Pour le stocker, soit on le refroidit à 20K (-253° et des poussières), soit on le comprime entre des matériaux qui arrivent à le retenir (e.g. des matrices de nanotubes de carbone) et dans les deux cas ça coute cher.
Les piles à hydrogène elles-même marchent bien, le coût de stockage du carburant pourrait s'amortir mais il faudrait que celui-ci soit disponible, ce qui n'est pas le cas.
Dans un avenir plus ou moins lointain, avec un ascenseur spatial et une technologie au point pour capter des comètes (ou asteroides de glace), on pourrait envisager d'utiliser le dihydrogène abondant en-dehors de notre planète, mais cela reste de la science-fiction; au même titre que les autres méthodes de production d'hydrogène à des fins énérgetiques.
Pour le stockage énergétique, aujourd'hui on n'a vraiment que deux solutions efficientes (pouvant dépasser 80%): l'eau pompée et les volants d'inertie.
La première a déjà été discutée, on peut dire que c'est bien mais limité.
La deuxième coûte cher car pour conserver l'énergie le volant doit être sans frottement, c'est-à-dire dans le vide et surtout monté sur roulement magnétique (sans compter les très grandes quantités de méteaux denses). De plus, il y a des coûts importants liés à la sécurité: si l'on surcharge un volant d'inertie, il explose, libérant toute l'énergie stockée. Lorsque l'on stocke quelques MWh, c'est comparable à une arme nucléaire tactique. À plus grande echelle, il y aurait de quoi faire froid dans le dos.
*au Royaume-Uni, c'est aujourd'hui une impossibilité politique—peut-être dans une Écosse indépendante, à moins que cela ne pousse les Highlands à la sécession. Les habitants des marges de l'Écosse se plaignent déjà d'être sacrifiés aux envies de renouvellables des villes
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